Je n'avais pas terminé, le sujet est si vaste ! Au marché du jeudi, il faut absolument repérer le stand de Didier Fréchou : il est un des rares éleveurs à pousser ses truies des mois après la date de commercialisation, pour leur donner un embonpoint flatteur : son truc à lui : "la vieille truie de 250 Kg" ! Alors, elle fait ce gras si bon et si beau quand il frise dans la poêle ! La charcuterie de ces mêmes produits donne des pâtés comme on en parle dans les contes d'enfants, dont le pâté de tête avec ses moirures aux couleurs variées.
De temps en temps il ne faut pas hésiter à commencer par un pomélo, le plein de vitamine C garanti. Et après (je vous en ai déjà parlé), on continue avec une truite au beurre et aux amandes. Mais si vous désirez varier, il existe aussi au marché du jeudi une dame (avec son Monsieur) qui prépare des acras de morue (elle doit être portugaise) avec des pissaladières (il doit être Niçois). L'avantage est que la dame vous met avec les acras une sauce pleine d'oignons. L'équivalent, si l'on peut faire la comparaison, des sauces au soja avec les nems : on trempe, on en fiche partout, mais c'est bon et fortement épicé. Ca vous coupe le mal de gorge aussi sec.
On trouve à Lès d'adorables petites frites (sans gluten) parfaites quand la cuisinière n'a pas le temps de faire des frites, donc on peut manger des frites avec le jambon cuit, comme on le faisait dans les Landes de mes souvenirs il y a cinquante ans...que dis-je, encore bien avant !
Le grand-père se réservant le gras du jambon, qu'il pouvait croquer avec les gencives on n'avait pas encore inventé l'expression célèbre des "sans-dents".
Grâce à tous ces subterfuges, on aura (vaillamment) résisté à la neige, aux stations de ski impraticables, aux inondations, aux giboulées de grêle, au réchauffement climatique, à l'optimisation fiscale des multinationales, à la concurrence sauvage du Luxembourg ... au premier tiers provisionnel ; à l'augmentation prévue des taxes locales des collectivités (locales) superposées ... bref à l'adversité.
Voilà que mettant le nez dehors, je découvre la pelouse fleurie de jonquilles !
Le printemps pointerait-il son nez ?
Oui, demain, on est en mars !