l'Acropole 12 avril 1852 aquarelle 20 x 42 cm |
Né dans une famille d’aristocrates de la région de Poitiers en 1820, Alfred de Curzon entre à l’École des Beaux-Arts en 1840 dans l’atelier de Michel Martin Drolling. Sur les conseils de Georges Brillouin, il suit en parallèle les leçons du paysagiste Louis Cabat à partir de 1845. S’il expose au Salon pour la première fois en 1843, ce n’est que six ans plus tard qu’il remporte le Prix de Rome de paysage historique, ex-aequo avec Charles-Joseph Lecointe, sur le thème de La mort de Milon de Crotone. Fort de son succès, il peut gagner l’Italie comme pensionnaire de la Villa Médicis. Il rejoint à Rome les peintres Alexandre Cabanel, les deux frères Benouville, François-Louis Français et l’architecte Charles Garnier. Chaque année, l’un des lauréats du prix d’architecture gagne le droit de visiter la Grèce et en 1852 c’est justement le futur maître d’œuvre de l’Opéra de Paris qui se prépare au voyage.
l'acropole au soleil levant |
Alfred de Curzon décide alors de suivre son ami. Ils sont accueillis au début du mois d’avril par Edmond About, écrivain et journaliste qui vient d’être nommé à l’Académie de France d’Athènes. Dès son arrivée, Alfred entreprend de tracer à l’aquarelle tout ce qu’il voit : paysages, ruines et monuments antiques. Dans son journal, il note qu’entre le 2 et le 26 avril il réalise vingt-quatre aquarelles et douze dessins. Le 12 avril, les trois compères sont à Athènes et Alfred s’installe au loin dans la campagne pour exécuter une vue minutieuse du panorama de la ville centrée sur l’Acropole. La célèbre colline et ses monuments qui virent naître la démocratie 2400 ans plus tôt se détachent sur les montagnes lointaines. Edmond About décrit alors leur équipage : « Nous étions trois : Garnier, qui est peintre presque autant qu’architecte ; Alfred de Curzon, qui s’est déjà fait connaître au Salon par la rare distinction de sa peinture et l’art avec lequel il compose ses paysages ; moi, enfin, qui devais les guider dans un pays que je ne connaissais pas. » Le séjour en Grèce fut bref, et dès le mois de juin, Alfred de Curzon fait un détour par Constantinople où il fait la connaissance de Théophile Gautier. Ses projets de gagner l’Égypte et le Moyen-Orient avortent. Le 15 juillet 1852, le peintre est de retour à Rome. Lorsqu’il rentre finalement en France trois ans plus tard, l’artiste présente au Salon de 1855 deux vues de l’Acropole d’Athènes : la première prise depuis le Pirée et la seconde depuis Ilyssus. Ce dernier point de vue est celui-là même où il avait posé son tabouret pour réaliser son aquarelle du 12 avril 1852, trouvée dans la galerie "la nouvelle Athènes".
https://lanouvelleathenes.fr/alfred-de-curzon-1820-1895/
le temple d'Athéna |
visite obligatoire de Pompéi au retour |
est-ce en Grèce qu'Alfred rencontre Psyché ?
On se souvient que pour sa dernière épreuve, Psyché
doit mettre dans une boîte une parcelle de la beauté de Perséphone, la reine
des Enfers, gardée du moins pendant l'hiver où elle est cloitrée (elle est autorisée à sortir l'été) par Cerbère aux trois têtes. Épuisée, Psyché est à nouveau
tentée de mettre fin à ses jours. Elle est sur le point de se jeter du haut
d'une tour quand, soudain, la tour commence à lui parler, la convainc de rester
en vie et lui indique comment réussir cette épreuve. Psyché parvient à
récupérer une parcelle de la beauté de Perséphone. Cependant, sa curiosité va
la perdre ; pensant que la beauté de la déesse l'aidera à reconquérir Éros,
Psyché ouvre la boîte et plonge aussitôt dans un profond sommeil, semblable à
la mort.
l'original est au musée d'Orsay 159 x 96 cm hors cadre |
C'est l'origine du mythe de la Belle au bois dormant, mais ceci est une autre histoire disait Kipling
tout cela pour en arriver là :
à gauche on a Eros et Céphale ; et à droite Hermès et Psyché, 1868, par notre Alfred de Curzon
j'ignore les connaissances entomologiques d'Alfred
la règle eût été de faire figurer une Piéride blanche...on lui pardonne ... !
...pourrait-ce être Papilio memnon ?
PS : les papillons dans la peinture :
http://babone5go2.blogspot.com/2015/11/les-psyche-de-david-knowles-19.html
http://babone5go2.blogspot.com/2015/11/psyche-dans-la-peinture-14.html
les 10 premiers épisodes
http://babone5go2.blogspot.com/2015/11/les-papillons-dans-la-peinture-12.html
je crois bien avoir écrit 22 épisodes, démontrant au 22ème que Dieu n'avait créé la femme qu'après
http://babone5go2.blogspot.com/2015/11/et-dieu-crea-la-femme-22.html
http://babone5go2.blogspot.com/2015/11/les-psyche-de-david-knowles-19.html
je réfléchis d'écrire (pendant le 3è confinement ?) le livre qui n'a jamais été écrit
et dont le titre serait : "les papillons dans la peinture"
mais dans l'ambiance actuelle
est-ce "essentiel" ?
poser la question appelle la réponse !
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je vous souhaite "une douce nuit"
avec Giscard d'Estaing au piano, et Claude François au micro
nous vivions à Montauban en 1974, à deux ans de déménager en Arles succéder à Michel Jean, Polytechnicien, disparu lui aussi , auteur des "Architectes de l'eau en Provence"
Les années Giscard nous rendaient heureux, les écolos disent souvent que l'on n'était pas deux fois moins heureux qu'aujourd'hui, où l'on consomme deux fois plus d'énergie fossile
la musique met de l'ordre dans nos peines :
https://www.youtube.com/watch?v=VxOhghc9cSg&ab_channel=INACulte
PS : http://babone5go2.blogspot.com/2018/12/centenaire-du-genie-rural.html