Quand on s'intéresse aux enchères, on prend autant de plaisir à regarder les résultats, que les estimations. Les résultats c'est du sûr, quand les estimations ne sont que des hypothèses. Et quand les hypothèses n'ont pas convaincu les acheteurs, le lot est invendu, laissant espérer que l'on peut négocier. Au prix d'une Bugatti, négocier s'opère avec des liasses de billets, du moins j'imagine, dans un endroit sulfureux, une lumière glauque... je ne puis qu'imaginer puisque je ne pratique pas.
Voici le contexte : nous sommes le 27 octobre 2019, il n'y a que quelques semaines :
la vente se nomme : "Automobiles sur les Champs"
le lot 221 m'attire immédiatement : c'est une Bugatti, biplace sport, type 23, 1924
estimation, nous y voilà : 550-650000€,
nous n'en sommes pas à 100.000€ près !
elle est adorable !
(je ne parle pas du prix, elle est invendue)
c'est un caddy
or j'ai le mien
je l'ai inventé bien avant d'avoir vu cette Bugatti :
je suis en phase avec le Patron !
je l'ai inventé bien avant d'avoir vu cette Bugatti :
je suis en phase avec le Patron !
devinez celui que je préfère ?
j'ai bien fait de mettre un vrai volant Bugatti en bois, une des dernières merveilles créées par Jean-Paul Fontenelle ! |
PS : voici le descriptif complet :
1924 Bugatti Type 23 Biplace Sport
Titre de circulation italien
Châssis n° 2146
Moteur n° 527
- Ex Henri Malartre, Ex docteur Ferrand
- Mécanique poussée, voiture légère et performante
- 8 participations aux Mille Miglia historiques
"Selon le Bugatti Register italien
rédigé par F.Guasti, cette Bugatti 23 aurait été produite en juillet 1924 et
aurait été destinée au magasin d'exposition de Paris. On la retrouve en 1966,
elle appartenait à Henri Malartre, créateur du musée de Rochetaillée, et c'est
cette même année qu'elle a été achetée par le Dr Ferrand, demeurant au Mans et
collectionneur de la première heure bien connu qui a vendu une partie de sa
collection chez Artcurial. Celui-ci s'est alors lancé dans une restauration de
la voiture, utilisant comme il nous l'avait expliqué à l'époque des pièces
qu'il était allé chercher à Molsheim. En 1977, cette Bugatti 23 a été achetée
par M. B. , qui l'a gardée jusqu'en 1999, date à laquelle il l'a cédée à M. T.
, collectionneur bien connu de la région de Bordeaux. C'est en 2000 qu'elle a
été achetée par le présent propriétaire, un amateur italien dont le garage
abritait aussi une autre Bugatti, Type 49.
"La Type 23 a fait l'objet d'une
restauration mécanique dans l'atelier de Gianni Torelli (en Émilie Romagne),
avec remise en état complète du moteur, de la boîte de vitesses, du pont
arrière et des suspensions. Sur le plan de la carrosserie, le propriétaire la
trouvait trop large au niveau de l'habitacle et a décidé en 2005 de la faire
modifier pour qu'elle présente un aspect plus fin et sportif. Elle a été
confiée aux ateliers Fabrini, où la partie centrale a été déposée et la pointe
arrière conservée et rapportée sur une carrosserie refaite. La structure bois
de la partie arrière a été remise en état par la même occasion. L'avant, avec
sa magnifique cloison pare-feu, a été conservé. Depuis, la voiture a été
régulièrement suivie et entretenue. Son excellent état lui a permis de
participer à huit reprises aux Mille Miglia historiques ; connaissant
parfaitement sa voiture, le propriétaire ne s'encombrait d'aucune assistance et
les 1 800 km de la célèbre épreuve ont été à chaque fois parcourus sans
problème. Récemment, elle a été confiée à l'Officine Mecanica Pacini, a
Pistoia, qui a démonté la mécanique pour les vérifications d'usage. Depuis,
elle n'a parcouru qu'une cinquantaine de kilomètres.
"Un essai effectué récemment sur
les petites routes de Toscane nous a permis de constater les excellentes
performances de cette voiture, favorisées par sa légèreté et son moteur bien au
point, avec un freinage correct. Entre des mains expertes, elle peut tenir tête
à des voitures de catégorie supérieure et, ses défauts de jeunesse ayant été
éliminés, elle constitue une monture de choix pour participer aux Mille Miglia
au volant d'une Bugatti" !