C’est Ségolène (enfin, son Ministère) qui invite :
un dimanche pour visiter les jardins remarquables. Facile de s’orienter :
on va sur le site internet idoine. On consulte géoMap : vaste carte satellite. On
demande les jardins proches (de chez soi, chez soi est immédiatement repéré
puisque l’on sait tout sur vous qui demandez, (depuis je vous le rappelle qu’on
est surveillé nuit et jour par le Ministère de l’Intérieur au cas où vous
tourneriez djhadiste sait-on jamais ?).
Et je découvre Melles (nous y
sommes allés autrefois). Valcabrère avec le jardin aromatique romain. Et
Labarthe-Inard, qui m’est chère puisque c’est là qu’officie Saïd, mon docteur
en peinture automobile. Facile donc de s’y rendre, puisqu’on est géoréférencé,
pour commencer par Elizabeth G. (seules les dames reçoivent ce dimanche,
leurs époux se font modestes leur boulot
consistant à effectuer les tâches ingrates donc pénibles, donc cachées) puisqu’elle annonce
un … "parcours de papillons" ! L’endroit est fréquenté par les escargots, carcoules en patois local, c’est la côte
des Carcoulès, au numéro 13.
C’est vrai, puisque dès l’entrée,
je découvre sur du fenouil vert d’abord, puis du bronzé ensuite (j’ignorais qu’il
y avait deux couleurs), deux belles chenilles prêtes à muer pour la dernière
mue ! Et un autre élevage a lieu à proximité sur ruta graveloens (la rue) : celles-ci sont plus petites,
ressemblant (c’est fait exprès) à une "chiure d’oiseau" (pardon il n’y a pas d’autre
expression). On se camoufle en ce qu’on peut ! Sur quatre mille mètres
carrés, à flanc de côteau, on se croirait sur la Côte d’Azur (les citronniers
et même un cédratier donnent un petit air de Corse). Puis dans une vigne.
ce n'est pas ce que vous croyez : mais un petit poulailler désaffecté |
Puis dans des parcours de rocaille ; les rosiers fleurissent partout. Un jardin fini est un très bel espace, magnifique pour observer les papillons en effet. Il parait qu’en bas, sur les prunelliers, sévissaient d’ immenses populations de chenilles de petit paon de nuit ! C’était avant, on dirait qu’elles ont disparu, il va falloir expertiser pourquoi ce Paradis basculerait vers le néant ? Il faut dire qu’ici on est membre de Noé Conservation, et que Elizabeth compte tous les jours les papillons qu’elle observe dans son jardin.
Quelques mètres plus loin, 38, rue de
l’Eglise, Françoise L. nous accueille. C’est le jardin « des cercles ». Astucieuse, la propriétaire
a décidé de dessiner au sol des cercles de pierres plates dans lesquelles elle
insère des galets de la Garonne toute proche. Cela constitue des chemins, et
des limites. Du coup, des perspectives se créent, des bordures, qu’il suffit de
planter en vivaces. Très joli s, les pavots dominent, un espace humide
héberge crapauds et grenouilles croassantes. Tout est impeccablement rangé. Il
suffira de revenir à la saison pour récupérer des graines, et semer notre
propre jardin.
Troisième station, clos Saint
Generest, façade de la Chapelle, un mur de roses. Là, les petits espaces sont
délimités par des planches verticales, à moins que ce soient des coffrages de
béton armé sans béton, je connais c’est un matériau fantastique. Des cabanes
abritent outils et fausse citerne. Les tomates font des palissades fort
sympathiques, et l’on vous convie à Alternatiba,
dont le tour arrive à Saint-Gaudens le jeudi 11 juin, c’est dans trois jours !
Dans cette asso, on se bat pour
zéro pesticides, et pour éviter le scénario du dérèglement climatique, déjà
bien engagé quand on observe et subit les chaleurs estivales de cette fin de
printemps.
Déjà la Méditerranée est envahie d'algues filamenteuses qui recouvrent tout. Un cimetière sous-marin se construit à toute vitesse. C'est mal parti...
Déjà la Méditerranée est envahie d'algues filamenteuses qui recouvrent tout. Un cimetière sous-marin se construit à toute vitesse. C'est mal parti...
...après le printemps rouge
c’est le printemps chaud !
l’été sera torride !