samedi 14 septembre 2019

La maison de Claude Augé à l'Isle Jourdain (1)

Je dois vous faire un terrible aveu : en cinq ans de villégiature dans le Gers, nous n'avons jamais trouvé le loisir de visiter ni l'Isle-Jourdain, ni la maison de Claude Augé, pourtant célèbre Directeur des Larousse illustrés... et de ce fait bourgeois-parisien-fortuné, construisant dans sa ville natale, place de l'Hôtel de ville, un hôtel particulier, éclairé de vitraux exceptionnels... dûs à un verrier lui aussi hors du commun... dont je vous ai déjà montré les réalisations ... aux Chalets à Toulouse ! (1)

le côté Ouest de la place de l'Hôtel de ville, au centre la maison Augé, le dôme caractéristique d'une verrière hors du commun

En plus, Claude Augé a commencé sa carrière comme instituteur. Vous pensez si je me sens concerné ! Il est l'auteur de quantités de livres de grammaire, d'histoire, de musique, indépendamment de ses dictionnaires toujours signés Pierre Larousse, alors qu'il est l'auteur ! Il est sans doute du coup l'écrivain le plus prolifique français, devant Victor Hugo, Jules Verne et autres ! Au choc de retrouver le Gers, je pense à Roger forcément, je pense à Milou en Mai. Et la prolificité des sujets du verrier Saint-Blancat va me sauter à la figure !

Bien entendu, cette grave anomalie est aujourd'hui réparée, grâce à l'accueil du Président des amis locaux M. Ariès, et au bouquin qu'il m'a vendu sur le Grand Homme !

Il va me falloir plusieurs billets pour tout vous montrer !

le plus efficace est de commencer !


Le  Gers est toujours aussi compliqué à atteindre : routes à deux voies. Ca monte et ça descend. Des virages, des travaux, d'énormissimes tracteurs charriant d'aussi énormes cylindres de paille, destinés aux éleveurs victimes de la sécheresse. Pourtant les canons à eau inondent les maïs. Le dépaysement vient de suite avec ces cigognes commingeoises désormais naturalisées, et bénies par la Vierge toujours présente au bord des routes, à qui je demande une indulgence de 300 jours de grâce, (et la grâce d'échapper aux jumelles chercheuses des binômes de gendarmes piégeant les touristes à quelques mètres de chaque pancarte 50).






Emotion de retrouver des noms connus, Samatan, Lombez, quel drôle de nom quand-même ! 


la légende est lapidaire : ici, l'on ne b... plus ... sauf à se faire b..r par un binôme (paritaire) de gendarmes armés de jumelles-radarisées !

Emotion après 75 minutes des petites routes du Gers, d'atteindre enfin le but de l'expédition : l'Isle Jourdain, "ville accueillante et fidèle" : hospes atque fidelis, devise que l'on retrouve sur les bornes, en forme de cloches, clin d'oeil au musée campanaire, qui occupe la magnifique Halle aux Grains.

J'ai tout arrangé pour arriver à midi, pouvoir ainsi explorer les environs, dont la cathédrale Saint-Martin évidemment, et déjeuner Gersois de deux manchons de canard, à la Brasserie Centrale.




l'horloge offerte par Claude Augé portait la devise "je sème à tout vent' mais elle a disparu


Depuis le musée Campanaire (à la gloire de toutes les cloches, Dieu sait s'il y en a partout) la vue sur la place est marrante, et on découvre pile dans l'axe la maison de Claude Augé

miracle les voitures massées devant sont parties déjeuner !
il fait 33° à l'ombre, les volets fermés protègent les vitraux... et l'intérieur non climatisé !

à l'origine, existaient des stores bien plus seyants
Petit tour à la Cathédrale, toute peinte à l'intérieur, vitraux de Gesta le verrier Toulousain habituel





on aime beaucoup Sainte-Germaine par chez nous

Mais passons à l'essentiel. Je n'ai pas retenu de table, on nous propose un boeuf-carottes, certes ce serait parfait à Paname, mais reste une dernière portion de manchons de canard, après que la Patronne se soit réservée l'avant-dernière : je suis sauvé par Germaine !




Il est treize heures, une heure à occuper : je décide d'explorer la maison, apparemment fermée. La porte gauche est ouverte, j'entre :

la maison a été construite à partir de 3 logements antérieurs. A droite, l'entrée des patrons
A gauche l'entrée des voitures, puis des bonnes

j'entre par l'entrée des bonnes, dédiée à différents logements administratifs


la cour intérieure





l'envers du vitrail  "je sème à tout vent"





 la visite n'a même pas encore commencé...


... que ça commence très bien


à suivre ... demain !


bon signe : les volets sont déployés

l'entrée des Patrons, ce ne sont pas les vitraux que l'on attendait !
attention : il y a 3 billets !