jeudi 30 mai 2013

Un petit bus 1927 ?

 

Non seulement il pleut toujours, mais nous sommes en « alerte rouge météo » : la météo est bien obligée d’ouvrir le parapluie, au cas où des mécontents la traineraient en Justice, au motif que n’étant pas prévenus, ils se mouilleraient les cheveux ! Nous sommes en piémont, il pleut juste énormément ; mais en altitude, la neige fond sous la pluie et peut occasionner des avalanches : nous sommes donc tous sous le régime neige-mouillée puisque Météo France doit raisonner par département entier !

En tous cas impossible de sortir. La P15N étant en peinture, il faut bien penser à la suite : le fameux petit autobus déjà évoqué ? Le problème, c’est de partir de rien. Alors j’ai réuni les photos disponibles, et il en ressort une synthèse que voici :
 

L’idée est de rester dans du maniable, comme la Paloma espagnole que je vous ai déjà montrée : le côté sympathique, c’est l’association du métal laqué (en bas) et de la belle ébénisterie genre Marine (en haut), qui doit donner une belle coque. L’intérieur est spartiate donc facile : une banquette périphérique recouverte de molesquine. Le toit est une coque de bateau en lattes peintes.


Pour confirmer le choix, on retrouve un hybride du style : l’avant est une voiture classique : moteur ; calandre ; ailes avant « normales ».

Pour l’arrière, il vaut mieux prévoir des roues jumelées. La difficulté est de trouver un cylindre en dural de diamètre 73mm et d’épaisseur : la largeur de deux pneus soit 36mm. Il y a cela dans un endroit rarissime que je fréquente régulièrement, et me faire tourner deux jantes appartient au monde du réel accessible. Il vaut mieux que l’avant et l’arrière soient suspendus, et j’ai commencé à couper mes fameux U laiton si difficiles à trouver en Supermarché dont j’avais fait un stock. Mon premier montage semble fonctionner. On retrouve pour le châssis la plate-forme habituelle aux B14, sauf la longueur totale portée à 62cm ; l’écartement entre axes de roues passant à 41,3 cm au lieu des 38,3 habituels.


L’astuce des constructeurs de l’époque et il suffit de refaire la même chose, est de valoriser la largeur totale de 20cm, alors que la limousine n’utilise que 14cm, le reste étant réservé aux marche-pieds latéraux. Pour raccorder l’arrière à l’avant, il suffit que les portières conducteur à gauche et accès passagers à droite soient en biseau, pour se raccorder à un pare-brise de 17,5cm, qui va justifier les deux vitres ouvrantes avec charnière en haut.

Au total, la hauteur au centre atteint 31cm. Le modèle devient un « gros machin », (61cm x 20 x 31) reprenant les dimensions de la limousine à peine grossies (52cm de long  x 20 large x 25 de haut).


Voici le carton habituel du banquier, uniquement pour fixer les proportions. En réalité, le toit est d’un seul jet, sauf qu’il faudra bien des lattes pour raccorder l’arrière rectangulaire à l’avant trapézoïdal.









ce n'est qu'un "patron", comme une robe.
Il va certainement falloir que je m'y reprenne quelques fois encore
Donc je n'ai pas percé toutes les fenêtres !




Alors : on continue ?

(à vrai dire : il faut dire :

On commence ?)

dimanche 26 mai 2013

Rhododendrons


Enfin une éclaircie : ce n’est pas qu’il fait chaud, l’eau est à 13°, mais il fait un soleil éclatant, tellement qu’on peut faire bronzette. Et photographier les fleurs du jardin, éclatantes grâce à l’eau emmagasinée ces derniers jours. J’ai promis à Micheline pour la fête des mères de lui montrer nos rhododendrons, et c’est l’occasion de faire un peu de botanique.


Nous avons de la chance : nos prédécesseurs, férus de Bretagne et amoureux sans doute de Beg Meil, ont planté trois massifs, dans notre terre bien acide. Avec l’âge, ils sont devenus grands, et illuminent le coin Sud-Est. Inutile de vous rappeler que Rhododendron, du grec όδον - rhodon : rose, rosier, et δένδρον - dendron : arbre (littéralement « arbre à roses »), appartient à la famille des Éricacées.

