mardi 9 juin 2015

Premier vol

les couloirs à respecter quand on vole au Nord

Le club se nomme P.P.C : planeurs, Pyrénées Comminges. 

L’aérodrome, c’est Clarac, dont je vous ai déjà parlé (1) : aux portes des Pyrénées, il est aussi aux portes Sud de la métropole toulousaine : vol classique vers le Nord : Auch. Sauf qu’en se dirigeant ainsi, on traverse les zones pratiquées par Airbus pour ses essais. Plus les couloirs de basse altitude de l’armée de l’air, où les Rafale ont priorité. Tellement qu’ils ne s’embêtent pas, le vol se fait en pilotage automatique, les autres n’ont qu’à se garer (ou voler ailleurs ou à une altitude supérieure).

Le stage d’initiation commence par 5 vols. Si l’on n’a pas mal au cœur, et si on ne refuse pas d’apprendre les couloirs aériens pratiqués par plus gros que soi, on continue une semaine ; puis deux. Il est admis qu’après 30-40 vols, on passe le B.P.P qui est ici le brevet de pilote de planeur.

C’est toujours surprenant, mais l’année scolaire est finie : le Bac Français c’est le 19 juin. Puis Terminale. Quant à la seconde année d’INSA, pour ceux qui ont réussi leurs partiels, c’est fini aussi, la chambre à moitié déménagée presque rendue. Les étudiants ont donc près de trois mois disponibles, pour partir en vacances ; travailler et gagner quelques Euros ; faire su sport. Jouer sur leur ordinateur super rapide (ça c’est la nuit) … et commencer le pilotage en planeur !

Je sais, c’est un peu plus compliqué que l’avion : d’abord il faut un tracteur, donc un avion, sauf qu’il s’agit d’un ULM sophistiqué, super léger, à moteur utilisant l’essence normale. Il faut un pilote. Sébastien N. Ensuite il faut un câble pour tirer le planeur. Celui-ci est à deux places, l’élève devant, l’instructeur Robert est derrière. Ici tout le monde est bénévole, y compris le conducteur de la super tondeuse à gazon (il y a dix hectares à tondre !). Alors pour les étudiants, le prix est celui du permis de conduire automobile, sauf que là, on vole !

licence de la Fédération de vol à voile

main gauche sur le levier des volets

































il est déconseillé de se vacher sur la tondeuse à gazon
Aujourd’hui première leçon, temps un peu gris, problème : il n’y a pas de soleil. Donc pas d’ascendances. Donc le vol sera court. Tellement que les collègues d’à côté, partis vers Cazères, ont du se « vacher » (c’est l’expression consacrée quand on doit se poser de force dans un champ) dans un pré. Plus de peur que de mal, il est bon de se « vacher » de temps à autre, pour s’habituer à se poser quand on ne peut faire autrement…puisqu’il n’y a pas de moteur ! Dans ce cas, il faut d’autres bénévoles (au sol) qui prennent un van. Une remorque à planeur. Vont dépanner les copains (heureusement qu’il existe des portables). Démonter le planeur vaché (vingt minutes de démontage des ailes pour les serrer dans la remorque), et reviennent avec tout le monde.





retour volets sortis

On passe un après-midi au sol sans s’ennuyer, tellement il se passe de choses, au sol et en l’air. Dès le premier vol, l’étudiant pilote, et atterrit….heureux !



C’est génial en l’air !

second vol demain…

…pourvu qu’il fasse soleil : pour les ascendances… !

une heure en l’air !

le bonheur !


(1) P.S : j’avais prévu ce moment :


http://babone5go2.blogspot.fr/2014/08/clarac-airport-4.html

quand on se vache, il faut des copains pour vous dévacher : un van ; une remorque ;
et surtout la roue amovible à ceinturer sur la queue pour faciliter le roulage au sol