Je l’ai enfin trouvée… mais à deux
kilomètres de la chapelle ! En pleine nature en
lisière des bois nombreux ici. Je la cherchais d’autant plus qu’elle n’est pas
citée par Philippe Andreoli. Elle dépend de la Chapelle de Latoue (1) en effet au bord de la DC 9, ancienne route médiévale de Latoue à St-Marcet. Aucun rapport avec le lavoir,
facile à trouver en plein centre à côté du château (2). Il faudra que je vous en parle, de celui-là, mais à chaque jour sa découverte !
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l'indication en face de la chapelle. Ensuite, rouler 2 Km et tourner à droite |
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en effet, on est dans le calcaire, toujours le calcaire, les sources, les résurgences, les grottes, le karst quoi ! (3) |
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un chemin de terre à droite sur la D69 : c'est là ! |
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vue sur le Sud |
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arrivé sur le site, la 3ème pierre plantée, plein centre, au-dessus de la cueilleuse de mûres |
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une habitante de Latoue cueille les mûres à proximité |
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le site à contre-jour, les deux premières pierres plantées, la seconde est basculée à droite, le ruisseau continue ensuite |
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j'aurais redressé la seconde pierre à gauche sur ses pierres de soubassement ? |
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à l'amont de la construction : le ruisseau alimentant l'ouvrage est à fleur de terre : la source d'origine serait-elle plus à l'amont encore ? |
Ce modeste sanctuaire, isolé donc
et combien, peu connu, remis récemment à neuf, est bâti sur une source miraculeuse au
lieu dit Cloutoun, entre deux pierres, l'une dressée, qui semblent attester de l’ancienneté du site. Elle est censée guérir "le mal blanc" des enfants, c’est-à-dire l’impétigo. Les vestiges magnifiquement rénovés comprennent
deux minuscules pièces. La première où coule la source incorpore des réemplois
antiques et médiévaux. La seconde, plus exigüe encore, renferme un minuscule
bassin alimenté par la source depuis la pièce voisine.
La légende dit que Ste Radegonde,
reine de France au VIème siècle et
épouse de Clotaire 1er, ayant quitté la cour pour se consacrer à la vie
religieuse, s’en venait aux Pyrénées pour acheter des marbres destinés à orner
son couvent de Poitiers. Elle fit halte ici et s’agenouilla devant la source
miraculeuse, laissant dans la pierre du mur l’empreinte d’un doigt ; et au
sol l’empreinte de ses genoux… que l’on voit encore : il s’agit sans doute de
pierres à cupules ou à libations, attestant d’ailleurs que ce petit sanctuaire
christianisé très tôt (6ème siècle) dût être un lieu de culte plus ancien
encore…. comprenez préhistorique…Aurignac n’est pas loin !
Cette source prit ainsi le nom de Ste
Radegonde, dont le culte se développa tout près de là, à la chapelle du même
nom (12ème siècle)
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il faut regarder de haut en bas : une croix. l'ex-voto "Merci". La sortie du ruisselet amont. La trace noire en haut à droite sur l'arcade dominant le trou=le doigt de Radegonde. Au sol à droite du réceptacle, à moins que ce soit devant...la trace de son genou d'après la cueilleuse de mûres, la source coulait le 13 aoùt, mais ma visite date du 4 septembre ! |
Si je reprends en mains le
bouquin d’Andreoli, il cite pas si loin à Saint-Marcet d’autres sources, je
crains aussi mal cartographiées … mais c’est justement le plaisir :
… de les découvrir quand-même !
PS (2) : http://babone5go2.blogspot.com/2019/09/je-me-soigne-latoue.html
PS (3) : je vous emmène à
Ganties, demain !
figurez-vous qu'il a existé à Ganties aussi, une chapelle... Sainte-Radegonde, évidemment détruite à la Révolution, mais dont il reste des ruines !
Il y avait dans cette chapelle, une statue de la Sainte, habillée en Reine naturellement
cette statue serait conservée à l'abri dans l'église (fortifiée) de Ganties !
"je fais provision d'eau à Ganties"...
...demain !
PS : je me suis rendu à Rouède autrefois :