Comme j’ai préparé mon sujet, je puis vous dire que nous avons deux espèces : la violette ponticum ; et la rouge catawbiense.

Le plus simple est que je vous les montre. A propos, j’ai vu un bourdon, et miracle après ces pluies, un Vulcain presque neuf ! Sinon, il ne vole pas grand chose, sauf quelques « petites tortues ».























L’herbe a poussé : il va falloir (encore)

retondre !

encore faudrait-il qu’il refasse soleil ?

or, ce n’est pas programmé avant une nouvelle semaine !


vendredi 24 mai 2013

Affres de la peinture


Je me répète, mais il pleut toujours. Donc atelier. Plus je crois que c’est fini, plus je découvre des détails manquants. Ce n’est donc pas fini, par exemple le tableau de bord s’avère complexe, il faut créer le pourtour de la partie guillochée qui abrite les cadrans. Je m’y mets, c’est fait. Je m’aperçois que c’est très bien d’avoir ajouré le bas de la cloison pare-feu pour laisser passer l’accu caché dans le capot moteur, mais un trou est un trou, même rectangulaire, et il faut camoufler cette ouverture béante. Je crée une tôle ad hoc, qui pourra être ôtée avec une petite poignée. Dieu soit loué, j’en ai d’avance, (des poignées) j’ai bien fait de prévoir.

Mais sans peinture, je bloque. Les professionnels faisant faux bon, je décide de me lancer moi-même. J’ai horreur de peindre, car il survient toujours un incident. Je nettoie comme il faut avec le phosphatant : le laiton bout, devient de l’or. Je lave à l’eau chaude, essuie au sopalin. Gare aux gouttes qui restent (il en reste toujours une bien cachée, et quand on peint dessus, ça fait une cloque). Je me lance dans l’apprêt : la bombe crachote, et envoie plein de gouttes là où je désirais un enduit lisse. Catastrophe ! Au séchage, les gouttes ont disparu, ouf ! J’ai décidé de peindre tout ce qui est noir satiné : le tasse-neige, les skis, et toute la mécanique des chenilles. L’enjeu est moindre, et in fine, le résultat quasi impeccable. Il y a toujours après séchage des coulures qui apparaissent, venues d’on ne sait où ? Il faut les faire disparaître…Le pire, c’est quand la bombe se vide en cours de manœuvre, laissant la pièce à moitié peinte seulement. Je vous dis : c’est galère !

Comme il me faudra bien un jour des numéros d’immatriculation, je décide de partir (à pied, un rayon de soleil venant de paraître) chez mon fournisseur (c’est une fournisseuse). Naturellement, une giboulée de mai arrive ! Je n’ai pas pris de parapluie ! Incroyable, je rentre, Nicole est à l’ordi. Non seulement elle ne me jette pas, mais arrive son dessinateur qui me prend de suite ! J’ai amené un exemplaire de la plaque classique 1375 U5 ; lettres bâtons, hauteur 8mm. Il me trouve le caractère, et me les découpe quasi instantanément ! Je lui en demande 4, puisqu’il en faut deux à l’avant et l’arrière, et que d’habitude, on en massacre toujours un. Nicole me facture royalement 7 Euros.

Je pose les chiffres, vous vous souvenez ? Il s’agit de la seconde voiture, immatriculation 5276 X 9, la première étant 5277 X 9. http://babone5go.blogspot.fr/2011/01/plaque-dimmatriculation-5277x9.html


Je ne puis attendre avec ces pièces détachées partout, premier montage, on s’aperçoit qu’un trou de l’axe de direction est mal foré à 3mm. Je rectifie, et voilà le résultat :

 


Je vous dis : dès que Saïd va enfin être libre, (c’est le spécialiste du noir laqué), ça va avancer très vite, puisque je n’ai presque plus de détails à réaliser (sauf les essuie-glaces, flute alors je les ai oubliés !). Je vous donne rendez-vous…fin juin ?



Je suis fou

Je pense déjà au modèle suivant !

mercredi 22 mai 2013

Division par cinq


Papa Roger me fait observer que la Nature a des trucs pas possibles : elle sait diviser un cercle en cinq parties égales. Munissez vous d’un compas et tentez vous-même l’expérience : diviser un cercle en 6, c’est facile : après avoir tracé le cercle (grâce à la longueur d’un rayon) on pose la pointe n’importe où et on recoupe le cercle de la même longueur. Et on continue. Ca tombe pile, et on obtient une rosace. Un hexagone.

