mercredi 23 avril 2025

Poème : j'ai du accepter... je suis en train d'accepter...


Ce poème est si beau qu’il me laisse sans voix.

écrit par Silvia Schmitt, penseuse allemande

première erreur ; je pense à Romi Schneider


Et j’ai dû accepter

que je ne savais rien du temps,

qu’il demeurait pour moi un mystère,

et que je ne comprenais rien à l’éternité.

J’ai dû accepter que mon corps

n’était pas immortel, qu’il vieillirait,

et qu’un jour, il s’éteindrait.

Que nous étions faits de souvenirs et d’oublis,

de désirs, de mémoires,

de restes et de bruits, de murmures, de silences,

de jours et de nuits,

de petites histoires, et de détails subtils.

J’ai dû accepter

que tout passe,

que tout est transitoire.

Et j’ai dû accepter

que je suis venue en ce monde

pour y faire quelque chose,

pour tenter de donner le meilleur de moi-même,

pour laisser une trace lumineuse de mes pas

avant de partir.

J’ai dû accepter

que mes parents ne seraient pas éternels,

et que mes enfants, peu à peu,

choisiraient leur chemin

et l’emprunteraient sans moi.

J’ai dû comprendre qu’ils n’étaient pas « à moi »,

comme je le croyais,

et que leur liberté d’aller et venir

leur appartenait aussi.

J’ai dû accepter

que tous mes biens

m’avaient été confiés en prêt,

qu’ils ne m’appartenaient pas

et qu’ils étaient aussi fugitifs

que ma propre existence sur cette Terre.

Et j’ai compris qu’ils resteraient

pour d’autres, lorsque je ne serai plus là.

J’ai dû accepter

que balayer chaque jour le trottoir devant chez moi

ne me garantissait pas qu’il m’appartenait,

et que ce geste répété

n’était qu’une subtile illusion de possession.

J’ai dû accepter

que ce que j’appelais « ma maison »

n’était qu’un abri temporaire,

et qu’un jour, tôt ou tard,

elle accueillerait une autre famille.

J’ai dû reconnaître

que mon attachement aux choses

rendrait plus douloureux

le moment du départ.

J’ai dû accepter

que les animaux que j’aime,

les arbres que j’ai plantés,

mes fleurs, mes oiseaux,

étaient, eux aussi, mortels.

Ils ne m’appartenaient pas.

Ce fut difficile… mais j’ai dû l’accepter.

J’ai dû accepter

mes fragilités, mes limites, ma condition d’être mortel, éphémère.

J’ai dû accepter

que la vie continuerait sans moi,

et que, peut-être,

on finirait par m’oublier.

Avec humilité, j’avoue avoir mené bien des combats pour en arriver là.

J’ai dû accepter

que je ne savais rien du temps,

qu’il reste un mystère,

que je ne comprends pas l’éternité,

et que nous n’en savons rien.

Tant de mots écrits,

tant de besoin d’expliquer, de comprendre ce monde, et la vie que nous y menons…

Mais je me suis rendue,

j’ai accepté

ce qu’il fallait accepter,

et la souffrance a cessé.

J’ai laissé tomber l’orgueil, la prétention, et j’ai reconnu que la nature

nous traite tous de la même façon, sans favoritisme.

J’ai dû me désarmer, ouvrir les bras, pour accueillir la vie

telle qu’elle est.

Reconnaître que tout est transitoire

et que tout fonctionne

tant que nous sommes ici,

sur Terre.

C’est ainsi que j’ai pu réfléchir, accepter…

et trouver enfin la paix tant rêvée.

la fleur du pommier a grandi avec la pluie

Je trouve ce poème sur facebook, et cherche la "penseuse" allemande, espérant un visage inspiré, du genre Romi Schneider, mais Romi est unique !

et je tombe sur cette mention, désabusée :

"Auteure inventée (il n'existe pas de penseuse allemande du nom de Silvia Schmitt)"


2️⃣ Texte généré par IA (la page "le monde littéraire" est spécialisée sur le partage de fausses citations

on est bien mal barrés ! 

je cherche encore, et je trouve pourtant une Sylvia Schmitt, mais peut-être est-elle française ?

et peut-être a-t-elle utilisé Chat-GPT4 ?

tout le monde parait-il devient ainsi poète


le temps coule, et le DDay...

...c'est dans quatre jours, moi je suis prêt ...

