C’était le 28 décembre 2010 : cinq ans déjà, tempus fugit ! Vincent me « débloque le blog », expression que bien entendu ni Flaubert, ni Maupassant, n’auraient eu le motif d’utiliser : la langue française évolue avec le temps. Ils écrivaient à la main, sur du papier, j’ignore comment ils faisaient leurs « sauvegardes », je suppose qu’il n’y en avait pas, cela ne les empêchait ni d’écrire debout en aboyant dans leur gueuloir pour vérifier la sonorité de leur écriture pourtant silencieuse. Ni d’être édités.
Aujourd’hui, c’est
tellement facile, un blog,
prolongement de soi.
La quantité rime-t-elle avec qualité ?
Cela, c’est autre chose. Elevé à
la BD d’Hergé, je sais la facilité de la lecture en diagonale, et l’attrait des
images couleurs : j’en suis arrivé à cette étape, d’un foisonnement
inorganisé de billets matinaux, traduisant l’humeur du moment, le bruit de l’environnement
médiatique, ou de temps à autre le fil d’Ariane d’une enquête (ou d’une quête ?).
Mesamispapillons sont figés depuis leur publication, le lundi 12 mars 2012. Le livre, refusé par les éditeurs, comptabilise pourtant 41300 « contacts ».
Je serais tenté par le papier, car il valorise les images, mais à quoi bon ? De temps à autre, je retombe dans la marmite et me lance, il y a peu dans « les papillons dans la peinture », quelle recherche palpitante d’y voir le signe de l’âme, ou du créateur invisible du vivant !
A l’origine, il y a donc cinq ans tout ronds, l’objectif était de faire vivre la création de « my cars » entreprise en 2005. Ce projet s’épuise, j’ai bien du mal à mener à terme le caddy, encore engoncé dans son cocon dont il a peine à sortir sous la forme définitive. Mais je ne renonce pas.
Décidément, c’est la Gazette des
Arts qui aura le mieux duré, elle occupe en tous cas la majorité de mes
recherches.
Aujourd’hui le blog numéro deux,
lancé le 31 mars 2012 dans la mesure où l’hébergeur avait bloqué le plafond, puis
l’a débloqué, atteint 1000 billets.
Chiffre rond pour 1333 jours. Moins d’un billet par jour car au début la
paresse ne m’imposait pas le rythme actuel. Il faut ajouter à ce score les 458
billets de la première partie depuis le début, 28 décembre 2010.
en tout, 1458 billets, un gros
livre illustré
L’autre jour, écoutant sur thé ou café la fille de Françoise, Catherine Dolto, voilà qu’arrive une très grande amie, la sœur de Yann, Anne Quéffélec. Grande pianiste. Elle joue un morceau, et de suite l’âme trépigne en nous, émue de se retrouver en direct avec quoi ? la notion d’infini qui nous dépasse, est-ce Dieu ? Cette immensité inconcevable.
Et Anne, parle de la quatrième
devise, qu’elle porte en elle, après les trois inscrites sur les frontons des
Mairies :
Liberté, égalité, fraternité, BEAUTE
Il m’est arrivé (pour
le moment) un privilège :
Le nom de code : « Gazette des Arts »