Nous sommes hier 10 août, c'est la Saint Laurent. Météo France nous classe dans la partie Est de l'Aquitaine "rouge-canicule". Je rentre à la Poste pile à 14 heures, la salle est réfrigérée, je suis le seul client, accueilli par un Personnel charmant, on m'entoure, un peu inquiet de me voir sorti de la voiture température 42°, et de porter à bout de bras mon gros colis de 13,3Kg, contenant le buste de Thaïs que je viens de vendre à un amateur du Tholonet, et qui l'attend vendredi. J'ai droit à une procédure personnalisée, et sors avec mon numéro colissimo, indispensable pour le destinataire afin de prouver ma bonne foi.... et d'être légitimement indemnisé de la valeur du contenu !
Comme en Espagne, j'ai protégé le pare-brise du réflecteur réfléchissant, vous savez ? qui se plie en replis compliqués, ne veut jamais s'attacher aux pare-soleils rabaissés, mais quand il est posé, l'intérieur chauffe un peu moins que sans. Le thermomètre marque 45° : j'ai lu Tintin et l'ile mystérieuse, nous y sommes : le Gouvernement vient d'autoriser (exceptionnellement) la centrale nucléaire de Golfech à rejeter dans la Garonne de l'eau chaude plus chaude que les 25° actuels, tant pis pour les poissons, ils crameront au chaud, mais il nous faut de l'électricité pour actionner les climatiseurs indispensables pour climatiser la Poste, ce n'est pas moi qui vais dire le contraire !
Le matin du 10, nous avions projeté de faire un tour à Bossost, histoire de voir le Val d'Aran. Méfiant comme toujours, levés à 6 heures (véridique) nous sommes partis à 8 heures pour arriver pile à 9 heures. A cette heure, pas un Français dehors ! C'était le but. Encore peu de camions sur cette malheureuse route passant par Saint-Béat, avec ce tunnel magnifique toujours pas raccordé, et cette ville de marbre martyre aux volets fermés dans laquelle on pourrait loger tant d'immigrés politiques et climatiques... bientôt sans doute ? Nous débarquons devant Robio, beaucoup plus chic que Boya où les Français lève-tôt sont déjà amassés : objectif, une (petite) réserve d'huile d'olive UMAMI, la merveille du coin que nous consommons depuis toutes ces années.
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| à Lès, nous saluons évidemment les esturgeons, qui lèchent les algues sur les bords des bassins de béton |
Comme nos invités veulent faire à leurs amis restés en Bretagne des cadeaux exotiques, nous trouvons aisément ce que nous cherchions, et faisons un petit tour : à cette heure matinale, figurez vous qu'il faisait 17° devant les esturgeons ! certes la température monte, mais reste très agréable, et même, supportable : c'est la montagne, tout à l'heure à Viella nous serons à 1000 mètres.
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| on n'a pas idée de se pointer devant Er Occitan à 9 heures du matin ! |
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| tous les bénitiers sont secs : il n'y a pas de petites économies d'eau ! |
nous voilà réconfortés !
ou l'on rentre : on n'a pas vu Viella, ou on y va :
la température monte. Pire, les camions espagnols, et les voitures françaises
rappliquent
refuge dans l'église, puisque Urtau est fermé
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| déjà qu'elle est triste pour l'Ukraine ! |
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| encore le bénitier à sec |
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| ouf, le torrent coule encore |
PS : pourquoi cet humour grinçant, par cette canicule (caniculaire) ?
