un peu plus cher mais pas trop : le pic saint Loup
mardi 28 février 2023
Les estimations baissent à Montpellier le 3 mars
lundi 27 février 2023
Le pont-aqueduc romain de Pont d'Ael près d'Aoste
le génie romain ne cesse de m'étonner
deux mille ans après, encore un ouvrage d'art que l'on croirait contemporain
pas loin, il y a ces vestiges d'une arche d'Auguste
enfin, on atteint l'aqueduc, qui traverse la rivière sur un pont
A proximité du hameau de Pondel, situé sur la droite en aval
de la route qui d’Aymavilles monte à Cogne, se trouve un pont-aqueduc construit
à l’époque romaine sur le torrent Grand-Eyvia. Il s’agit d’une grandiose œuvre
en maçonnerie et blocs de pierre taillée, mesurant 56 mètres de hauteur et plus
de 50 de longeur.
Le monument avait une double fonction de pont et aqueduc et
se présente, en effet, construit sur deux niveaux: une canalisation supérieure
imperméabilisée pour l’écoulement de l’eau et un passage dans la partie
inférieure, d’environ 1 mètre de largeur, qui permettait le transit d’hommes et
animaux.
Une inscription apposée sur le côté nord date la
construction à l’an 3 av. J-C., à l’initiative privée de Caius Avillius Caimus,
originaire de Patavium (Padoue): membre d’une gens aisée, il possédait tous les
atouts pour investir dans l’activité minière qui permettait de tirer des caves
locales le marbre “bardiglio”, largement utilisé à l’époque romaine pour
l’édification de bâtiments publics et privés dans la ville d’Aoste. La fonction
du pont-aqueduc était donc fondamentale pour apporter l’eau nécessaire à
l’extraction et transformation du marbre des caves du lieu-dit Pesse, dans la
commune de Aymavilles.
Les récents travaux de recherche, rénovation et valorisation
du site de Pont d’Ael ont consisté dans une série de campagnes de fouilles archéologiques
sur le passage supérieur et sur la rive à la gauche orographique, ainsi que
dans la totale restauration conservatrice du pont-aqueduc, de plus que la
réalisation d’un parcours de visite et la récupération d’un bâtiment adjacent
destiné à devenir le Centre d’interprétation du site.
Le projet de valorisation a permis la réconstruction du
parcours à anneau originaire, en permettant aux visiteurs de passer sur le
canal supérieur, d’entrer dans le niveau piétonnier depuis le côté gauche et de
sortir sur la rive droite, où l’on reproduira dans la roche naturelle
l’ancienne voie romaine de service, aujourd’hui en partie détruite à cause de
la nature schisteuse et friable de la roche locale.
Ponte-acquedotto di Pont d'Ael
11010 AYMAVILLES (AO)
Téléphone: (+39)
0165 902252 / (+39) 0165 274363
depuis Lyon
dimanche 26 février 2023
L'aqueduc romain de Patara en Turquie
j'avoue, j'ai un TOC : je suis fou d'aqueducs romains !
moins fou cependant que cette publication :
http://www.romanaqueducts.info/aquasite/index.html |
à gauche, par ordre alphabétique, apparait la liste des aqueducs décrits, il y en a en France comme Paris, Arles et bien d'autres. En Turquie il y a Patara, que visitent les touristes sans toujours comprendre comment il fonctionnait.
Patara, la capitale de la province romaine de Lycie, était l'un des principaux anciens centres maritimes et commerciaux de la Méditerranée orientale, sur la côte sud-ouest de la Turquie. En raison de sa richesse et de sa fonction de port important de la Méditerranée orientale. Nous sommes dans un paysage méditerranéen magnifique, rochers et oliviers, au loin la mer
la porte Mettius Modestus |
L'aqueduc de Patara est construit sous le règne de Claude et rénové en partie sous
Vespasien après un tremblement de terre. Il transportait l'eau de sources
proches du village d'Islamlar à 680 m d'altitude sur une distance de 22,5 km
jusqu'à Patara à 50 m d'altitude. L'aqueduc comprend cinq ponts ainsi qu'un
tronçon de conduite sous pression, un siphon inversé appelé localement
Delikkemer. Il semble y avoir au moins deux étapes dans le développement de
l'aqueduc. Il aboutit à des citernes encore en place.
