Les papillons de
Niklaus
autoportrait |
Niklaus Stoecklin est un peintre et graphiste suisse (né à Bâle en
1896 – id. 1982).
Je le découvre en cherchant des
gravures de papillons, mais indépendamment du fait qu’il réalise des peintures
documentaires extrêmement précises, il est connu pour peindre d’autres thèmes,
comme des natures mortes, paysages etc…
Après avoir fréquenté les cours
de Robert Engels à l'École des beaux-arts de Munich (1914), puis avoir appris
l'art de la lithographie avec Burkhard Mangold (1915-1918), il travaille dans
l'atelier de son oncle, où il réalise ses premières affiches. Sa grande
virtuosité en ce domaine lui permet de reproduire la réalité avec un souci qui
confine à la précision photographique, ou, au contraire, de se complaire dans
une stylisation poussée à l'extrême.
Les thèmes choisis sont ceux
issus de la société de consommation, puisqu’il réalise des affiches
publicitaires, et les pratiques culturelles (sport, expositions, tourisme). La
composition est construite très rigoureusement et obéit à un ordre qui baigne
l'ensemble d'une atmosphère hermétique (Automobilpost
in den schweizer Alpen, 1925. Je vous montrerai cette affiche plus tard !).
Chaque réalisation est abordée
avec une discipline, une précision et un style proches de l'esthétique de la
Nouvelle Objectivité, à laquelle l'artiste est maintes fois associé par le
biais d'expositions auxquelles il prend part : en 1925 à la Städtische Kunsthalle de Mannheim, en
1979 au Kunstmuseum de Winterthur.
Les tableaux qu'il réalise par ailleurs révèlent un réalisme poussé jusqu'à une
stylisation exacerbée.
Les thèmes en sont des paysages
(Lago Maggiore, 1916, Bâle, K. M.), des vues urbaines (Sperrstrasse, 1918), des
natures mortes (Stilleben mit Brioches, 1937) ou des scènes du quotidien
(Atelierfenster im Johanniterhaus, 1928). Le monde de Stoecklin est fait d'éléments
sensibles ou triviaux que contrebalance toujours une vision géométrique. Son
œuvre a fait l'objet de présentations à la Kunsthalle de Bâle en 1928 et au
Deutsches Plakat Museum d'Essen en 1987.
Das Tagpfauenauge [The Peacock], 1958. Oil on hardboard, 21 x 26 cm |