Mais en 5 ? 360° divisé par 5 donne 72°. Il faut donc un rapporteur, et il n’est pas évident d’être suffisamment précis pour tomber pile.
 


La Nature, elle, sait faire avec certaines fleurs : la bourrache par exemple, nous donne dès maintenant des fleurs adorables, que maman cueillait à Sanche, pour en décorer la salade verte. J’ai transplanté une plante dans mon jardin de simples, et elle s’est naturellement « barrée ailleurs », de la face Nord à la face Est. La bourrache suit son idée et se replante où ça l’arrange.  

D’autres fleurs ont également 5 pétales : la morelle douce amère : voici extrait de « Plate from British Moths and their Transformations. Volume I (1845) : Solanum dulcamara. Acherontia atropos. Author Henry Noel Humphreys and John Obadiah Westwood.




Et puis le ciste (de Montpellier) aussi : il fleurit en ce moment, c’est l’occasion de l’admirer, en blanc ou rose. Il y a les anémones également...





Sait-elle diviser en 10 ? YES : voici une jolie gouache de Barbara Regina Dietzsch (Nuremberg 1706-1783) : la gouache ne date pas d’hier comme vous constatez : le titre : Passion Flower and Red Admiral Butterfly. Nous on parle de « passiflore ».



Conclusion : observons la Nature

Il y a encore plein de trucs à apprendre !


Le jardin des rêves


Il se nomme en réalité : le dream garden, ou en langue germanique, Traum Garden. L’auteur : Ernst Kreidolf, qui est Suisse, a créé ces dessins en 1912.


Puisque la Ministre des Universités (dont j’ai oublié le nom) prône la généralisation des cours en anglais post bac, je m’autorise de citer le texte suivant dans sa langue d’origine : « A Cotsen Children's Library exhibit says: "This is the caterpillar garden of Herr Hermelin, the ghostly white figure in the lower left-hand corner. He visits the pen every morning before breakfast, so he can admire their gorgeous coloration, stroke their backs, and make sure that each of his beauties is getting its favorite vegetation and is feeding well. Although the gaudy caterpillars look as if they must be products of the illustrator’s imagination, all of them are actually found in nature."


C’est comme si en effet l’auteur élevait des papillons dans son jardin, j’en rêve, et il conduit un beau troupeau de chenilles : je vais vous aider, il faut distinguer de haut en bas : le sphinx de la vigne ou « petit pourceau », en effet, élevage pertinent. Ecaille martre, ça tombe bien : elle mange de la salade. On reconnaît entre mille la chenille du Machaon, sur les carottes. Ensuite pas facile : est-ce le sphinx du liseron ? Plus bas encore sur les pommes de terre : le sphinx tête de mort. Et enfin le sphinx de l’euphorbe. Il y a un scarabée en haut à gauche qui, comme dans une écurie de courses, enlève les crottes pour les porter dans l’espace compost. Un sénior s’appuie sur sa canne comme un tuteur et observe l’élevage, tandis qu’un hyménoptère (quelconque) bénit l’ensemble avec une graine (poilue) de pissenlit.

On  constate que l’auteur est érudit, et que tout ce théâtre de la Nature est fort précis, mêlant chenilles et adultes en situation. Un esquif montre le Flambé servant de grand-voile, et menant en exil (on ignore où ?) une Reine Antiopa pleine de chagrin sur une terre lointaine ?


Même esquif mené par un Vulcain-amiral, c’est justement son nom, avec comme rameurs une armée de scarabées. Dans la cohorte, des dériveurs transportent des Piérides et des vanesses.


On trouve toute une faune, dont le Grand Paon de Nuit, et un lucane Cerf-Volant.


Sur Ernst Kreidolf (1863–1956), on apprend (toujours en anglais) ce qui suit : “German-born poet and illustrator. As a young man, Kreidolf studied lithography and later taught the craft. He left Germany for Switzerland during World War I. While he produced lifelike portraits, still-lifes (mostly of flowers), and a few religious pieces, he is best remembered for his more imaginative work. Kreidolf was fascinated with mythology, a subject on which he often spoke, and he originated his own myths around the spirits he saw in nature. In a style both spare and fantastic, he created a world in which every plant is animated and every garden inhabited by beneficent fairies.


