Les trois érables
momijigari à St Gau !
Pas besoin de se rendre au Japon :
nos érables illuminent l’automne de leurs couleurs rousses ! Il suffit de
prendre le parcours de santé, et de regarder à contre-jour : on ne voit
rien dans l’appareil photo, il faut tenter de se cacher du soleil. Et c’est l’illumination !
Feuilles opposées, pétiolées et
palmatilobées, simples pour la majorité des espèces, composées chez Acer griseum et Acer negundo. J’avoue ne pas avoir le courage d’identifier nos
trois inséparables acer. Sauf si ce
sont des érables planes, mais l’écorce ne correspond pas !
Le terme latin acer ne s'est pas imposé dans le bas
latin de Gaule, comme c'est souvent le cas pour les noms d'arbres (cf. if,
chêne, etc.), contrairement à l'italien acero
ou à l'espagnol arce.
Le français a un terme hybride acerabulus, dont la forme d'oïl est
attestée dans le Roman de la Rose: arable. Le premier élément s'analyse bien
comme le terme latin acer, mais le second -abulus est probablement celtique qui le font venir du gaulois abalo-, aballo-,
pomme.
Le latin acer est un proche
parent d'acus, aiguille, d' acutus, aigu, mots latins basés sur la racine
indo-européenne ak que l'on retrouve
aussi dans l'allemand Ahorn, érable.
Nos trois érables ont
quelle hauteur : 30 ; 40 m ?
Leurs feuilles sont opposées avec une nervuration palmée avec 3 à 9 nervures
dont la principale au milieu.
Vous savez que le fruit de
l'érable, appelé samare, est jumelé
en disamare, en forme d'hélice. La
graine peut ainsi, grâce au vent, être transportée sur des distances
considérables. Elle parvient à maturité sur l'arbre de quelques semaines à six
mois selon l'espèce et est dispersée peu de temps après. La plupart des espèces
ont besoin de la stratification pour germer. La graine peut rester dormante
plusieurs années avant de germer.
L'érable, comme le frêne, possède
une stratégie de croissance et de captation de la lumière typique d’une essence
de trouée, qui le rend également apte aux systèmes bocagers. Plus la lumière
est disponible, plus il croît vite et de manière importante. Vous voyez que nos
trois amis sont en plein soleil, d’où leur belle taille.
Au Japon, on apprécie
particulièrement l'érable (du Japon) et, chaque automne, les Japonais vont
admirer leurs couleurs flamboyantes pendant la période qu'ils appellent « momijigari » (c’est-à-dire « admirer les érables »).
Je vous propose de fêter
momijigari à St-Gau !