(Rodin se prénommait
Auguste)
Georges, c’est Georges Z.
Il suffit de prendre la route
vers l’Espagne. De dépasser Saint-Bertrand. Luscan. Noms pittoresques, route au Sud. Mais on stoppe assez vite, même pas la peine de rejoindre Saint-Béat,
la marbrerie de Georges se situe bien avant.
Justement, un gros bloc bien
blanc est abrité sous la bâche : elle permet au sculpteur de dégrossir la
pierre brute, en dégageant un gros nuage de poussière blanche, sans salir l’atelier.
C’est une commande de la FNACA, qui va montrer un rapatrié sortant du bateau,
et rejoignant en 1962 la terre promise du midi. Nous, nous préparons une autre œuvre plus simple, deux mains
qui se serrent, comme celle encore juchée sur une armoire : c’est un
signe, Georges a l’habitude des mains qui se joignent, signe de fraternité.
Nous promettons de revenir, pour
une fois la pierre dégrossie, observer les finitions, quand Pygmalion donne vie
au marbre, pour le rendre éternel. Georges me montre sa Galatée :
Au retour, détour par
les petits chemins, à la rencontre des maisons de Maître.
Surprise
Un portail décoré…deux
chapiteaux…
Je les reconnais entre mille…vous les reconnaissez,
maintenant que je vous en ai montré des tonnes : on dirait des vestiges de
Bonnefont…jusqu’ici !
L’abbaye aux trois
cents colonnes n’a pas fini de nous surprendre !
Heureusement, les sculpteurs romans du XIè siècle
lui ont transmis leurs secrets...
...Georges en est dépositaire !