jeudi 28 juin 2018

Zygaena cocandia (1)

En parcourant la revue lepido, je vous ai déjà montré des photographies extraordinaires prises par des entomologistes rendant compte de leurs voyages autour du monde. Il reste des contrées sauvages sur la planète en altitude, dans des pays difficiles d'accès, comme le Tadjikistan ; le Kirghizistan ; l'Alaï...j'ignore bien entendu où sont ces pays, heureusement il y a googlemap !


Apparemment, si les accès sont difficiles, les habitants sont hospitaliers. Sans doute utilisent-ils peu de glyphosates, et la flore donc la faune paraissent préservées, comme au Paradis terrestre. 

Il en ressort des photos extraordinaires, des reportages formidables, et j'admire ces collègues-héros qui ramènent ces prises de vue :


Parmi toutes ces merveilles, j'ai sélectionné un zygène, très coloré, cocandica


Voici quelques photos tirées des articles qui précèdent, notamment d'une expédition en 2008 dont vous avez le lien ci-dessus :








demain cocandia 

dans le musée de Witt à Munich !

mercredi 27 juin 2018

Sant Pau del Camp

Longtemps que je ne vous avais pas emmené à Barcelone ! La capitale referme en son coeur, caché entre les bâtiments del Raval et de l'avenida del Parallel, un joli monastère roman, comme je vous en ai déjà présenté ici ou là notamment Valcabrère. Les ornementations sont nombreuses, et s'ajoutent à toutes celles qui précèdent, en complétant une iconographie déjà riche.


Il aurait été fondé en 911 si l’on se réfère à la date qui figure sur la tombe de Wilfred II, fils de Wilfred le Velu. Le «velu», ces anciens Rois ont toujours des épithètes folkloriques ! La documentation fait défaut, à cause sans doute de l'attaque en 985 par Al-Mansor de la ville de Barcelone. Le monastère a été réanimé comme prieuré associé à Sant Cugat grâce à l'appui de Guibert Guitard et sa femme Rodlendis, la lignée de Bell-lieu, qui le reconstruit à la fin du XIè siècle. La longue vie du monastère a toujours été liée à d'autres sites qui dépendaient de l'abbaye de Montserrat en 1508, encore une fois en 1593 à Sant Cugat, et même Portella Berguedà autour du 1617.

A l'époque, le monastère était situé dans la campagne, d'où la précision : "del camp".


La façade principale présente des motifs décoratifs très typés. La porte est flanquée de deux colonnes coiffées de chapiteaux composés de sujets végétaux datant de la période wisigothique. Sur le tympan apparaît le Christ en majesté dans une attitude de bénédiction, accompagné de Saint Paul à droite et de Saint Pierre à gauche. Voici les inscriptions des noms de Pierre et Paul, autour d'un texte traduit comme suit: "Cette porte est la voie du Seigneur pour tous, le portail du jardin de la vie. Renard, pour lui et pour l'âme de sa femme Ramona, a fait don de 7 morabatines pour faire cette église. " (1)

la maquette

Paul à droite, Pierre à gauche
au-dessus la main de Dieu pointée vers l'Orient
et les symboles de deux des évangélistes, St Matthieu (l'ange), et St-Jean (l'aigle)

la porte principale : si l'arc extérieur représente les planètes, quelle signification des deux têtes d'animaux 
ailées à chaque extrêmité ?
sauf si c'était (oui?) le taureau de St-Luc, et le lion de St Marc ?




Selon le calendrier liturgique, la fête de saint Pierre et saint Paul est une solennité, c’est-à-dire une célébration liturgique de grande importance. Ce jour est même férié à Malte... Pourtant, d’autres solennités consacrés à de grands saints (la plupart étant dédiées au Christ ou à la Vierge Marie), leur laissent toute la place pour une journée. C'est le cas de saint Joseph, célébré le 19 mars, ou encore de la nativité de saint Jean-Baptiste, le 24 juin. Pourquoi dès lors, ces deux saints majeurs sont-ils fêtés le même jour ?


Revenons à l'histoire. Simon, que le Christ appellera Pierre, était un pêcheur – autant qu’un pécheur, serait-on tenté de préciser – galiléen, qui vivait à Capharnaüm, au bord du Lac de Tibériade. Un provincial, identifié comme tel grâce à son accent par plusieurs personnes au soir de l'arrestation de Jésus. Saul, avant d'être connu sous le nom de Paul, était, lui, un juif pharisien, lettré, citoyen romain de la ville de Tarse, en Asie mineure.

