Ce matin, les journaux annoncent pour 20 heures l'intervention du Président
(preuve que ce qu'il va annoncer est important
il va serrer la vis visiblement ?)
voilà pourquoi ce matin, je tiens à remercier Katalin Kariko
c'est d'elle (et quelques autres) que vient le salut prochain de la Planète :
Née en Hongrie mais vivant actuellement en
Pennsylvanie, la chercheuse Katalin Kariko a développé une telle obsession pour
la technologie dite de l'ARN messager que cela lui a coûté un jour un poste
d'enseignement dans une prestigieuse université. Il faut dire que peu de gens imaginaient que
cette méthode de thérapie génique et le travail souterrain de cette biochimiste
poseraient les jalons des vaccins des firmes Pfizer et Moderna contre le
Covid-19.
Nous avons reçu, miracle, notre deuxième dose de Pfizer le 15 février, il était légitime de la remercier, au moment où le retard dans la vaccination fait frémir l'Ile de France et avec, toute la Capitale !
Franc sourire, accent prononcé, Katalin Kariko répond aux
médias du monde entier depuis sa banlieue de Philadelphie.
Née il y a 65 ans dans une famille pauvre en Hongrie, elle a émigré dans les années 80, avec son mari et sa fille, et quelques sous cachés au fond d'un ours en peluche pour passer le rideau de fer qui séparait encore l'Europe de l'Est du monde occidental. Arrivée aux États-Unis, la biochimiste intègre l'université de Pennsylvanie. L'université est prestigieuse, mais les travaux de la chercheuse y sont méprisés et elle est rapidement placardisée.
"J'étais sur le point d'être promue et il m'ont rétrogradée. Ils s'attendaient à ce que je claque la porte. Mais à bien y réfléchir on doit se demander ce qu'on peut apporter, c'est la seule façon de ne pas gâcher sa vie", l'entend-on dire dans une vidéo publiée sur le site de l'Obs.
Il faut préciser qu'à l'époque la communauté scientifique est concentrée sur les recherches autour de l'ADN. Malgré tout, Katalin Kariko s'accroche à son sujet d'étude, l'ARN messager, qui apporte aux cellules un mode d'emploi sous forme de code génétique pour combattre les maladies. La biochimiste pensait que l'ARN messager pourrait jouer un rôle clé dans le traitement de certaines maladies, par exemple en soignant les tissus du cerveau après un AVC.
Embauchée par BioNTech
En 2020, cette société
se lance dans l'élaboration d'un vaccin à ARNm pour la prévention des
infections par le Covid-19, le BNT2b2. Dès janvier 2020, percevant l'impact
possible de la Covid-19, la société mobilise une quarantaine de personnes sur les
travaux relatifs à une vaccination contre cette pandémie, utilisant le
savoir-faire acquis particulièrement par Katalin Karikó et Drew Weissman en matière de modification de l'ARN. Un partenariat est mis en place avec
Pfizer sur la base du brevet élaboré par BioNTech.
et voilà comment, grâce à elle, nous finissons par être vaccinés, avec deux injections,
obtenues après vérification, par une médecin(e) diplômée naturellement
de notre "consentement éclairé", (et de notre gratitude pour Katalin)
De chercheuse inconnue et marginalisée, Katalin Kariko fait aujourd'hui figure de pionnière. A 65 ans elle confie avoir du mal à se faire aux projecteurs, après tant d'années laborieuses passées dans l'ombre. Son cas illustre selon elle "la nécessité de soutenir la science à de nombreux niveaux".
Une telle détermination, la
chercheuse en thérapie génique l'a transmise dans ses gènes : sa fille, Susan
Francia, est non seulement sortie diplômée de l'illustre université de
Pennsylvanie, mais elle a également remporté la médaille d'or au sein de
l'équipe d'aviron des Etats-Unis aux Jeux olympiques de 2008 et 2012.
Avec son partenaire de recherche, le médecin immunologiste Drew Weissman, Katalin Kariko est parvenue progressivement à introduire de mini modifications dans la structure de l'ARN, le rendant plus acceptable par le système immunitaire, et éviter les réactions inflammatoires. Leur découverte, publiée en 2005, marque les esprits, extirpant (un peu) Katalin Kariko de l'anonymat. Puis, les deux chercheurs franchissent un nouveau palier, en réussissant à placer leur précieux ARN dans des "nanoparticules lipidiques", un enrobage qui leur évite de se dégrader trop vite et facilite leur entrée dans les cellules. Leurs résultats sont rendus publics en 2015.
Cinq ans plus tard, à l'heure de
combattre un virus qui afflige la planète, ces deux percées ont leur
importance. Les deux vaccins censés
sauver le monde sont basés sur cette même stratégie consistant à introduire des
instructions génétiques dans l'organisme pour déclencher la production d'une
protéine identique à celle du coronavirus et provoquer une réponse
immunitaire.
je n'ai pas réussi à trouver l'organigramme de BioNTech, mais seulement les Dirigeants. Par contre, on retrouve le couple des fondateurs Turcs Ugur Sahin et Özlern Tûreci ! |
Katalin Kariko occupe aujourd'hui
un poste élevé au sein du laboratoire allemand BioNTech, associé à la firme Pfizer,
qui produit le premier vaccin distribué dans le monde occidental, l'autre étant
fabriqué par Moderna, dont le nom signifie "Modified RNA" (ARN
modifié). La biochimiste se garde de
tout triomphalisme mais conserve une pointe d'amertume en se remémorant les
moments où elle s'est sentie sous-estimée : une femme née à l'étranger dans un
univers masculin où, à la fin de certaines conférences d'experts, on lui
demandait : "Où est votre superviseur ?. Ils pensaient toujours, "cette femme
avec un accent, il doit y avoir quelqu'un derrière, quelqu'un de plus
intelligent". Désormais son nom sera probablement cité parmi les candidats
au Nobel.
https://www.facebook.com/hashtag/katalinkariko
« Good girls go to heaven,
other girls go wherever they
want. »
"En France... ailleurs où prévaut le principe de précaution...nous sommes prisonniers d’un énorme modèle mental de peur du futur, et d’une nostalgie d’une époque dorée, qui n’a jamais existé (on pense ainsi qu’on mangeait mieux avant). Plus précisément, le futur nous fait peur, et nous dégoûte. Il ne nous intéresse pas, ou plus. Quand j’évoque les incroyables pistes de croissance économique possibles, qui tireront des millions de gens de la pauvreté, on me répond que cela épuise la planète, alors que plus un pays est riche, plus il est écologiste. Il s’agit de changer la façon dont nous voyons l’avenir et dont ceux qui contribuent à le créer sont vus et sont reconnus dans la société"....
extrait de Philippe Silberzahn :