Est-ce une marque de whisky ?
non ! J.B pour les intimes c’est Jean le Baptiste ou Jean Baptiste. Je recours une fois encore à wiki : grec
ancien : Ἰωάννης ὁ βαπτιστής Ioánnēs ho baptistēs, Ἰωάννης ὁ βαπτίζων Ioánnēs
ho baptízōn ou Ιωάννης ὁ πρόδρομος Ioánnēs ho pródromos ; arabe : يحيى
Yaḥya ou يوحنا المعمدان Ywḥnạ ạlmʿmdạn), de son nom de naissance Yohanan
(hébreu : יוחנן), est un personnage majeur du christianisme ... et de l'islam. Sur le
plan historique, il fut un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth.
Je
vous l’ai fait rencontrer à Saint-Bertrand de Comminges, où il était considéré par
J.M, Jean de Mauléon, successeur de saint-Bertrand comme un personnage majeur, équivalent de J.E, Jean l’Evangéliste, à tel point que l'on peut parler des trois Jean, représentés dans les stalles.(PJ)
nous sommes à St Bertrand pour sa fête !
Les Églises chrétiennes fêtent en effet sa
nativité, aussi bien en Orient qu’en Occident, six mois avant Noël, le 24 juin,
au moment du solstice d’été ; c’est une exception à la tradition de fêter les
saints le jour de leur mort. Parmi les nombreux rites qui sont associés à cette
fête, certains semblent venir directement des anciennes grandes fêtes celtes du
solstice d’été, lorsque cette nuit était réputée surnaturelle, et des feux
cérémoniels allumés. La pratique des feux de la Saint-Jean, directement hérités
des fêtes polythéistes du solstice d'été, reste très vivace dans nos Pyrénées
centrales, notamment dans le val d’Aran. Nous en avions l’habitude en nous
rendant à Barbentane lors de notre séjour en Arles pour l’immense feu, à l’occasion duquel le Maire Pierre Sarrazin nous chuchotait ses
fameux contes qui attiraient toute la Provence.
Depuis 2015, les feux de la
Saint-Jean d’Andorre, des Pyrénées catalanes et aragonaises, du Val d’Aran, du
Comminges et de la Barousse sont inscrits sur la liste représentative du
patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Fières de cette distinction, plusieurs
communes perpétuent cette tradition, élément majeur de notre identité.
Cependant dans cet élan, des questions se posent, d’ordre pratique,
institutionnel et de contenu culturel.
C’est pourquoi, dans le cadre du
festival Total Festum, Eth Ostau Comengés, association montréjeaulaise bien
connue pour son important travail de collecte et de transmission de la culture
des Pyrénées gasconnes, organise durant le mois de juin un cycle de conférences
sur la Saint-Jean en Comminges-Barousse.
https://www.ostaucomenges.org/ |
Nous sommes donc à St-Bertrand, il nous suffit de rester à l'entrée sans pénétrer dans les stalles, cela tombe bien, c'est la partie gratuite ! J'emmène mon groupe devant l'autel Sud dont je vous ai déjà parlé, qui montre l'arche d'alliance sur le panneau droit représentant la tradition juive, pendant du panneau gauche qui montre l'église romaine avec le ciboire et l'ostie.
Puis, nous entrerons dans le choeur, ou plutôt la grille de bois nous interdira d'entrer, pour voir Iohannes Baptista :
Pour être concis, le plus simple est de citer l'Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Jean, l'autre Jean l'Evangéliste, celui de l'aigle, quand Baptiste est représenté avec l'agneau sur les épaules.
01 AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès
de Dieu, et le Verbe était Dieu.
02 Il était au commencement auprès de Dieu.
03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de
ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des
hommes ;
05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne
l’ont pas arrêtée.
06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
07 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la
Lumière, afin que tous croient par lui.
08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour
rendre témoignage à la Lumière.
09 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme
en venant dans le monde.
10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à
l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir
devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle,
ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et
nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : «
C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi,
car avant moi il était. »
16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu
grâce après grâce ;
17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité
sont venues par Jésus Christ.
18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui
est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
19 Voici le témoignage de Jean, (le Baptiste) quand les Juifs lui
envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui
es-tu ? »
20 Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : «
Je ne suis pas le Christ. »
21 Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le
prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète
annoncé ? » Il répondit : « Non. »
22 Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous
donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
23 Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le
désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
24 Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.
25 Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc
baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
26 Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais
au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ;
27 c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne
de délier la courroie de sa sandale. »
28 Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où Jean baptisait.
29 Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean déclara :
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ;
30 c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière
moi est passé devant moi, car avant moi il était.
31 Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu
baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »
32 Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit
descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui.
33 Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a
envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit
descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.”
