Ce train permettait depuis Rouen de rejoindre la gare Saint-Lazare : je l'ai emprunté en 1963, pour intégrer l'Agro, et loger dans le pavillon de l'Agro, à la Cité Universitaire internationale où il suffisait de prendre le bus 14 pour se rendre 16, rue Claude Bernard, dans le 5e arrondissement sur la Montagne Sainte-Geneviève. Quand je lis Wikipedia voilà aujourd'hui : "c'est une ancienne école d'ingénieurs française relevant de la tutelle du ministère de l'Agriculture. Elle n'existe plus en tant que telle depuis le 1er janvier 2007 et constitue avec l'École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (ENSIA) et l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF) un nouvel établissement, l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech).
Cet établissement est implanté sur deux sites, le domaine de Thiverval-Grignon (Yvelines), et le bâtiment du 16, rue Claude-Bernard à Paris. Sur place dans les bâtiments existait une vieille machine à vapeur, où l'on mesurait les paramètres dont le diagramme de Watt ! Et puis on apprenait l'hydraulique avec Jean Carlier ! J'aurai l'impression d'avoir vécu en 80 ans la transformation de notre société depuis la vapeur, jusqu'à l'ordinateur quantique, sans observer aucune amélioration de la race humaine, toujours en guerre, avec Poutine qui jette ses troupes "comme de la viande" dans les combats en Ukraine.(1)
Toulouse était le Midi, quand Marseille était Paris-Lyon-Méditerranée, avec des locomotives fuselées pour lutter contre le Mistral.
le logo fait sourire aujourd'hui : Exactitude
Il est vrai que tout a changé dans le nombre de passagers : le transport est de masse. Le tourisme est de masse. Les séniors sont en masse. Les Chinois visitent Paris en masse, avec une masse d'Euros pour acheter des sacs Vuitton. La nourriture est de masse, pleine de sucre et de sel. Quant aux camions, ils sont en masse sur des autoroutes pleines. Je ne parle pas des paquebots géants qui transportent de port en port des masses de passagers venus pour manger en masse des repas all inclusive. Le chic aujourd'hui est de rester chez soi, et de visiter la Planète avec Googlemap, qui vous montre à la seconde les photos prises en masse par nos contemporains, photographiant tout ce qui bouge pour amasser des photos et les regarder chez soi, pour oublier l'angoisse qui les ronge de manquer d'argent pour recommencer à faire le tour du monde, contempler la misère des moins chanceux que soit, et en tirer l'impression qu'on n'est pas si mal quand-même...si l'on défend ses avantages acquis... au cazou nos Dirigeants nous lâcheraient dans cette progression constante vers le bonheur !
ah ce PLM caréné, la Côte d'Azur, le Midi, la Riviera !
à une nuit de Paris !
nous avons eu des peintres talentueux : Chez nous Brenet, et le célèbre Cuneo anglais est venu peindre nos trains chez nous
vous vous dites : -"que de fumée de charbon, était-ce bon pour la Planète" ?
ben non, mais la densité de fumées était inférieure aux rejets des camions sur l'autoroute
puisque le fret était ferroviaire
et qu'il n'y avait pas d'autoroutes !
Comment a-t-on pu vivre sans autoroutes dans les années soixante !
(pas de portable non plus, pas de télé ou à peine en noir et blanc)
comme nous avons été malheureux sans la consommation à crédit !
