Je reconnais m'amuser intensément, façon j'imagine de compenser les contraintes qui me sont imposées pour circuler ; me rendre chez le kiné au-delà des 10 Km pourquoi dix ? faire des achats essentiels, le tout équipé de la preuve écrite que j'habite ici ; de la dérogation-dérogatoire du jour dans le portable (motif de journée (6h-19h) - cas 2-santé) ; et de l'autre preuve écrite que j'ai bien rendez-vous avec le dit kiné qui m'a envoyé gentiment un SMS. Evidemment je me lève avec les poules, et me couche de même, respectant à la lettre les horaires du couvre-feu (19h-6h) d'ailleurs intelligemment couplées avec l'horaire décalé d'été, imposé lui aussi à toute l'Europe, tant pis pour le décalage de deux heures avec le soleil, tout cela, notre société (en toute démocratie) nous l'impose, et en vrai stoïcien, je m'impose moi-même l'adage :
-"feignons d'avoir souhaité ce qui nous est imposé" !
Comme un vieux grognard de Napoléon à Austerlitz, je râle quand les étudiants toulousains doivent faire deux heures de métro pour aller manger au CROUS, non pas 1 euro, mais allez savoir pourquoi 3,5€, (ce qui est mieux que les 7 Euros théoriques). Je râle quand les grands Chefs étoilés et les petits restaurants fermés touchent 10.000 Euros par mois, employés au chômage technique, certains n'ont jamais fait de telles recettes, quand les étudiants sont oubliés....
...sauf...
par nos amis musulmans !
Nos amis musulmans s'accaparent la Charité pratiquée aujourd'hui encore par le Secours Catholique, mais si l'on ne parle pas du secours catholique dans les journaux, on parle de la solidarité de nos frères, voici l'article de Sylvie Mala dans Le Grand Est
Grand Est : pendant le ramadan, des repas faits maison pour
les étudiants isolés
"Pour les musulmans, la période du ramadan est synonyme de partage et d’entraide. Depuis mardi 13 avril et malgré le confinement, un Strasbourgeois a mobilisé familles et associations pour venir en aide à des étudiants. Il lance un appel pour une plus vaste participation.
Publié le 15/04/2021 à 19h03 • Mis à jour le 15/04/2021 à
20h47
"Partager le repas de rupture du jeûne, un moment de
convivialité particulièrement important durant le ramadan"
Alsace Lorraine Bas-Rhin Strasbourg
"Fayçal Marzouk, plus connu sous le pseudo de Fayz Marz sur les réseaux sociaux, en a eu l’idée quelques semaines avant le ramadan : demander à des familles de confectionner des repas à partager ou à livrer chaque jour pour la rupture du jeûne, durant toute la période de ramadan. Il en a parlé au consul du Maroc qui a relayé son appel auprès des associations inscrites au registre de son consulat. Elles sont présentes un peu partout dans le Grand Est, à Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Nancy ou Longwy, et toutes ont sensibilisé leurs bénévoles.
« Au départ, je tablais sur 35 étudiants à aider, des Marocains loin de leurs familles. Et puis on m’a fait remarquer qu’il y avait un côté communautaire et ça m’a dérangé. On veut aider tous les étudiants qui en ont besoin » explique ce Strasbourgeois de 37 ans.
"Fayçal Marzouk a donc élargi sa communication, et le succès fut immédiat. 200 étudiants sont aujourd’hui bénéficiaires du dispositif : marocains, mais aussi maliens, sénégalais, syriens, tchèques, ukrainiens, et même ... allemands. Tous, loin de leur pays et de leurs familles. Musulmans ou pas".
"Lutter contre l’isolement"
"Évidemment, il y a les problèmes financiers, mais il y a surtout la solitude, l’isolement social" observe Fayçal Mazrouk. "On ne s’imagine pas ce que ça représente sur le plan psychologique et émotionnel."
