Nous avons bien fait de ne pas
nous rendre (une fois de plus) au museu
nacional arqueologic de Tarragona : mnat : il subit cent ans après son ouverture des travaux de
restauration, et les pièces principales ont été déménagées au Port, dans l’un
des bâtiments qui bordent les quais, précisément le Tinglado 4, face au musée maritime. Beau décor de photos, belles
pièces monumentales, toutes les statues trouvées dans les fouilles sont là,
ainsi que les plus belles mosaïques, dont la Méduse : on se croirait
revenus en arrière, quand Tarraco cherchait à ressembler à Rome.
Comme aurait pu dire
Napoléon, huit siècles d’histoire romaine
nous contemplent !
Ouf, sont rassemblées les deux statues (sans tête) qui ornaient le
frigidarium de la Villa del Munts (où elles manquent ce qui est fort dommage,
pourquoi ne pas alors exposer sur place des copies en résine ?) : il
y a Hygia, forcément, on se lave pour
l’hygiène… et à côté, Eros, comment
donc révérait-on Eros (en petite tenue) dans les bains ? Pour nous conforter
dans nos mauvaises pensées, Priape
n’est pas très loin avec un organe masculin … démesuré. Je comprends mieux le
machisme des conducteurs catalans qui me font des queues de poisson sur
l’autoroute, sous prétexte que je respecte les 120Km/H prescrits : ils ont
le complexe du falus-plus-grande, on comprend mieux d'où ils tiennent cet héritage romain !
de gauche à droite : Esculape ; puis Eros, et Hygia |
conducteur catalan moderne |
J’apprends qu’il devait exister à
Tarraco une statue monumentale d’Auguste, dont on a retrouvé seulement le
quatrième petit doigt du pied gauche… énorme en proportion. De même, une statue
équestre en bronze grandeur nature, dont on a retrouvé …un pied du cheval.
Les figures de bronze me
fascinent toujours, parce que je serais bien incapable d’en fondre une deux
mille ans plus tard : la pièce principale du musée est là : c’est un
petit bronze d’une qualité fantastique,
que les locaux nomment « el
Negret ». Jamais on n’oserait utiliser un qualificatif pareil en
France, ce serait discriminant, voire insultant … En pratique son plateau sert
à soutenir une lampe. D’où le sous-titre : « lampadaire antropomorphe ». Il est présenté comme un « esclave éthiopien ». Il a
plutôt l’air d’un pygmée assez âgé, mais je dis ça, je dis rien, les
archéologues officiels ont toujours raison, en tous cas ces dames habillées en
infirmières sont fascinées par sa contemplation minutieuse. Il est démontable,
la tête s’enfilant sur le corps. Va savoir pourquoi, les spécialistes se sont
amusés à en faire une copie 3D, comme le fait mon ami René ? L’avantage,
j’ai trouvé, c’est de pouvoir rétablir les yeux, qui remis en place lui donnent
une toute autre contenance, on dirait du coup un vrai mec. A l’époque, ce
devait être d’un dernier chic pour ces Dames-Patriciennes de posséder des
pygmées (mâles) comme esclaves, pour faire le ménage, allumer les lumières,
préparer les bains, vous gratter le dos …etc… autrement chic que posséder un
caniche, voire un guépard, fût-il apprivoisé !
Euterpe |
contrairement aux apparences, c'est un patricien (de sexe masculin) |
Ce n’est pas tout, une magnifique conduite d’eau en plomb, avec la
superbe marque de fabrique de la firme Pont
à Mousson de l’époque. Ces romains me fascinent, ils avaient tout inventé
(ou presque) à côté est exposée une plaque d’égoût… en marbre de Carrare !
Le MNAT est beaucoup
plus chic que le musée du Port en face
Il ne fait pas de cadeau !
Jaume & Toneta, connait pas !
Il nous a fallu payer
l’entrée, tarif majores
Quatre Euros, ça valait vraiment le coup !
naturellement, j'ai craqué devant cette petite Vénus |
PS : en mai 2011, j'avais publié :
http://babone5go.blogspot.com/2011/05/taarraco-i-laigua.html
http://babone5go.blogspot.com/2011/05/taarraco-i-laigua.html
un Salute à Romus & Romulus
et un petit bout de canal, pour la route !
Voici clos, avec un anniversaire
les douze billets de nos aventures catalanes
pas évident de trouver des lauriers roses... blancs ! |
c'est le retour ...
... c'est pas beau que loin :
la preuve demain !