dimanche 3 avril 2016

Zineb chez Ardisson

la femme la plus protégée de France


Elle parait ce samedi soir 2 avril, tête nue, volubile, un aplomb sans faille, elle parle de théocratie musulmane, (1) et de la religion islamique qu’elle a étudiée et pratiquée au Maroc depuis son tout jeune âge, dès la maternelle, 15 ans d'éducation religieuse -"je connais l'Islam mieux que les frères Kouachi" ! Les versets du Coran, elle peut les citer de mémoire ! Son nom complet est Zineb El Rhazoui, 34 ans. Le témoignage d’une femme là-bas vaut la moitié de celui d’un homme ! Une femme musulmane, que ce soit au Maroc ou en Tunisie...n’hérite que de la moitié de l’héritage de son époux ! En France, on ignore ces détails, il est interdit d’en parler pour ne pas choquer... nos amis musulmans ! Elle préfère pourtant la liberté d’expression que lui offre la France, à l’enfermement mental dans lequel restent ses compatriotes, conditionnés dans le respect d’une théocratie qui ne dit pas son nom.

Quel parcours ! Elle est professeur à l’université française d'Égypte (UFE), où elle enseigne la méthodologie de l'écrit et de la recherche.  Reporter de guerre lors de la guerre de Gaza de 2008-2009. Elle mène de nombreuses enquêtes sur les libertés individuelles et les droits de l'homme au Maroc, ce qui lui vaut d'être arrêtée à plusieurs reprises.


Elle cofonde avec Ibtissam Lachgar le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles, qui organise le mouvement des « Dé-jeûneurs », (qui signifie ne plus pratiquer le jeûne imposé du Ramadan, l'article 222 du code pénal marocain punissant de 6 mois de prison le fait de boire de l'eau en public). Elle se fait remarquer lors d'une réunion plénière d'Europe Écologie Les Verts (EELV) le 18 août 2011 à Clermont-Ferrand par son intervention contre Driss el-Yazami, conseiller du Roi.

Elle trouve refuge en Slovénie en 2010 dans le cadre du programme International Cities of Refuge Network.  Elle part ensuite vivre en France. Elle devient porte-parole de « Ni putes ni soumises » en septembre 2011. Elle écrit dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo sur le thème des religions.

En vacances au Maroc, elle échappe à la fusillade au siège de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Elle contribue au « numéro des survivants », qui sort en kiosque le mercredi suivant. Elle s’oppose à l’octroi aux actionnaires de la recette de 12 millions provenant de la vente de ce numéro, ce qu'elle trouve indécent, alors qu’un dédommagement s’impose d’abord, selon elle, pour les victimes, et la pérénnité du journal. L'annonce en mai 2015 de l'entretien préalable à son licenciement déclenche de nombreux commentaires dans la presse. Sa mise à pied ne débouche finalement pas sur un licenciement, mais ses relations avec la direction restent tendues.


En 2016, elle publie, chez l'éditeur d'auteurs polémiques Ring, un livre sur les attentats du 13 novembre intitulé 13.

Elle parle, la voix d'une femme libre.

Elle dénonce l’enfermement mental dans lequel nous sommes, nous Français qui n’osons plus parler, au prétexte que toute critique contre l’Islam serait clivante, donc raciste, alors qu’il est si aisé par exemple de conspuer la religion chrétienne, personne ne risquant d'être traité de "christianophobe".

"Je suis contre l'Islam, dans la mesure où l'Islam est contre moi"

Quand Ardisson fait observer que le Président de la République précise : -"les terroristes ne sont pas des musulmans, ce sont des criminels"

elle rétorque :

-"comme si on ne pouvait pas être et musulman, et criminel" !

elle fait du bien à entendre,

Super, Ardisson, de l'avoir faite s'exprimer !

Ouf, nos forces de Police paraissent la protéger sérieusement


elle le vaut bien !



réécoutez Zineb en rediffusion :

http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-salut-les-terriens/pid7527-salut-les-terriens.html?vid=1377943


(1) Le terme théocratie — θεοκρατία (theokratía) — est formé sur les mots grecs « Θεός (Theós) » pour « Dieu » et « κράτος (krátos) » pour « pouvoir ». « Théocratie » signifie « gouvernement de Dieu ». Dans la théocratie, le titulaire de la souveraineté est en effet la divinité…

...depuis le XIXè siècle, le terme théocratie est le plus souvent employé pour désigner des régimes politiques fondés sur des principes religieux ou gouvernés par des religieux....

…La problématique de la théocratie dans l'islam peut  s'étudier à partir de la charia, du fait qu'elle soit en vigueur ou non, et dans le cas où elle l'est, des modalités par lesquelles elle s'applique. La charia est un ensemble de lois qui n'ont pas toutes le même statut. On peut y distinguer les droits de Dieu (huqûq Allâh) et les droits des hommes (huqûq alâdamiyyîn). …


…Le Coran ne comporte que trois occurrences de termes se rapportant à la même racine que le mot charia. L'idée de la charia est qu'à chaque communauté sont assignés un programme, un projet ou des commandements. Par la suite, sans jamais cesser de faire débat, s'est développée l'idée que la charia réglait tous les gestes du plus anodin au plus grave. La charia fixe ainsi les obligations rituelles (prières, pèlerinage, aumônes, etc.), les taxes, les expiations, le jihâd ou les punitions. La charia définit aussi différentes communautés auxquelles elle fixe des droits et des devoirs selon leur condition d'homme, de femme, de musulman, de « gens du livre » ou autre….