Les frères Flandrin sont à la mode !
Partout (enfin presque) à Bordeaux ; Lyon ; Paris du moins dans l'église Saint-Germain des Près, on parle d'eux... du moins on prépare des expositions... quand l'ouverture (prévue désormais) des musées permettra d'accueillir le public dûment vacciné.
On comprend pourquoi quand on découvre la belle Florentine : pour moi, elle dépasse largement en beauté énigmatique Mona Lisa ! Voilà pourquoi elle est utilisée par les publicités pour attirer l'attention sur Hippolyte Flandrin, le frère le plus connu, qui a "côtoyé" ce modèle (on dit "cette modèle")
le titre pour moi est bien "la belle Florentine",
mais le titre officiel se borne à "jeune fille en buste"
Puisque je commence, sans aucune préparation, par les oeuvres, Hippolyte, ou l'un de ses deux frères, ont-ils peint d'autres jeunes femmes aussi belles ?
je vous laisse juges mais la première est pour moi la plus réussie...
...mon Dieu, je m'aperçois que souhaitant accorder au genre féminin la priorité
la prééminence absolue de la beauté
j'oublie les mecs, alors qu'ils sont largement aussi beaux !
pardon d'avoir donné l'impression d'être aussi (exclusivement) féministe !
Polytes, fils de Priam, observe (sans jumelles) le mouvement des Grecs musée de saint-Etienne |
la signature HF c'est Hippolyte |
jeunes bergers d'aujourd'hui, vous restez idéalisés chez les peintres depuis Virgile ! |
amis bordelais, vous avez eu droit à une conférence le 23 avril
vous avez reconnu le baptême du Christ ? |
forcément, c'est la Résurrection |
et puis à Lyon, ville de naissance des frères
Ce tableau de grand format, empreint de symbolisme
religieux, développe l’histoire de deux jeunes filles qui personnifient deux
principes : le Bien et le Mal. De part et d’autre d’une allégorie centrale, une
succession de petites saynètes décrit, en les opposant, leurs parcours
respectifs. La première, vêtue de vert, représentée sur la gauche, suit la voie de la sagesse et de la vertu, qui lui assure une vie sereine et heureuse. À
droite, la seconde se laisse tenter par la passion et s’engage dans ce qui est
décrit comme une vie dissolue, cédant aux avances d’un chevalier, qui la
délaisse après la naissance d’un enfant. Rejetée par sa famille, elle se pend.
Les symboles, ornements et formules latines accentuent le message.
je vous souhaite tout le bien possible
avec cette citation de Vincent van Gogh
PS : j'ai tenté et je crois réussi, de limiter le texte, pour montrer la beauté sans commentaires superflus. Ancien Lyonnais, je dois ajouter pour les amis résidant dans cette ville merveilleuse que le musée des Beaux Arts de Lyon prépare une exposition consacrée aux frères Flandrin. L'exposition Hippolyte, Paul et Auguste Flandrin était à voir à partir du 27 mars 2021... maintenant elle va vraiment ouvrir, par la grâce du Prince, soucieux de plaire à ses sujets pour ... l'année prochaine !
"Les peintres Auguste, Hippolyte et Paul Flandrin ont tous les trois vu le jour à Lyon au XIXe siècle. Hippolyte Flandrin, le plus connu des trois frères, se distingue en tant que peintre d'histoire. Il fait également partie des portraitistes les plus en vue de son époque. Paul Flandrin se consacre également à ce genre mais son domaine de prédilection est la peinture de paysage. Auguste Flandrin, dont la carrière s'inscrit principalement dans un cadre lyonnais, est le moins connu des trois.
Hippolyte Flandrin (1809-1864) occupe une place majeure sur la scène artistique de son temps, de la Monarchie de Juillet au Second Empire, et bénéficie d'une grande renommée auprès de ses contemporains. Élève préféré de Jean Auguste Dominique Ingres, dont il intègre l'atelier en 1829 après une première formation à l'école des beaux-arts de Lyon, il remporte en 1832 le grand prix de Rome qui lui ouvre les portes d'un séjour de six années en Italie. Ses premières participations au Salon lui valent d'être aussitôt distingué en tant que peintre d'histoire. Il obtient la commande d'un premier décor pour une chapelle de l'église Saint-Séverin à Paris (1839-1841), bientôt suivie par celle du décor du sanctuaire, puis du chœur, de l'église Saint-Germain-des-Prés (1842- 1848). Le succès de ce dernier chantier est considérable et se poursuit par le décor de l'église Saint-Paul à Nîmes (1846-1849), de la nef de l'église Saint-Vincent-de-Paul à Paris (1848-1853), de la basilique Saint-Martin d'Ainay à Lyon (1855), pour se conclure avec celui de la nef de Saint-Germain-des-Prés (1856-1863). Parallèlement, l'artiste se consacre au portrait, tant peint que dessiné, à l'exemple d'Ingres ; il s'affirme alors comme l'un des maîtres les plus recherchés et il est l'auteur d'une production importante dans ce genre.
"Son frère cadet, Paul Flandrin (1811-1902), bénéficie d'une
relation fusionnelle avec son aîné et leurs deux carrières s'entremêlent
véritablement, jusqu'au décès d'Hippolyte. C'est ensemble que tous deux
quittent Lyon pour gagner Paris, puis entrent dans l'atelier d'Ingres, ainsi
qu'à l'école des beaux-arts de la capitale. Très vite, le paysage s'impose
comme le domaine de prédilection de Paul. Celui-ci ne parvient cependant à
s'imposer au concours du prix de Rome ; il rejoint néanmoins son frère en
Italie et reste à ses côtés jusqu'à son retour en 1838. Il expose dès lors au
Salon des paysages historiques, couronnés pour certains par des achats de
l'État. Lui-même décore la chapelle des fonds baptismaux de l'église
Saint-Séverin à Paris (1842) ; il collabore aussi activement aux chantiers
monumentaux de son frère. Il voyage abondamment, du Lyonnais et du Bugey à la
Provence, puis en Île-deFrance, sur la côte normande, à Pornic, travaillant à
des études d'après nature qu'il met à profit pour élaborer ensuite ses
compositions. Lui-même est l'auteur de portraits, le plus généralement dessinés,
au tracé fin et sensible.
les gorges d'Ollioules au Louvre |
"Le plus âgé, Auguste Flandrin (1804-1842) demeure le moins connu, en raison d'un décès prématuré, à l'âge de trente-huit ans, et d'une œuvre demeurant limitée en nombre. Sa carrière s'inscrit principalement dans un cadre lyonnais. À l'issue de sa formation à l'école des beaux-arts de la ville, il pratique d'abord la lithographie. Ses frères l'invitent à les rejoindre dans l'atelier d'Ingres dont il suit également l'enseignement. Il regagne néanmoins Lyon dès 1835 et se consacre surtout au portrait. L'opportunité d'un séjour en Italie en 1838, aux côtés de ses frères, lui ouvre de nouvelles ambitions, touchant à la peinture d'histoire, auxquelles son décès met un terme.
"L'exposition Flandrin à Lyon, suivant un parcours
thématique, s'attachera à montrer au public ces trois artistes sous un
éclairage inédit. Le commissariat de l'exposition Flandrin au Musée des Beaux
Arts de Lyon sera tenu conjointement par Elena Marchetti et Stéphane Paccoud.
Tous droits réservés Ludovic Moreeuw - Contact :
contactsite1a@orange.fr - Art contemporain