"Du coup, le dispositif vise non seulement à offrir un repas, mais aussi à mettre en relation des personnes qui ne seraient jamais croisées, et qui auraient pourtant bien plus qu'un simple repas à partager. Cela s’appelle créer des liens, qui peuvent éventuellement déboucher sur des opportunités de travail, de stage…. Bref, un début de réseau…
"Une rupture du jeûne comme en famille"
"Avec le confinement et un couvre-feu à partir de 19h, il a fallu se plier aux contraintes. Pas question de se mettre hors la loi ou d’être pointé du doigt" martèle Fayçal Marzouk. Dans certains cas, les étudiants sont accueillis en famille avant 19h et restent dormir sur place. Sinon, les repas sont mis à disposition, confiés à des livreurs bénévoles.
"Salma Chahdi, 21 ans, étudiante en troisième année des arts visuels à l’université de Strasbourg et originaire du Maroc, a eu la chance de dîner chez une famille, les parents et trois enfants. Avec eux, ainsi qu'un autre étudiant en Master 2 à l’école de Management, ils ont partagé le repas de mercredi.
la harira, je kiffe comme je kiffe le caviar d'aubergines, l'odeur délicieuse du jasmin, le marlin grillé au feu de bois, et le thé à la menthe et aux pignons de Sidi bou Saïd... |
La harira, soupe incontournable des repas de ramadan pour
les marocains
"Elle détaille le menu : une savoureuse harira, soupe
traditionnelle, puis un délicieux zaalouk, caviar d’aubergine accompagné d’un
poisson, et pour finir un cheesecake. « On a même fait la prière avec la
famille » raconte l'étudiante dont les parents vivent à Fès. Elle s’est presque
sentie comme à la maison. Car plus que les difficultés financières, elle
confirme que pour elle, le plus éprouvant, c’est l’éloignement des siens. «
C’est compliqué, surtout en cette période, c’est très triste » dit-elle.
"Un étudiant, une famille. L’idée est toute simple, affirme Fayçal Marzouk. Mais il faudrait plus de familles participantes. Pour l’instant, elles ne sont qu’une quarantaine. « Chez soi, c’est un sanctuaire, on ne veut pas inviter n’importe qui » reconnaît il. Pourtant, il incite ceux qui le peuvent à se mobiliser. « Car on peut avoir de bonnes idées, si les gens ne l’appliquent pas, il ne se passe rien » résume-t-il. Son idée à lui ne coûte rien, ou pas grand-chose. Simplement, prévoir quelques couverts supplémentaires.
"L'affiche a été publiée sur les réseaux sociaux, elle a été placardée dans les cités universitaires : les étudiants sont nombreux à vouloir bénéficier du dispositif, mais il manque des familles volontaires
"C’est exactement ce qu’a fait la famille Benihda. Le fils travaille dans les transports, mais les parents sont retraités, et ils ne voient aucun inconvénient à passer du temps en cuisine.
"Mercredi soir, ils ont donc reçu deux étudiants en
comptabilité fraîchement arrivés à Strasbourg. Le courant est très vite passé
« J’étais même surpris » admet M. Behnida. « j’avais peur qu’ils soient mal à
l’aise ». Finalement, la soirée s’est tellement bien déroulée que les deux
étudiants reviendront chaque soir de la semaine, avant de céder la place à
d’autres la semaine suivante.
"avec le coeur"
"Quand il y en a pour deux, il y en a pour plus", dit-on. Il n’empêche, cela représente un effort supplémentaire, que les familles volontaires sont prêtes à faire. « Je pars du principe que ça pourrait être moi » dit M. Behnida. Fayçal Marzouk ne va sûrement pas le contredire. Lui aussi jongle entre ses activités bénévoles et son emploi d’ambulancier, mais il jure que la récompense émotionnelle vaut toutes les richesses du monde".
je reprends la plume :
je pense à Coluche, là-haut, qui doit bien se marrer, lui qui a créé les restaus du coeur ?
la Préfète (forcément) dément !
je reçois d'autres messages sur facebook, comme le dicton basque du jour :