Je suis la GIOCONDA de Léonard de Vinci.
L'œuvre d'art ... la plus décevante au monde !
j'ai décidé de me réincarner en Joconde, et ça fonctionne, je sens ce qu'elle pense, vous allez voir !
-"en fait, de nombreux visiteurs du Louvre qui viennent me voir sont déçus".
voilà, Lisa, ce qu'elle a dans la tête,
elle déprime un peu figurez-vous !
"Chaque jour, environ 30.000 personnes viennent me voir, soit près de 10 millions par an. Elles font la queue pendant longtemps, juste pour une photo ou un selfie. Mes visiteurs ont des attentes très élevées : après tout, vous savez, je suis le tableau le plus célèbre du monde ! Puis, lorsqu'ils se retrouvent face à moi, si petite, écrasée par toute cette foule de fans, ils repartent en disant que je n'étais pas si géniale que ça"...!
-"Je les comprends, les pauvres.
Ils sont simplement ignorants, dans la mesure où ils ignorent mon histoire".
Tout d'abord, je ne suis pas une peinture, mais une Table. Une planche de peuplier de 77 X 53 cm seulement. Ce n'est peut-être pas ce à quoi vous vous attendiez ? Mon père, Ser Leonardo Da Vinci, a commencé à me peindre à Florence en 1503, en effaçant un autre tableau qui se trouvait en dessous de moi.
-"Je représente le portrait de Lisa Gherardini".
c'est une photo impossible, en plus, il n'y aucun banc pour s'asseoir mais, s'exercer à poser les mains comme Lisa, permet d'avoir l'air chic en public |
Peu de choses sont connues sur la vie de Lisa, sauf les adeptes de Wikipedia bien sûr ! Née à Florence, mariée très jeune à un commerçant bien plus âgé qu'elle et qui devint plus tard un fonctionnaire local, (Fonctionnaire...le pied déjà !) elle est mère de cinq enfants et a dû mener une vie confortable et ordinaire d'une personne de classe moyenne. Issue de l'une des plus anciennes familles patriciennes toscane, Lisa est née à Florence le 15 juin 1479 sur la Via Maggio bien que pendant de nombreuses années, on ait pensé qu'elle était née dans une des propriétés rurales de la famille, la villa Vignamaggio juste en dehors de Greve in Chianti. Elle porte le nom de Lisa, nom d'une des femmes de son grand-père paternel. Aînée de six enfants, Lisa a trois sœurs, dont l'une est nommée Ginevra, et trois frères, Giovangualberto, Francesco, et Noldo.
La famille vit à Florence, à l'origine près de la basilique de la Sainte-Trinité et plus tard dans l'espace loué à proximité de la basilique du Saint-Esprit, car il semble qu'ils n'étaient pas en mesure de faire des réparations sur leur ancienne maison devenue vétuste. La famille de Lisa déménage vers ce qui s'appelle aujourd'hui la Via dei Pepi, puis près de la basilique Sainte-Croix, où ils vivent près de Ser Piero da Vinci, le père de Léonard de Vinci. Ils sont également propriétaires d'une petite maison de campagne à San Donato dans le village de Poggio à 32 kilomètres au sud de la ville. Noldo, le père et le grand-père de Lisa, ont hérité d'une ferme dans le Chianti près de l'hôpital Santa Maria Nuova. Gherardini obtient un bail pour une autre ferme, et la famille passe ses étés dans une maison nommée Ca' di Pesa afin de superviser la récolte de blé.
Le 5 mars 1495, Lisa se marie, à l'âge de 15 ans, avec Francesco di Bartolomeo di Zanobi del Giocondo, un marchand d'étoffes florentin, devenant sa seconde épouse. La dot de Lisa est de 170 florins et la ferme de San Silvestro près de chez sa famille. Cela montre que la famille Gherardini n'était pas riche à ce moment-là, et on peut en déduire qu'elle et son mari s'aimaient plus que l'argent ! La propriété se situe entre Castellina et San Donato in Poggio, près de deux fermes qui appartiendront plus tard à Michel-Ange. Ni pauvre, ni riche à Florence, le couple fait partie de la classe moyenne. Lisa obtient grâce à son mariage un meilleur statut social car la famille de son mari était plus riche que la sienne. De son côté, Francesco semble bénéficier de l'aura du nom de Gherardini considéré comme un « ancien nom ». Ils vivent dans un logement partagé jusqu'au 5 mars 1503, date à laquelle Francesco peut acheter une vieille maison voisine de sa famille dans la Via della Stufa.
