merci à Raymond George B. Abdo pour sa publication sur facebook je lui dois les photos de toutes les oeuvres présentées dont cette première odalisque : |
Henri Matisse, né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis et
mort le 3 novembre 1954 à Nice, est peintre, dessinateur, graveur et
sculpteur. Depuis que je tourne autour de ses toiles des "vues au travers de la fenêtre", que ce soit à Collioure puis Nice, je plonge dans la suite, elle est immense, il me faut au moins deux nouveaux billets !
voici le premier des deux... et le dernier :
http://babone5go2.blogspot.com/2022/07/matisse-et-autres-peintres-travers-la.html
Figure majeure du XXè siècle, son influence sur l'art de la
seconde partie de ce siècle est considérable par l'utilisation de la
simplification, de la stylisation, de la synthèse et de la couleur comme seul
sujet de la peinture, aussi bien pour les nombreux peintres figuratifs ou
abstraits qui se réclameront de lui et de ses découvertes. Si c'est Derain qui lance le fauvisme, il en est le chef de
file.
Je vous avoue comment je m'y suis pris : j'ai collectionné 25 tableaux représentant des odalisques : Henri s'intéressait manifestement au sujet ! Certains parlent même de "fantasme obsessionnel" ! j'ai retenu les formats horizontaux, vous remarquerez demain que les verticaux sont bien plus nombreux !
Je renonce à reprendre le topo de
Wiki, la vie de Matisse est un vrai roman, qui commence en 1896, où il expose
pour la première fois au Salon des Cent et au Salon de la Société nationale des
beaux-arts, dont il devient membre associé sur proposition de Pierre Puvis de
Chavannes. Il passe l'été à Belle-Île-en-Mer et rencontre l'Australien John
Peter Russell, qui l'introduit auprès d'Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il
commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il découvre en 1897 au
musée du Luxembourg. Il est alors un peintre classique de natures mortes
réalistes aux textures amples. Pour gagner leur vie, Matisse et Marquet
travaillent comme peintres-décorateurs à la journée, pour les décorateurs de
théâtre.
évidemment, ce sont "les pensées" (de Pascal) ! |
j'ai rajouté l'odalisque à l'harmonie bleue puisqu'elle est re-vêtue |
Le 31 août 1894 naît sa fille Marguerite dont la mère, Caroline Joblaud, est un de ses modèles. A force de voir des tableaux de modèles déshabillés, je pensais bien que le peintre finissait par coucher avec, voilà qui est confirmé ! Le 8 janvier 1898, Matisse épouse Amélie Parayre. Ils ont deux enfants, Jean en 1899 et Pierre en 1900 tous deux nés à Toulouse où les Matisse vivent près des parents d'Amélie. Voilà où je voulais en venir : Matisse à Toulouse ! Le couple Matisse élève les trois enfants. Ils partent en voyage de noces à Londres où, sur les conseils de Pissarro, Matisse découvre la peinture de William Turner. Puis Matisse s'installe en Corse, il habite dans une villa dont il a loué le dernier étage meublé à un certain de la Rocca. Henri Matisse peint, à Ajaccio, une cinquantaine de toiles dont Le Mur rose qui représente l'arrière de l'hospice Eugénie vu depuis la Villa de la Rocca. Matisse s'inspire alors de Turner.
voici Marguerite et les trois soeurs |
et pour vous montrer Toulouse, voici le canal du midi, et les bords de la Garonne
J’arrête ! Matisse fait la connaissance de tous les artistes contemporains, il prend un atelier rue de Sèvres, dans l’ancien Convent des Oiseaux.
En 1900, il achète à Ambroise
Vollard "Les Trois Baigneuses" de Paul Cézanne, toile aujourd'hui conservée à
Paris au Petit Palais. Matisse gardera toujours cette toile avec lui, refusant
même de la vendre dans les moments difficiles, avant de la donner, en 1936, au
musée parisien. Car, pour Matisse : « Cézanne est notre maître à tous ».