34 Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils
de Dieu. »
35 Le lendemain encore, Jean se trouvait là avec deux de ses
disciples.
36 Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit
: « Voici l’Agneau de Dieu. »
37 Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils
suivirent Jésus.
38 Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit
: « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire :
Maître –, où demeures-tu ? »
39 Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent
donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).
40 André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux
disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
41 Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : «
Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
42 André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur
lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui
veut dire : Pierre.
43 Le lendemain, Jésus décida de partir pour la Galilée. Il
trouve Philippe, et lui dit : « Suis-moi. »
44 Philippe était de Bethsaïde, le village d’André et de
Pierre.
45 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il
est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé :
c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
46 Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque
chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. »
47 Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à
son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. »
48 Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus
lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je
t’ai vu. »
49 Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu !
C’est toi le roi d’Israël ! »
50 Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le
figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes
encore. »
Dans l'évangile selon Saint-Luc, est évoquée la naissance de Jean le Baptiste et son annonce à Zacharie par
l'Archange Gabriel : l'Archange qui protège le Mont Saint-Michel (des mers), le même qui domine la stalle de l'évêque à Saint-Bertrand :
« Mais l’ange lui dit : « Ne
crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth
t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un
sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car
il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin ni liqueur enivrante, et
il sera rempli de l’Esprit saint dès le sein de sa mère ; il ramènera plusieurs
des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec
l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les
enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur
un peuple bien disposé. » (…) Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire
l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit
la parole, et dit : « Non, il sera appelé Jean » (…) Zacharie demanda des
tablettes, et il écrivit : « Jean est son nom. »
je laisse du temps au temps...
Jean mène une vie d'ascète caché
dans le désert, se nourrissant tel un végan pur et sincère d'aujourd'hui de « sauterelles et de miel sauvage » (Matthieu
III:4), et pratiquant le jeûne. Si on suit l'Évangile selon Luc pour dater le
moment où Jean Baptiste commence à prophétiser, on peut le situer vers l'an 29.
Il est à cette époque installé sur les bords du Jourdain, où il pratique le «
baptême de repentance » par immersion dans l'eau. Important, cette pratique toute simple, que reprendront plus tard les moines cisterciens en se lavant les mains dans leurs célèbres lavabos, vise à contredire les sacrifices animaux pratiqués jusqu'alors.
Jean réunit
autour de lui de nombreux disciples, leur annonçant la venue d'un personnage
plus important que lui, que la tradition chrétienne interprète comme le Messie
: « Moi, je vous baptise avec de l'eau, pour vous amener à la repentance, mais
vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales.
Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu » (Matthieu III:11).
Dans l'Évangile selon Matthieu
(III:13-17), Jésus vient voir Jean pour être lui aussi baptisé. Jean lui dit :
« C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi », et Jésus lui répond : «
Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi
tout ce qui est juste. » Jean baptise donc Jésus et c'est au sortir de l'eau
que ce dernier voit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur
lui (Mt 3:16), tandis qu'une voix venue des cieux disait : « Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3:17). Dans l'Évangile selon Jean,
le baptême de Jésus par Jean disparaît, ce dernier se contente de reconnaître
Jésus comme « l'agneau de Dieu ».
ecce agnus Dei |
Voilà notre J.B, nommé le précurseur
nous sommes au solstice d'été, en pleine lumière
cette lumière va diminuer inéluctablement jusqu'au solstice d'hiver le 25 décembre
il annonce ainsi : la lumière dans les ténèbres
avant de visiter Saint-Bertrand au solstice d'hiver,
il faut se rendre sur place six mois auparavant
dont acte !
le Christ sera sacrifié suivant les rites anciens, pour expier les péchés du monde. Il mourra sur la croix. C'est par comparaison qu'il est sacrifié comme l'agneau l'était lors des sacrifices antérieurs au Baptiste. Il est l'agneau de Dieu, qui accepte la torture donnée par les hommes, suivie de la mort par cruxifiction. Jean le Baptiste l'aura précédé dans ce martyre en étant en quelque sorte guillotiné.
cette légende qui fait sourire les athées valait bien une nouvelle visite à St Bertrand ...
... au solstice d'été ?
l'abbé Darboy ne l'appelle pas Salomé, mais la fille d'Hérodiade
in humée quelque part dans l'une des sept collines entourant Saint-Bertrand
j'ignore malheureusement le nom de l'artiste :
nous restons dans la région et passons à Toulouse, musée des Augustins
tel le pélerin de St-Jacques,
je cours à la recherche des nouveaux signes :
PJ : le déroulé depuis le solstice d'hiver 2019 à St Bertrand :
épiphanie
l'évangéliste à Gourdan
l'arche d'alliance à st Bertrand ?