C’est souvent comme cela un
lendemain d’ultimatum : la pression d’hier n’était pas si forte, l’enjeu
si prégnant, qu’il soit si vain de faire monter la pression, pour une affaire après tout sans importance. « Il n’y a pas de
problème, en effet, que l’absence de solution finisse par résoudre » !
Que s’est-il donc
passé hier lundi, sachant que nous sommes mardi ?
rien
silence radio
La date passée, la décision non
prise, la demande formulée il y a trois mois n’ayant pas eu de réponse, la
fiche Cerfa a été jetée (virtuellement)
à la poubelle. Elle n’a jamais existé, l’autorisation est tacite : pas de
réponse vaut réponse.
Remarquez, cela entraîne une
conséquence magique pour la gestion des Affaires publiques ! Pas de réponse
égale : pas d’Administration, qui n’a plus d’utilité pour ne pas répondre.
Quelle économie !
On formule une demande après tout, sur internet, même
plus d’encre ni de papier ! On l’envoie à la non-Administration qui, n’existant
plus, ne risque plus d’embêter quiconque en répondant : si elle disait
oui, elle se confirmerait inutile puisque en ne répondant pas on obtient la
même chose. Elle n’a donc de sens que si elle répondait non ? Mais alors,
on sait bien qu’en fonction de la puissance ou du lobby du demandeur, il va en
appel pouvoir obtenir (faute de réponse) le même résultat qui sera favorable ! De toute façon, qui contrôle aujourd'hui ? Voilà une solution radicale pour dégraisser le mammouth de la Fonction Publique !
Avouez que pour une copie de
chapiteau (surévalué), s’en préoccuper davantage relèverait d’une obstination
maladive : il y des choses plus
importantes quand-même !
Je pense à notre marchand, il ne
risque pas de rentrer à Bruxelles. Pendant que se passait notre tout relatif mélodrame,
voilà que les évènements du 13 novembre ont bouleversé les consciences. Ce qui
était possible ne le devient plus. Les Etats d’Europe découvrent leur naïveté,
et d’un coup se mettent en guerre. Bruxelles est bouclé, métro fermés, écoles, Universités de même, et le Parlement, il siège toujours ? Il parait que le
cours du chapiteau baisse fortement, (en sens contraire à celui des explosifs), ce
n’est pas là que notre marchand va encaisser la liasse cachée dans une valise, rémunérant
sa petite entreprise, la valise risquant trop d’être fouillée !
De notre côté, à Paris, nous
regardons admiratifs notre porte-avions, le Grand Charles, à toute vitesse sur
la Méditerranée : vous vous rendez-compte ? 60 à l’heure ? Incroyable
non ? Notre puissance de feu a quadruplé, et les puits de pétrole volés
par Daesch sont détruits l’un après l’autre, écornant significativement les
recettes pétrolières de l’ennemi. L’endroit le plus tranquille, après tout, reste
Paris. Sans oublier ici, où le réchauffement climatique a cédé la place à l'hiver.
Je me rends virtuellement sur Googlestreet, pour parcourir (virtuellement) le quai Voltaire. Il doit bien y avoir des valises diplomatiques non fouillées ?
Je me méfie toujours des valises diplomatiques : que peuvent-elles bien
cacher ? Imaginez une perquisition, découverte de pièces archéologiques, venant du Moyen-Orient, banalisées par un simple chapiteau roman, en couverture, de provenance inconnue... ? On peut tout imaginer ? Où est-il donc, cet antiquaire ?
derrière ce rideau entrouvert ?
Tout le monde cherche dans les malles, les HLM, les valises
justement, des armes, des ceintures, des engins de mort, des tracts, de fausses
barbes, des pièces volées à Palmyre...!
Je pense au RAID, au
GIGN, aux forces de police
ouvrant la valise
trouvant le chapiteau
Ils vont de suite,
eux le passer au détecteur de métaux, au scanner, aux rayons X
et découvrir le faux
Ils n’ont pas fini de
rigoler
Ca va leur faire du
bien, cette séquence de bidonade, dans l’ambiance de mort qu’ils vivent au
quotidien
Au moins, on les aura fait marrer !