Leur point commun ? Le complet bouleversement produit par le Christ dans leur vie, qu'illustre dans les deux cas leur changement de nom. « Et il leur dit : "Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes." Eux, aussitôt laissant les filets, le suivirent, précise l’évangile selon saint Matthieu au sujet des premiers apôtres, dont Pierre, qui laissent tout pour suivre Jésus. Quant à Paul, il est aveuglé sur la route de Damas et tombe à terre en entendant  une voix qui lui disait : "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?" », rapporte le livre des Actes des Apôtres. Pierre est la pierre sur laquelle le Christ bâtit son Église. Paul, le prédicateur qui voyagera sur tout le bassin méditerranéen pour apporter l’Évangile aux païens. Tous deux mourront en martyrs, Pierre crucifié la tête en bas, et Paul, décapité. Selon la tradition, le premier est inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64 et le second enseveli sur la voie d’Ostie, en 67.

Pierre a donc été au fondement de l’Église, tandis que Paul a consacré sa vie à la diffusion de l’Évangile. Deux destins pour une finalité commune, comme le souligne saint Augustin dans un sermon prononcé lors de la célébration de cette fête : « En un seul jour, nous fêtons la passion des deux apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Aimons donc leur foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication ! » C’est donc bien en raison de l’importance et de la complémentarité de leur mission que ces deux piliers de l’Église sont célébrés ensemble....

...à San Pau del Camp






quand vous voyez ce signe

il n'y a plus qu'à suivre la direction indiquée !



(1) on parle de morabatine d'oro, une unité de monnaie
https://www.persee.fr/doc/casa_0076-230x_1968_num_4_1_975

mardi 26 juin 2018

Caddy 2 : novellas ruedas

Je vous ai dit que freins et moyeux avaient été rectifiés. C'est le moment de procéder à un premier montage à blanc. Grâce à la minutie de Jean-Luc, tout s'assemble comme un kit de précision :





J'ai encore les phares à préparer et ajuster sur leur support :

mais ...

... il me faut la caisse arrière !

c'était le 8 juillet 2016


(à suivre ...

... j'espère !)

lundi 25 juin 2018

Un bus Saurer Suisse

Après avoir tellement cherché des autobus des années folles,  voici que me tombe dessus, grâce à facebook et à la publication d'amis fans de vieilles voitures, cet autobus Saurer 1924. Il est l'une des pièces conservées par la Bernmobil...à Berne, en Suisse bien entendu !

Les mêmes couleurs que celles de mon Citroën-beige-tropique et vert-olive, provenant de Norvège, et rebaptisé Chausson.

Contrairement à nos amis cheminots, qui le texte adopté poursuivent une grève stérile détruisant leur outil de travail, les Suisses conservent soigneusement leurs vieilles affaires, tellement entretenues qu'elles paraissent plus neuves que neuf.

C'est le cas de ce joli bus, aux sièges perpendiculaires au sens de la marche, et aux manettes sympa notamment celle avec laquelle le conducteur ouvre la porte double d'accès.










Saurer a dégagé le chassis, puisque les sièges sont plus haut, c'est l'une des différences



Saurer dix ans plus tard, construisait des bus décapotables pour visiter les Alpes



nos amis ont même conservé leurs tramways-vapeur,

qui fonctionnent toujours !




dimanche 24 juin 2018

Caddy 2 : c'est parti !

J'ai craint que le caddy n°1 soit le prototype unique (1). J'avais tort ! J'ai créé un groupe de créatifs, (je devrais dire "coworking" pour être moderne !) qui ont mis en commun une détermination sans faille : Jean-Luc, qui a récupéré les pièces d'origine, et a su créer de nouveaux garde-boues arrière : malédiction levée. Jordi qui a fabriqué des roues à rayon uniques. Mehdi qui me confirme se mettre bientôt sur le cul-de-poule-arrière-numéro-2. Saïd qui doit peindre le tout en vert clair Art-Déco, sans oublier M.Dupire vu ici samedi qui me confirme accepter de chromer les pièces, mais demande un délai après les congés d'août : il est dépassé par les commandes auxquelles il ne sait faire face ! Il est comme le dernier médecin dans le désert médical, le seul survivant des chromeurs disparus du Sud !

Si le chef d'oeuvre doit être terminé pour Noël 2018, 

c'est jouable !

Je reçois donc à domicile le carton (intact) qu'a soigneusement emballé Jean-Luc : c'est le truc de Saint-Ex dans le Petit Prince : "dessine moi un mouton" : le mouton est invisible dans le paquet soigneusement emballé : contempler le carton fermé me met en joie, joie décuplée quand j'ouvre les unes après les autres les enveloppes de papier-bulles, contenant les pièces classées par genre : train avant ; arrière ; pièces diverses, capot... et le fameux pare-brise.

c'est Noël !








drôle d'avatar : les moyeux sont taraudés en M4, soit diamètre 4mm et pas de 0,7
pourquoi ai-je donné comme modèles deux d'entre eux au pas de 0,5 ? ?
il a fallu en refaire 5 au pas de 0,7 !
quel joli outil pour les visser en force !
eh oui, les boulons de roues ne vissent pas !


pour le moment, l'objectif final reste cet engin :



... mais avec des roues-rayon !

(à suivre)

PS : (1)