With the juxtaposition of illustration and original rhyme, Kreidolf achieved great success in anthropomorphizing plants and revealing the magical side of nature.... in [Kreidolf's] world, nothing remains formless or inanimate. His pictures...communicate a sense of wonder about every aspect of the universe.”


Ca tombe bien…

Avec la pluie…

Il n’y a rien, mais rien (je parle d’insectes)

dans mon jardin !


lundi 20 mai 2013

Skis en mai


Il pleut : j’ai repris le chemin de l’atelier. Il était temps, je l’avais quitté depuis longtemps, avec des pièces détachées partout, difficile d’entrer d’abord, et s’y remettre ensuite ! Et puis j’ai fait comme les hommes politiques : un évitement. L’évitement est une technique qui consiste à se détourner des vrais problèmes pour en soulever d’autres (mineurs), s’y coller dare-dare, et  les résoudre. Il faut en effet tout démonter, tout apprêter, et tout peindre. Immense boulot ! Il m’est donc apparu in-dis-pen-sa-ble de me détourner de cette priorité, afin de m’attaquer aux skis, accrochés sur les garde-boues (plats) arrière, qui constituent à vrai dire une plate-forme idéale pour disposer les dits skis. Le problème est qu’il y a deux garde-boues, donc 4 skis. Il me restait à peine une chute de merisier de quoi en faire deux. J’ai donc découpé les trois autres dans une plaque d’acajou, Dieu sait s’il me reste des fournitures inutilisées. J’ai ressorti la défonceuse PROXON,  réfléchi aux réglages (infernaux), et me suis mis à réaliser les 4 reliefs qui donnent leur profil aux  skis. Le pire est de ployer la partie avant en plongeant le  bois dans l’eau, puis en les forçant à la vapeur (la table dont les bords sont arrondis et qui me sert habituellement de moule a vu sa peinture se décoller passablement, je n’ai rien dit, je me suis arrangé pour que rien ne se voie, avant de futurs repassages).
 

Finis les skis, bois + cale-pieds + courroies, (fixés avec 4 vis de 0,7mm), il faut inventer puis réaliser les accroche skis, et introduire les courroies cuir sans lesquelles un modèle n’est pas un modèle. Il en faut 4, chacun avec 3 passants en rond laiton 0,8mm, donc 12 trous latéraux, puis 8 trous dans le garde-boues quand il sera peint.


Voilà c’est fini, et le look va devenir très « vacances de neige », ce qui correspond tout à fait au temps extérieur de cette fin mai.

Du coup je me suis lancé dans le fameux démontage si longtemps différé, et ai attaché-soudé  la cloison pare-brise, encore un évitement ! J’ai oublié de vous dire que dans un autre évitement antérieur, j’avais préparé une première version (magnifique) du cuir des sièges, avec les coutures et tout et tout.


La prochaine étape va être d’engager le vrai dernier programme : enduit pour reboucher les petites imperfections. Démontage des chenilles et peinture. Brunissage des petites pièces mécaniques. Apprêt ; et peinture, laquée noire pour l’extérieur ; satiné noir pour les pièces comme tasse neige et skis.

Vous allez voir :

Je fais finir par y arriver !

Et j’ai déniché une autre photo de la fameuse B14 !


vendredi 10 mai 2013

Dernier jambon

 


De même qu’il y a un premier jour, il y a l’avant-dernier ; puis la fin. Dernière sortie à la plage. Tiens, rassemblement de vieilles voitures. C’est bien en Espagne, ils ne fabriquaient pas de voitures, et en ont importé du vieux et du neuf continent : on trouve plein de voitures anciennes : je me précipite sur un torpédo Citroën C4 de 1930, qui précède une Ford noire et bleu-marine, tableau de bord magnifique : une boule de chrome, avec les cadrans incrustés. Simple et beau.














ici on ne met pas de housses : une bonne serviette de bain, on conduit en maillot !


Les Officiels sont partout pareils : discours ; photos avec les électeurs ; apéritif (s). Voici le dernier jambon : c’est une sculpture, une œuvre d’art.


