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franchement, on va avoir une Première Dame mariée à son mari, et parlant Anglais on ne va pas se plaindre ! |
Spéciale Villette !
Ouf, j’ai eu peur ! L’histoire de Pénélope a eu paradoxalement du bon : elle a mis Ulysse
en rage, et il vient de se lâcher ce dimanche, il y a quelques minutes à peine, à la Villette : on a découvert le Roi d’Ithaque à la manœuvre, Gaullien, voire Napoléonien, prêt à croiser le fer avec Trump, avec Poutine, (je ne vois personne d'autre dans les candidats ayant la carrure nécessaire) prêt à redresser le pays, galvanisant les
11000 militants présents pour les mener à la victoire.
Il balance contre les "quatre gauches", cite les noms, et ne laisse rien passer, Pompidolien reprenant le slogan "cessons d'emmerder les Français", hurlant contre la bureaucratie, et voulant nous
rendre la France Libre.
Il faut en revenir aux fondamentaux : c’est endormi
qu’Ulysse regagne Ithaque, riche des présents des Phéaciens. On se rappelle que
la Schérie est une terre sur laquelle on ne parvient qu’en songe !
En revenant chez lui, Ulysse reçoit à nouveau l’aide
d’Athéna qui l’invite à se venger des prétendants. La déesse le transforme en
un vieillard misérable :
« Elle fit tomber ses cheveux blonds, flétrit sa peau,
ternit ses yeux si beaux autrefois ; elle lui donna un bâton et une besace
toute trouée ».
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Gustave Boulanger |
Méconnaissable, le roi mendiant va pouvoir préparer sa
vengeance et reconquérir en quelques jours son royaume. Ainsi métamorphosé, il
va obtenir l’affection du porcher Eumée, resté fidèle, mais aussi de Pénélope, sa
propre femme, à qui il apporte des nouvelles, et promet le retour imminent du
roi ! Personne ne le reconnaît, à l’exception mémorable du premier chien de la
littérature, le chien Argos, qui meurt « couvert de tiques, abandonné sur le
fumier » en retrouvant enfin son maître.
Ulysse, par contre, est reconnu par Euryclée, sa
nourrice qui lui lave les pieds :
«Soudain elle reconnut la cicatrice de la blessure qu’un
sanglier lui avait faite autrefois ».
Mais Ulysse lui intime l’ordre de ne rien dire. Il ne se fait reconnaître que de Télémaque :
« Alors Athéna redonna à Ulysse son apparence : elle le
couvrit de beaux vêtements, le grandit, le rajeunit ; ses joues se
regonflèrent, sa barbe redevint noire ».
En le voyant, Télémaque croit être en présence d’un dieu.
Ensemble, ils vont préparer «le massacre des prétendants». Ils méditent un «carnage ». Le carnage aura lieu. Sanglant, et terrible.
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Doucet : Télémaque reconnait Ulysse |
On se souvient de la suite : l’arc que personne n’a
réussi à bander. Ulysse le prend, et balance ses flèches sur les prétendants,
qui nagent bientôt dans leur sang.
Homère conclut ainsi : -"il fallait ce massacre, voulu par les Dieux de l'Olympe, pour faire revenir l'ordre et l'harmonie".
On avait besoin d’un patron à la tête de l’Etat
On l’a vu à la Villette
Ouf, j’y vois plus clair ce soir !
Ulysse is back !
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Nicolas-André Monsiau (1754-1837) |
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Thomas Degeorge (1812) Clermont Ferrand
Ulysse et son arc, mais Télémaque finit le bulot derrière |
PS1 : pour en savoir davantage : Aujourd'hui, comme ils
l'expliquent dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences,
Marcelo Magnasco et son confrère Constantino Baikouzis font remarquer Qu'Homère mentionne quatre événements astronomiques
au moment du retour d'Ulysse à Ithaque.
Il y a bien sûr ce qui semble
bien être une éclipse le jour de la mort des prétendants, mais six jours après
le massacre, Homère écrit également que Vénus est visible très haut dans le
ciel. Vingt-neuf jours avant, l'Odyssée indique que les constellations des
Pléiades et du Bouvier pouvaient être observées au coucher du Soleil. Enfin, le
texte suggère que 33 jours avant la mise à mort des prétendant, Mercure est
haut dans le ciel au moment de l'aurore.
Or, ces quatre phénomènes
interviennent à différents intervalles de temps et ne se reproduisent jamais
exactement de la même façon. Cette série précisément décrite pose des
contraintes supplémentaires très fortes pour la date à laquelle ces événements
auraient pu se passer.
Baikouzis et Magnasco ont utilisé
un logiciel d'éphémérides astronomiques pour étudier les événements
remarquables entre 1250 et 1125 avant JC. En particulier, ils ont épluché les
aspects du ciel associés aux 1.684 nouvelles lunes de cette période. Résultat
impressionnant : une seule date correspond aux quatre événements mentionnés par
Homère, le 16 avril 1178 avant notre ère. A l'époque où l'Odyssée a été écrite
(probablement vers le huitième avant Jésus-Christ), ces événements sont donc
très anciens...
PS 2 : regardez Vénus (l'étoile du Berger) briller dans le ciel :
N'avez-vous pas remarqué un point
inhabituellement lumineux dans le ciel ces derniers jours ? Il ne s'agit pas
d'une étoile mais de Vénus. Et la planète va se mettre à briller de plus en
plus jusqu'en février, rivalisant avec Sirius l'étoile la plus lumineuse de
notre ciel nocturne. Mais pourquoi une telle apparition ? L'explication est
simple : Vénus est la deuxième planète la plus proche du Soleil, orbitant en
moyenne à 108 millions de kilomètres contre 150 millions pour la Terre. Elle
gravite donc plus vite et finit immanquablement par rattraper notre planète.
C'est ce qui se produit actuellement. Vénus se rapproche de la Terre, à raison
de 1,1 million de kilomètres par jour, explique Guillaume Cannat, auteur du
blog Autour du ciel hébergé par le Monde. C'est ce rapprochement rapide qui
permet à Vénus d'apparaître encore plus brillante dans notre ciel que
d'habitude. D'après les calculs, elle va continuer de se rapprocher durant
plusieurs semaines, jusqu'au 25 mars où elle doublera la Terre. A cette date,
les deux planètes seront alors séparées de 42 millions de kilomètres
seulement. Une luminosité maximale pour
mi-février Si le rapprochement maximal aura lieu en mars, c'est entre le 17 et
20 février (selon les sources) que Vénus, l'étoile du Berger, sera la plus
brillante. Sa luminosité sera alors augmentée de 20% avec une magnitude
apparente de -4,7. A titre de comparaison, c'est 20 fois plus brillant que
Sirius qui atteint une magnitude moyenne de -1,5. Après ce maximum, la
luminosité de Vénus se remettra à baisser bien qu'elle continue de s'approcher.
Ceci s'explique par le fait que l'aspect de la planète dépend de son exposition
au Soleil. A l'instar la Lune, depuis la Terre, nous ne voyons donc que la
partie éclairée de Vénus qui peut prendre la forme d'un quartier, d'un
croissant ou d'une phase pleine. Jusqu'à la mi-février, il suffira donc de
lever le nez au ciel pour apercevoir la brillante Vénus. Elle sera visible à
l’œil nu le soir après le coucher du Soleil et depuis la planète entière.
Néanmoins, pour une meilleure observation, il est conseillé de choisir un lieu
situé loin des villes et dépourvu de
pollution lumineuse. Publié par Maxime Lambert, le 27 janvier 2017