... mais je n'ai pas de réponse ... est-ce que j'y vais ?

mardi 22 avril 2025

Un soleil 2025 Guia Repsol à Tenerife pour Er Occitan


En France, Michelin distribue des étoiles.  C'est super pour un restaurant de figurer dans le Guide Rouge, et Er Occitan est évidemment cité en 2025.

Mais en Espagne, Guia Repsol distribue des soleils. Voilà Marcos et Nuria invités à Tenerife le 17 mars dernier, attendez il faut déjà quatre heures de route pour Barcelone, puis l'avion, dépaysement total pendant quatre jours, retrouvailles avec tous les collègues d'Espagne, et remise non pas d'étoiles, mais de Soleils. Un soleil pour Er Occitan. Cela fait dix sept ans que nous lui avions décerné ...une étoile ! Nous étions en avance tout simplement ! Bravo pour ce soleil, nous avions précocement raison ! 

Ce plat par exemple est "intocable"

"inigualable"

servi dans un plateau de gros verre épais qui "fait la mer"

vous pensez bien que je n'ai pas le choix dès l'entrée :


c'est un tartare d'huitres, si loin de la mer, avec des Saint-Jacques, des algues, du pain croustillant dans une coquille, je reconnais mes ostras-especiales-Fangar du delta-de-l'Ebre !

https://babone5go2.blogspot.com/2022/05/ostras-especiales-fangar-5.html



Nous sommes désespérément sages, venus avec Bertha en voiture, inimaginable, nous sommes quatre, de prendre quelque apéritif que ce soit, je me fais suivre minute par minute par mon capteur, indispensable de rester dans ma plage-cible-en-vert. Petite émotion vite passée, l'Eixader blanc habituel a été entièrement acheté par un client, la cave est momentanément vide : c'est au travers de ce genre de mésaventures que l'on découvre d'autres vins et Nuria nous propose ce premier (il y en aura un second) : 


un grenache Chardonnay délicieux, mais moins encore que son cousin Rioja blanc



vous voyez parfaitement la bouteille bleue d'eau pétillante pour le chauffeur qui fait Sam en respectant à la lettre les recommandations Officielles de ne pas boire, il a choisi, le pauvre !



un soleil Guia Repsol mérite de lever ses verres


la sauce est si délicieuse

tout bonnement de simples poireaux, mais tout l'art est que l'on ne l'imaginerait jamais 


ah oui : jamais je n'avais ni vu ni mangé des joues de raies

je me suis contraint à un régime poisson-de-montagne

voici les ris de veau

et quels ris ! 

et voici le thon adorablement grillé, mais ce qui est bien ce sont les tendons (et pas les tendrons) de veau qui sont cuits trente heures et ainsi dilacérés, pour les amateurs de pieds de veau cela fait un ensemble Terra i Mare parfait

c'est à un moment ou un autre qu'a du arriver le second blanc Nivarius



voici le Pastisset, avec sa glace noisettes
mais il était possible de choisir le chocolat

à moins que ce soit celui-là ?

non ce n'est pas un oeuf au plat !





un moment suspendu

cela faisait (j'ai retrouvé)... trois ans, dont le Covid, et puis... !


J'ai entendu à la télé (chez le beau Laurent Delahousse) Clémentine Célarié dire qu'après une maladie vaincue, on dispose d’une sorte de fluide magique qui vous tient plus en vie que les autres qui n’ont pas eu la "chance" d’avoir une épreuve. "Si on s’en remet, on en sort plus vivant ! ". Elle est pleine d'énergie dans sa pièce de théâtre : "Je suis la maman du bourreau" — qu’elle a mise en scène et dans laquelle elle joue — près de Bruxelles. 

En fêtant le soleil de Er Occitan, j'ai ressenti la même énergie !

---o---

PS : un soleil Guia Repsol si justifié :











je me demande ce qu'est cette versatilidad ?

Moi aussi je vous recommande chaleureusement Er Occitan 

depuis près de vingt ans



quand on arrive à Bossost, pour se garer juste à droite dans la petite place face à la Garona




toujours une cuiller d'huile d'olive à l'entrée


et les montagnes encore enneigées

c'est ici que François Hollande avait chaussé ses bottes après avoir sali ses escarpins vernis

Saint-Béat ce lundi pascal est désespérément vide

le soleil a été en berne toute la journée :
le Pape François est parti au ciel lundi de Pâques au matin
une prière émue pour lui