C’est fini, retour normal, et après seulement huit jours d’absence, le gazon, les herbes et les feuilles ont poussé sans vergogne : il va falloir s’y mettre sérieusement pour tout remettre en ordre. Mais la glycine blanche est fleurie, des grappes superbes.

Plaisir de retrouver la maison ; le confort ; les courses ; le jardin ; les petits rituels.

C’est bien de partir

on retrouve son chez soi avec un œil neuf...

...qu’on est bien chez soi.

le dernier rocher fleuri

jeudi 9 mai 2013

Priorat


 
la place de Montblanc

Ici, c’est comme en Corse : autrefois, les habitants se réfugiaient en montagne, à 40 km de la mer. La mer était dangereuse à cause des risques d’invasion, des marais, des moustiques. La vie était plus rationnelle dans l’arrière-pays, car on y pratiquait l’élevage et l’agriculture méditerranéenne, faite de culture de l’olivier et de la vigne. Ce n’est que bien plus tard que la mer est devenue une source de richesse, avec la diffusion des bains de mer et le tourisme de masse.

« La terre du Priorat est comme un essaim de montagnes ; montagnes couleur de cuivre rouge, de cuivre rouge, d’or et d’argent, les unes ont la cime bleue, les autres la crête violette, et toutes ont des tache vertes où la vigne vit dans le calme », chante Salvador Estrem i Fa.
















Nous prenons la direction de Montblanc, ville fortifiée, avec sa belle église centrale, aux magnifiques sculptures. Je tombe sur le prêtre, qui me dit ne pas être évêque, son église n’ayant pas le statut de cathédrale, je ne puis donc l’appeler Monseigneur ! Nous le regrettons tous les deux ! Je tombe sur Joaquim Camps i Giralt, sculpteur, professeur à l’Escola Superior de Conservacio i Restauracio de Bens Culturals de Catalunya. Tel Michel Ange, avec son aide, il remonte les figures des saints qu’il vient de mouler en haut de la colonne torsadée devant l’église. Nous échangeons nos adresses car il pourrait me photographier le vitrail bleu de la Casa Heribert Pons. http://babone5go2.blogspot.fr/2012/10/el-martes-9-de-octubre.html

Le prêtre m'a nommé tous les saints, je n'ai retenu que San Jordi avec son armure


Direction le Priorat : terre de contrastes, tranquille avec son paysage typique d’agriculture sèche et sa géographie de montagne accidentée, elle cache son charme entre les vignes, les oliviers, les murs de pierre. C’est une terre d’AOC, et la vigne constitue sa principale richesse, vinifiée dans des caves coopératives qui au début du siècle ont adopté l’architecture de briques Art Nouveau (mais ici on dit modernista), comme à Falset. Nous traversons de petits villages accrochés à une crête, par les rues piétonnes en rasant les maisons, on se dirait en Corse.
 

Il y a eu dans ce pays des mines de plomb : à Bellmunt del Priorat ! Le minerai, connu des Romains, c’est le sulfure de plomb, la galène. Des feuilles de plomb recourbées sur elles-même, et puis soudées à chaud, ils constituaient des canalisations sous pression, transportant l’eau des sources aux fontaines. Comme tout maitre de forges, le patron s’est fait construire une maison modernista imposante, aujourd’hui abandonnée. Une galerie entourée de colonnes de plomb l’entoure, ça fait un peu blinb bling, mais ça, c’était : avant  !





Nous parcourons un coin splendide et préservé des atteintes du tourisme, rempli de terrasses plantées de vignes impeccablement taillées. Tiens, une maison romaine, elle n’a pas bougé depuis 2000 ans ! Tiens ? la route est coupée, la rivière la traverse : normalement je devrais rouler dans un gros 4x4 et passer à gué, mais avec mon utilitaire léger (écolo), je n’ose m’aventurer et nous faisons courageusement demi-tour. Déjeuner à Mora la Nova, nous trouvons enfin un bar avec terrasse, et nous rafraichissons de cervessas fresquissimas, avec des bocadillos de jamon iberico. Quel bonheur. Un peu plus loin, un petit autobus Chevrolet tout neuf est garé dans la vitrine de VolksWagen.




au printemps il y a de l'eau partout en Espagne !

















Il y a toujours un petit bus des années 1927

qui vous attend quelque part…

…dans les endroits les plus inattendus… !