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le peintre de cette "Divine 232 U" est André Schefer |
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ici nous sommes à Batignolles par Xavier Jaquet aucun de ces peintres ne se trouve exposé au Louvre les musées de France sont très snobs avec la technologie c'est pour les mecs qui ont raté leurs études, et ont du se rabattre sur le Technique le Technique c'est sale pour les cols blancs : les cols blancs donnent des ordres, les mecs dans les soutes doivent obéir et ça finit dans un iceberg avec le Titanic !
c'est la raison culturelle profonde de notre désindustrialisation notre désindustrialisation a lieu tous les jours, devant des Décideurs complètement détachés protégés par un statut financé par la Dette ils devraient prendre peur ? Ils n'ont pas réalisé la fragilité de leur situation réelle
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Voici deux toiles d'Albert Brenet. C'est lui qui a peint ces signaux, car il existait un langage des signaux, quand le bruit masquait les voix, et qu'il fallait voir si la voie était libre, grâce à ces panneaux colorés. La SNCF les a enlevés, comme elle a tout jeté, à part les quelques merveilles de Mulhouse sauvées par des fans, qui aiment la mécanique et les vieux beaux trucs antiques, comme certains, rares, qui ont le statut de "Monument Historique". Alors là c'est le drame, puisque des mecs incompétents peuvent facilement empêcher une restauration dans les règles de l'Art par des techniciens compétents. Le maire de Cannes, Président des Maires de France, détaillait hier à l'occasion du Congrès des Maires de France comme il ne pouvait plus travailler, devant les bloquages permanents que lui opposait une Administration éclatée trouvant chacune un obstacle pour ne rien faire. Aucune synthèse transversale n'est faite par des Préfets, souvent caractériels, pourtant indispensables pour faire la liaison entre provinces et Paris où tout se décide toujours, avec des points de vue déconnectés du terrain.
Ici Brenet nous emmène à Dieppe, prendre le bateau pour l'Angleterre, j'adore ce passage chemin de fer et bateau, avec les canots de sauvetage genre Titanic que j'ai tenté de reproduire sur le Côte d'Emeraude, voilà où j'ai trouvé l'inspiration. Brenet a peint des tas de situations comme celle-ci à la Vilette dont le dépôt était célèbre
et ce retour de permission
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et la Gare de Lyon |
nous aussi avons caréné quelques locomotives pour faire Art-Déco
et un de nos Héros est Chapelon, ici en 1942
la science est la thermodynamique, rien à voir avec l'ENA, où l'on recrute les meilleurs pour ne pas faire les comptes de la Nation, et se retrouver au bord du gouffre financier comme maintenant.
en 1965 il y avait encore des locomotives à Chaumont
et notre géante à nous, était la 160 que voici : 12 roues motrices !
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le peintre est Claude Buret, avec une magnifique 231 Nord peinte marron et or
et voici Terence Cunéo, avec une autre Flèche d'Or
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j'ai adoré la 141R fabriquée pour nous après-guerre par les Américains
et dont j'ai financé le premier voyage après sa réhabilitation de la locomotive de Toulouse
dans les années 1990, un voyage mémorable sur le pont du Viaur
Térence est venu souvent en France pour la peindre
voici le train Toulon-Dieppe
le peintre A Gourlet s'intéresse, forcément, au Train Bleu
je termine par une note bretonne
et par les trains à voie étroite de Carhaix
avec une Mallet, comme en Corrèze, pas aussi grand que la Mallet d'Algérie
mais efficace comme le sont encore les trains de Corse
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voici une des Mallet de Corrèze |
cette belle Histoire est restée dans les Arts
et on a connu le Paradis
l'ambiance a changé après la devise EXACTITUDE
pour Noël, les agents vont poursuivre leur efficace démantèlement
de leur outil de travail
en prenant en otage une fois encore les voyageurs :
ils ont la puissance ... de ceux qui peuvent prendre des otages !
un Etat qui protège, devrait protéger l'intérêt général,
pas les privilèges des preneurs d'otages !
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il y a quelques Français anglophones qui roulent à vapeur Aster (japonais) Anglais (le train) à Périgueux |
PS (1) : cette évocation me donne envie de vous raconter l'Agro-Claude Bernard qui existe toujours, et forme les Ingénieurs (des deux sexes) du Vivant : c'est un sujet palpitant à notre époque du réchauffement climatique, non ? Je m'y attelle pour une prochaine fois !