Elle parait ce samedi soir 2 avril,
tête nue, volubile, un aplomb sans faille, elle parle de théocratie
musulmane, (1) et de la religion islamique qu’elle a étudiée et pratiquée au Maroc depuis son tout jeune âge, dès la maternelle, 15 ans d'éducation religieuse -"je connais l'Islam mieux que les frères Kouachi" ! Les versets du Coran, elle peut les citer de mémoire ! Son
nom complet est Zineb El Rhazoui, 34 ans. Le témoignage d’une femme là-bas vaut la moitié de celui d’un homme ! Une femme musulmane, que ce soit au Maroc ou en Tunisie...n’hérite que de
la moitié de l’héritage de son époux ! En France, on ignore ces détails, il est
interdit d’en parler pour ne pas choquer... nos amis musulmans ! Elle préfère
pourtant la liberté d’expression que lui offre la France, à l’enfermement
mental dans lequel restent ses compatriotes, conditionnés dans le respect d’une
théocratie qui ne dit pas son nom.
Quel parcours ! Elle est professeur
à l’université française d'Égypte (UFE), où elle enseigne la méthodologie de
l'écrit et de la recherche. Reporter de
guerre lors de la guerre de Gaza de 2008-2009. Elle mène de nombreuses enquêtes
sur les libertés individuelles et les droits de l'homme au Maroc, ce qui lui
vaut d'être arrêtée à plusieurs reprises.
Elle cofonde avec Ibtissam
Lachgar le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles, qui
organise le mouvement des « Dé-jeûneurs », (qui signifie ne plus pratiquer le
jeûne imposé du Ramadan, l'article 222 du code pénal marocain punissant de 6 mois de prison le fait de boire de l'eau en public). Elle se fait
remarquer lors d'une réunion plénière d'Europe Écologie Les Verts (EELV) le 18
août 2011 à Clermont-Ferrand par son intervention contre Driss el-Yazami,
conseiller du Roi.
Elle trouve refuge en Slovénie en
2010 dans le cadre du programme International Cities of Refuge Network. Elle part ensuite vivre en France. Elle
devient porte-parole de « Ni putes ni soumises » en septembre 2011.
Elle écrit dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo sur le thème des
religions.
En vacances au Maroc, elle
échappe à la fusillade au siège de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Elle
contribue au « numéro des survivants », qui sort en kiosque le mercredi
suivant. Elle s’oppose à l’octroi aux actionnaires de la recette de 12 millions
provenant de la vente de ce numéro, ce qu'elle trouve indécent, alors qu’un dédommagement s’impose d’abord,
selon elle, pour les victimes, et la pérénnité du journal. L'annonce en mai 2015 de l'entretien préalable à
son licenciement déclenche de nombreux commentaires dans la presse. Sa mise à
pied ne débouche finalement pas sur un licenciement, mais ses relations avec la
direction restent tendues.
En 2016, elle publie, chez
l'éditeur d'auteurs polémiques Ring, un livre sur les attentats du 13 novembre
intitulé 13.
Elle parle, la voix d'une femme libre.
Elle dénonce l’enfermement mental
dans lequel nous sommes, nous Français qui n’osons plus parler, au prétexte que
toute critique contre l’Islam serait clivante, donc raciste, alors qu’il est si aisé
par exemple de conspuer la religion chrétienne, personne ne risquant d'être traité de "christianophobe".
Quand Ardisson fait observer que le Président de la République précise : -"les terroristes ne sont pas des musulmans, ce sont des criminels"
"Je suis contre l'Islam, dans la mesure où l'Islam est contre moi"
Quand Ardisson fait observer que le Président de la République précise : -"les terroristes ne sont pas des musulmans, ce sont des criminels"
elle rétorque :
-"comme si on ne pouvait pas être et musulman, et criminel" !
elle fait du bien à entendre,
Super, Ardisson, de l'avoir faite s'exprimer !
Ouf, nos forces de Police paraissent la protéger sérieusement
elle le vaut bien !
réécoutez Zineb en rediffusion :
http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-salut-les-terriens/pid7527-salut-les-terriens.html?vid=1377943
(1) Le terme théocratie — θεοκρατία
(theokratía) — est formé sur les mots grecs « Θεός (Theós) » pour « Dieu » et «
κράτος (krátos) » pour « pouvoir ». « Théocratie » signifie « gouvernement de
Dieu ». Dans la théocratie, le titulaire de la souveraineté est en effet la
divinité…
...depuis le XIXè siècle, le terme
théocratie est le plus souvent employé pour désigner des régimes politiques
fondés sur des principes religieux ou gouvernés par des religieux....
…La problématique de la
théocratie dans l'islam peut s'étudier à
partir de la charia, du fait qu'elle soit en vigueur ou non, et dans le cas où
elle l'est, des modalités par lesquelles elle s'applique. La charia est un
ensemble de lois qui n'ont pas toutes le même statut. On peut y distinguer les
droits de Dieu (huqûq Allâh) et les droits des hommes (huqûq alâdamiyyîn). …
…Le Coran ne comporte que trois
occurrences de termes se rapportant à la même racine que le mot charia. L'idée
de la charia est qu'à chaque communauté sont assignés un programme, un projet ou
des commandements. Par la suite, sans jamais cesser de faire débat, s'est
développée l'idée que la charia réglait tous les gestes du plus anodin au plus
grave. La charia fixe ainsi les obligations rituelles (prières, pèlerinage,
aumônes, etc.), les taxes, les expiations, le jihâd ou les punitions. La charia
définit aussi différentes communautés auxquelles elle fixe des droits et des
devoirs selon leur condition d'homme, de femme, de musulman, de « gens du livre
» ou autre….