la prise d'eau |
canal classique |
à l'arrivée : bassins de répartition |
... citerne |
L'aqueduc de Patara a une structure différente de la plupart des autres aqueducs romains, qui consistent normalement en un canal en maçonnerie d'une profondeur comprise entre 2 et 5 fois la largeur, un toit voûté et des puits d'inspection pour faciliter l'accès au canal pour l'entretien et le nettoyage. Ces canaux d'aqueduc étaient généralement enterrés sur de longues distances pour éviter les dommages, la contamination de l'eau, le chauffage et l'évaporation excessifs en été et les dommages causés par le gel en hiver. Ce n'était pas le cas à Patara, où le canal de maçonnerie repose sur la majeure partie de sa longueur au-dessus du socle en marbre du Mésozoïque, à l'exception de courtes tranchées creusées dans la roche où la paroi rocheuse était escarpée ou où des éperons rocheux devaient être franchis. De même, de nombreux vestiges de tuyaux en céramique ont été retrouvés posés sur le substrat rocheux plutôt qu'enfouis. Probablement, le marbre dur du Mésozoïque et la couverture de sol mince sur laquelle la majeure partie de l'aqueduc a été construite ont empêché l'excavation d'une tranchée pour le canal de l'aqueduc sur toute sa longueur. Les pierres de couverture et les tuyaux en céramique étaient apparemment simplement recouverts d'une fine couche de terre ou même laissés à découvert. Cette construction plutôt inhabituelle, avec un canal large et peu profond uniquement recouvert de grosses pierres de couverture et un tronçon de tuyauterie en céramique posé directement sur le substratum rocheux, signifiait que l'eau de l'aqueduc était beaucoup plus exposée aux changements de température que dans les aqueducs enterrés typiques.
Le canal de l'aqueduc de Patara présente une pente variable. Dans les 4,4 premiers km de son parcours l'eau est descendue de 680 à 280 m d'altitude (9%), tandis que dans le tronçon restant de 18,6 km jusqu'au bassin de distribution d'eau à environ 80 m d'altitude - le "castellum aquae" - elle est descendue seulement 220 m (1,2%). La pente moyenne sur l'ensemble du parcours était d'environ 2,7 %.
le siphon est juché sur cet énorme mur |
Selon une inscription trouvée sur
le mur, le siphon a été détruit par un tremblement de terre au premier siècle
de notre ère (probablement en 68 de notre ère) et réparé par la suite. De nombreux fragments de tuyaux en céramique ont été également trouvés, et appartiennent
probablement à cette étape antérieure, détruite par le tremblement de terre.
Je sais : on ne distingue pas le texte que voici :
"Imperator Caesar Flavius Vespasianus Augustus, après que des tremblements de terre aient provoqué l'effondrement du mur de l'aqueduc, l'ont reconstruit par le bas avec le conduit de pierres de taille qui court dessus ; et il a installé un conduit de pression supplémentaire le long du mur en trois rangées de tuyaux en argile, et par conséquent, étant là deux (conduits), quand on a besoin d'entretien, le conduit n'est pas obstrué, et le service n'est en fait pas interrompu".
"Il répara aussi le reste de l'aqueduc, et l'eau qui s'était épuisée depuis quatre mois, il laissa apporter (à la ville) par Sextus Marcius Priscus, son légat avec rang de proprétorien. (Tout a été payé) du trésor de la ville à partir de la capitation, et la ligue (lycienne) a également contribué xx deniers, sans qu'aucun contribuable n'ait été chargé d'un paiement spécial".
La construction (du conduit)
avait été commencée par Vilius Flaccus, légat de Claudius Caesar Augustus avec
rang de proprétorien, elle fut achevée et l'eau apportée (à la ville) sous
Eprius Marcellus, légat de Claudius Caesar Augustus avec rang de proprétorien.