Les experts publient lundi la
première étude mondiale jamais réalisée sur la détérioration des sols de la
planète qui dégrade l'eau, les aliments, en bref le bien-être des humains au
point de les contraindre à migrer.
Tout est donc lié, et les
agronomes le savent depuis longtemps, mais s’exprimaient peu jusqu’à aujourd’hui
: il n'y a pas que le réchauffement climatique : avec l'érosion, avec
l'urbanisation galopante qui bétonne les terres arables, avec l'exploitation chimique intensive des terres, avec la salinisation en zone méditerranéenne... autant de
causes qui réduisent comme peau de chagrin les terres arables...pourtant les
seules à fournir l'alimentation humaine actuelle de 7 milliards d'habitants !
On s'étonne après de
l'extinction des papillons et des oiseaux des champs !
Il faut aller en
Colombie, pour entendre l'IPBES en parler !
Voici l'article de La Croix :
"La dégradation des sols n'est pas un problème isolé : elle affecte de
multiples régions et de nombreux habitants du monde. Elle altère la production
de nourriture, la qualité de l'eau (...) et lorsque la terre se dégrade,
souvent les gens migrent", a déclaré à l'AFP le scientifique Robert
Watson, à la veille de la révélation de cette vaste enquête.
Le président de la Plateforme
intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES)
Robert Watson lors d'un discours à Medellin, la deuxième ville de Colombie, le 17 mars
2018.
Ce rapport a été réalisé par une
centaine de chercheurs bénévoles de 45 pays pour le compte de la Plateforme
intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques
(IPBES).
La dégradation des sols, qui fait
partie de cet inquiétant panorama, peut se traduire par le fait qu'"il n'y
a plus de terres cultivables et donc une perte des moyens de subsistance",
a ajouté M. Watson, président de ce groupe international.
L'IPBES, créée en 2012 à
l'initiative de l'ONU et qui compte aujourd'hui 129 pays membres, a déjà rendu
vendredi un diagnostic inquiétant sur l'état de la biodiversité de la planète,
surexploitée par les humains qui menacent leur propre bien-être en provoquant
le déclin de la faune et de la flore.
Des scientifiques et décideurs de
116 pays de l'IPBES, réunis à huis clos pendant toute la semaine à Medellin, en
Colombie, ont tiré la sonnette d'alarme sur les risques d'une extinction
massive des espèces, la première depuis la disparition des dinosaures, la
première provoquée par les humains et leurs abus.
Comme l'étude sur la
biodiversité, le rapport de lundi a demandé trois ans de travail et compile
toute la littérature scientifique récente sur ce thème, traité pour la première
fois à l'échelle mondiale. Sa réalisation a coûté environ 810.000 euros (un
million de dollars).
"C'était une demande de la
Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CLD), a
précisé à l'AFP Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l'IPBES. "Ils
avaient un besoin urgent d'un rapport sur la dégradation des sols (...) pour
prendre des mesures", a-t-elle précisé.
Le thème est primordial à la
survie même des humains : 95% de notre nourriture provient directement ou
indirectement de la terre, selon l'Organisation des Nations-Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO).
"Avec une population
mondiale qui devrait dépasser les neuf milliards d'ici 2050, ajoutée à la lutte
pour la terre et les ressources en eau, ainsi qu'au changement climatique,
notre sécurité alimentaire actuelle et future repose sur notre capacité à
augmenter les rendements et la qualité de la nourriture en utilisant des sols
qui sont déjà en production", a-t-elle averti dans un rapport de 2015.
Une gestion déraisonnable des
terres provoque une dégradation des sols en causant pollution, érosion,
épuisement des sols, qui perdent en nutriments et en productivité.
La dégradation part de la
"transformation de toute végétation originelle. Cela peut être la
reconversion d'une forêt en terre agricole (...) d'une mangrove en élevage de
crevettes", a expliqué M. Watson.
Au delà du diagnostic, l'IPBES devrait
toutefois aussi donner des recommandations pour enrayer le phénomène, comme ils
l'ont fait pour la protection des espèces.
"L'un de nos buts est de souligner le fait qu'il est
possible d'agir et que les gouvernements ont à leur disposition des outils pour
ce faire", a précisé Mme Larigauderie.
Et il y a urgence: une étude
publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change a souligné en janvier
qu'un quart des sols de la planète deviendraient "significativement"
plus secs même si l'Humanité réussit à en limiter le réchauffement à deux
degrés de plus, but fixé par l'Accord de Paris.
La terre devenant plus aride, se dégrade.
Cela favorise les sécheresses, les incendies, la désertification, ainsi que la
pollution de l'air par la mort des plantes et des arbres absorbeurs des gaz
atmosphériques, responsables du changement climatique.
La boucle est
bouclée !
lac asséché en Colombie |
Au cours des jours à venir,
combien de luttes corporatistes : les pilotes pourtant favorisés bloquent
la circulation aérienne pour obtenir davantage d'avantages. Les cheminots prévoient une
action similaire pour conserver leur statut, alors que leur outil de travail présente un déficit de 50 milliards. Pareil de la part de nombreuses corporations ... y compris la Fonction publique !
Pendant ce temps, le
salafisme se répand insidieusement
et la Terre voit ses
sols se dégrader, l’eau se raréfier, et les espèces périr
On se trompe de
combats !
ou plutôt : les vrais combats étant impossibles à mener
on préfère conduire les subalternes
masquant les vrais
en se réfugiant dans le déni
Cassandre reviens !
https://www.ipbes.net/news/natures-contributions-people-ncp-article-ipbes-experts-science
https://www.lesechos.fr/21/11/2007/LesEchos/20051-068-ECH_la-desertification-s-empare-des-sols-fertiles.htm