(les papillons dans la peinture :
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pour vous préparer avant d’évoquer Psyché !
La mythologie grecque est
infiniment compliquée : nous avons en mémoire les neuf muses, et je vous
en ai abondamment parlé. Figurez-vous qu’en face (ah la concurrence !) existaient neuf Piérides ! Neuf filles
du roi de Macédoine Pieros (traduit
en Piéride) et de sa femme Evippé. Crime de lèse majesté, les parents donnent à
leurs filles les mêmes prénoms que les neuf Muses ! Jalouses
apparemment des Muses, et très (trop) imbues d'elles-mêmes, elles ne supportent
pas la cohabitation. Elles s’attaquent
aux neuf Muses, les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne, vivant sur le mont
Hélicon. Arbitres : Dionysos, Apollon et Minerve.
Arrive ce qui doit arriver :
les Muses triomphent ! Dans le tableau de Rosso Fiorentino (Florence, 1494-Fontainebleau, 1540, tableau conservé au Louvre évidemment) : « Le Défi des Piérides », on
voit au centre, sur une colline-piédestal, Apollon, avec à sa gauche Athéna, ordonner la métamorphose des
Piérides-déshabillées (je n'en compte que huit en bas ?) en oiseaux. Les muses, habillées, ont davantage de classe ! A droite d'Apollon, Dionysos, vaincu, est représenté
de dos.
Quand on dit oiseaux, il y a
notamment des « pies », (qui
jacassent en permanence pour ne rien dire, comme le geai ; le faucon ;
le canard etc…) ce qu’explique très bien Ovide dans les Métamorphoses (5,
662-678) :
conantesque loqui et magno clamore proteruas
intentare manus,
pennas exire per ungues
adspexere suos,
operiri bracchia plumis,
alteraque alterius rigido concrescere rostro
ora uidet uolucresque nouas accedere siluis.
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Tandis qu'elles cherchent à parler et à tendre
effrontément les mains,
en poussant de grands cris, elles aperçoivent que
des plumes
sortent de leurs ongles, et que leurs bras aussi
se couvrent de plumes ;
l'une voit le visage de sa compagne s'accroître
d'un bec rigide
et des oiseaux d'un genre nouveau se diriger vers
les forêts.
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Quand il s’agit de nommer les
papillons, les considérations de l’époque privilégient les papillons dits « nobles » :
les blancs, couleur de la royauté ! ! Les Equites de Linné, nos Papilio
avec, en tête, l'Apollon, puis les grands porteurs de queue comme le
Machaon et le Flambé, mais juste ensuite les Blancs, c'est-à-dire ceux dont les
ailes vont du blanc à l'orange, et sont globalement de couleur uniforme. En
1804, Latreille place les "grands
porteurs de queue" dans le groupe Papilio,
et n'inclut dans le groupe Pieris que
les Blancs, les Jaunes et les Oranges, soit nos Pieridae.
Type spécifique : Pieris
brassicae (selon Latreille1810).
Ce genre est désigné par les
anglo-saxons comme the Whites.
Il comporte en France six espèces
:
Pieris brassicae (Linnaeus, 1758)
Pieris rapae (Linnaeus, 1758)
Pieris mannii (Mayer, 1851)
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Pieris ergane (Geyer, [1828])
Pieris bryoniae (Hübner, [1800])
Pieris napi (Linnaeus, 1758)
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Merci !
merci Jean-Yves Cordier encore une fois !
Voici l’article d’origine ! http://www.lavieb-aile.com/article-la-pieride-du-chou-pieris-brassicae-121644752.html
Van Gogh contribuera à l'illustration des piérides avec deux tableaux :