Arrive le fils de Vinci, Léonard de Vinci, et c'est à ce moment qu'il semble commencer à peindre le portrait de Lisa la même année. Lisa est bien une femme du sexe féminin, et Léonard semble bien hétéro, même si nombre d'homos aimeraient le contraire...sauf s'il est bi je m'avoue incompétent en la matière ! C'est Francesco qui aurait commandé le portrait de Lisa à Léonard pour célébrer deux faits ou bien l'un d'entre eux. En effet, cette commande arrive au moment où naît son second fils Andrea, en décembre 1502, après le deuil d'une de leurs premières filles en 1499. Le deuxième fait est l'achat d'une maison familiale en 1503.
Léonard de facto n'aurait pas eu d'attirance particulière pour Lisa, qui n'aurait pas été sa maitresse.
je redonne la parole à Lisa :
-"En fait, on m'appelle aussi la Monna Lisa
Monna est l'abréviation de "Madonna", le mot latin "Mea domina", ma dame. Lisa était l'épouse de Francesco del Giocondo. C'est pourquoi on m'appelle Gioconda, parce que j'étais sa femme, et non parce que je souris joyeusement.
Leonardo, lui, ne m'a jamais vendue.
Au contraire, il m'emmenait toujours avec lui, il m'adorait, j'étais son tableau préféré. Il me retouchait sans cesse. En fait, comme le dit Vasari, je suis "un IMPERFECT", je n'ai jamais été achevée, le saviez-vous ?
J'étais dans sa chambre avec lui à Amboise, en France, lorsque Léonard est mort en 1519. Je n'ai PAS été volée par les Français ! Mais régulièrement achetée par le roi de France, François Ier, qui en était un grand admirateur. Alors, assez de vous, Italiens, qui dites chaque fois aux Français : -"Rendez-nous la Joconde" !
Ma maison est ici, à Paris !
Au fil du temps, on m'a volé, on m'a marqué, on m'a jeté de la peinture. Duchamp m'a mis une moustache, Andy Wharol m'a rendu pop, Botero joufflu, Banksy un moudjahidin avec des lance-roquettes. Je suis une icône moderne, une star, une vraie super star.
Et tant de secrets sont cachés en moi.
À commencer par mon mystérieux sourire.
Certains disent que je souris parce que lorsque Léonard me peignait, il faisait appel à des musiciens et à des bouffons pour me divertir.
C'est Giorgio Vasari qui rapporte que les sourcils de Mona Lisa avaient été peints. Une analyse spectroscopique à haute résolution a permis de confirmer l'hypothèse de Daniel Arasse émise dans son livre Leonardo da Vinci (1997), selon laquelle les sourcils peints à l'origine par de Vinci ont ensuite été enlevés, notamment parce qu'ils n'étaient pas en vogue au milieu du XVIe siècle. Vasari rapporte également que Vinci employa pendant les séances de pose des mimes et des joueurs de flûte pour prolonger sur le visage son expression subtile. D'autres, comme Dan Brown dans son Da Vinci Code, prétendent que je suis la version féminine de Léonard lui-même. Freud a dit que j'étais un souvenir d'enfance cher à Léonard, peut-être sa mère.
Tout cela est absurde !
-"Je souris, parce que lorsque je vous vois tous arriver en hâte devant moi, dans ce tourisme de masse hâtif et ignorant, sans contemplation, je vois vos visages déçus et je réalise que vous n'avez RIEN compris à mon sujet. C'est pourquoi je reste et resterai à jamais le plus beau tableau du monde" ! J'ai emprunté ses propos à S.Terreni en les modifiant un peu, (c'est moi qui reprends l'écriture) et en corrigeant (je me suis permis) : la traduction, l'Intelligence artificielle n'étant pas au top, pardon l'IA !
de retour d'Ibiza, elles aussi, elles ont les marques de leur bikini
elles ne se déshabillent qu'ici !
pourtant je suis un être de chair et de sang, comme vous
avec mes fragilités
ça m'a fait du bien de sortir un peu de cette cohue
qui me photographie toute la journée
je dois faire la pause et ne jamais bouger
c'est dur, très dur, de faire le modèle immobile toute la journée,
... et je ne suis
même pas payée ...!
-"je crois que, (comme les Fonctionnaires de la SNCF), je vais déposer un préavis
pour me mettre moi aussi en grève pendant les vacances de Noël" !
même pas une copie de la Gioconda ! je ne sais pas, moi, mais le ou la Conservatrice devrait se réveiller ! (il manque de Fonctionnaires, je sais, ils ne sont que six millions...) |
"paucioribus opus est servis civilibus qui vere opus" !