En été 1905, il séjourne sur les bords de la Méditerranée, à Collioure, en compagnie de Derain. Je vous présente deux toiles ci-dessous. Il rencontre le sculpteur Maillol. Au Salon d'automne de 1905, l'accrochage des œuvres de Matisse, Albert Marquet, Vlaminck, Derain et Kees van Dongen provoque un scandale par les couleurs pures et violentes posées en aplat sur leurs toiles. À la vue de ces tableaux regroupés dans une même salle, le critique Louis Vauxcelles, dans un article intitulé « Le Salon d'automne », publié dans Gil Blas, le 17 octobre 1905, décrit le salon salle par salle. Il écrit notamment « Salle no VII. MM. Henri Matisse, Marquet, Manguin, Camoin, Girieud, Derain, Ramon Pichot. Salle archi-claire, des oseurs, des outranciers, de qui il faut déchiffrer les intentions, en laissant aux malins et aux sots le droit de rire, critique trop aisée. […] Au centre de la salle, un torse d'enfant et un petit buste en marbre, d'Albert Marque, qui modèle avec une science délicate. La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello chez les fauves… ».
L'appellation de « fauve » est aussitôt adoptée et
revendiquée par les peintres eux-mêmes. Cette période marque également la
reconnaissance du travail de Matisse, ce qui lui procure enfin une relative
aisance matérielle ; il devient le chef de file du fauvisme.
André Gide écrit dans Promenade
au salon d'Automne : « Je veux admettre que M. Henri Matisse ait les plus beaux
dons naturels. […] Les toiles qu'il présente aujourd'hui ont l'aspect d'exposés
de théorèmes. […] Tout peut s'y déduire, expliquer, l'intuition n'a que faire.
»
En 1907, Guillaume Apollinaire écrit dans ses critiques : «
Tout tableau, tout dessin d’Henri Matisse possède une vertu qu’on ne peut
toujours identifier, mais qui est une force véritable. Et c’est la force de
l’artiste de ne point la contrarier, de la laisser agir. Si l’on devait
comparer l’œuvre d’Henri Matisse à quelque chose, il faudrait choisir l’orange.
Comme elle, l’œuvre d’Henri Matisse est un fruit de lumière éclatante. … »
Le 18 septembre 1909, Matisse
signe son contrat avec la galerie Josse et Gaston Bernheim qui l'expose. Ce
contrat prévoit que Matisse touche 25 % du prix de vente des toiles. Le contrat
de trois ans fut renouvelé pendant dix-sept ans. Matisse se trouvait selon, ses
propres mots : « condamné à ne plus faire que des chefs-d'œuvre. »
Matisse rencontre Leo et Gertrude
Stein, collectionneurs américains, vivant à Paris, qui lui achètent Femme au
chapeau (San Francisco Museum of Modern Art), un portrait de madame Matisse qui
était exposé dans la « cage aux fauves ». En 1907, chez eux, il rencontre
Picasso. Gertrude Stein définissait les deux artistes comme le « Pôle Nord »
(Matisse) et le « Pôle Sud » (Picasso) de l'Art moderne. Fernande Olivier se
souvient que dans les dîners en ville, Matisse paraissait docte et professoral,
ne répondant que par oui ou non, ou tout d'un coup s'enferrant dans des
théories interminables. « Matisse, beaucoup plus âgé, sérieux, n'avait jamais
les idées de Picasso ! » Puis Matisse retrouve le critique Louis Vauxcelles, à
qui il dit avoir vu au jury du Salon un tableau de Georges Braque « fait en
petits cubes », que Matisse baptise du nom de « cubisme ».
... je passe, je passe ...
le bonheur de vivre se situe à Thaïti et autres iles paradisiaques c'est là que Jacques Brel voudra finir sa vie tous les deux ignoraient le Comminges ! |
A partir de ce jour, et pour un temps indéterminé, la parole est à "Ultimate Babone"
ce sera tous les jours
canicule et tempêtes inclues
sur les thèmes habituels, dont les papillons...
...et les aventures terribles du Jardin Planétaire bien menacé
sans oublier Matisse