Je sors (intact apparemment) de Corse au printemps 1988, et suis nommé Directeur départemental de l'Agriculture de Haute-Garonne dans la ville rose, la ville rose c'est Toulouse naturellement. Belle nomination ! Je ne vais pas vous raconter mes aventures aujourd'hui, sauf celle là : nous sommes dans les années 1990, c'est terrifiant, je vous parle de faits datant de ... 32 ans en arrière, qu'avons nous fait pendant ces trente ans pour sauvegarder (par exemple) le patrimoine créé par le Général s'agissant des centrales nucléaires dont la moitié sont arrêtées à ce jour ? Toujours est-il qu'en 1990, on sait déjà qu'il faut 10m3/s d'eau "froide" pour refroidir la centrale de Golfech, cette eau ne pouvant provenir que de la Garonne naturellement. Déjà, quelques Ingénieurs (il en restait encore, aujourd'hui ils ont été remplacés par des Avocats et autres communicants) s'interrogeaient sur la pérennité du débit de la Garonne, capable de refroidir la centrale, tout en ayant alimenté Toulouse en eau potable. Les collègues de la Société des Coteaux de Gascogne, (dont le job était un peu comme la Société du Canal de Provence en Provence, d'administrer les ressources en eau pour l'irrigation, et les sujets d'importance nationale comme Golfech), inventent un truc dingue : -"un jour (32 ans plus tard.... ) il n'y aura plus assez d'eau dans la Garonne pour refroidir Golfech... à moins que Golfech... réchauffe la Garonne" ! !
Remarquez, réchauffer la Garonne on s'en fiche un peu, sauf à réchauffer les poissons dedans ce qui est moche pour eux, et les écologistes qui aiment le poisson frais : le Gouvernement vient d'autoriser samedi dernier Golfech à rejeter de l'eau chaude dans la Garonne plus qu'autorisé précédemment, on ne va quand-même pas fermer Golfech, on n'a pas de centrale à charbon à rouvrir à la place ... en plus de Saint Avolt ... alors que les climatiseurs marchent à fond, et demandent plus de courant ...que l'hiver ?
Donc la Compagnie des Coteaux de Gascogne dit (32 ans auparavant) qu'il faut stocker les eaux de pluie, les fontes des neiges et autres glaciers, il n'y a qu'un endroit pour le faire, et ce sera à Charlas, un "trou" perdu, qui ne gênera personne, surtout pas les habitants ni de Tarbes ni de Toulouse, sauf les locaux ...pas grave puisque ce sont des ruraux-locaux !
Alors, le Préfet me donne une mission : convaincre les locaux de laisser les Coteaux de Gascogne faire leurs mesures sur place pour nous présenter leur projet, ils seront bien entendu dédommagés.... Je vais sur place, prêche la bonne parole, et me convaincs moi-même que ce projet est bon pour la planète, pour les Toulousains, et pour la France du Sud-Ouest, électrifiée par Golfech.
C'est là que je rencontre le Maire local, les professeurs des écoles, et les enfants, tous soucieux naturellement que le lac ne se fasse jamais. D'ailleurs, le Maire qui a vu les films d'un certain Monsieur Hulot décide un acte décisif : construire une Mairie neuve, décorée d'un hublot que personne, vu la modernité de l'ouvrage, n'osera démolir !
Les locaux qui pourtant n'ont pas lu Astérix gagnent contre les Romains et votre serviteur, nommé en Bretagne en 1993 tentera de convaincre les Bretons de moins rejeter de nitrates déclencheurs des fameuses marées vertes : plus personne pour porter le projet, la Garonne ne voit (depuis 32 ans) son étiage diminuant par la fonte des glaciers compensé par rien du tout, et un de ces jours, quand on aura créé quelques nouvelles centrales à charbon et à gaz, on pourra fermer aussi Golfech : la production de CO2 relancée, bonjour la fin du réchauffement climatique !
voilà pourquoi je ris jaune, et je grince des dents
plus tard, en 2012, rencontrant, (sorti des affaires) le Maire en question, il participera à la rencontre avec Odile ...
... découvrant la dent d'Odile
https://babone5go2.blogspot.com/2012/10/la-dure-dent-dodile-derniere-partie.html
et je me dis qu'après tout, c'est bien lui qui avait eu raison !
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| et je trouve ces documents sur internet, confirmant le projet de réservoir de Charlas il n'est pas prêt de se faire ! |