street art in Pyrénées
Pyrénée’s gate
Je vous ai déjà parlé du livre de
Jack, où pourtant tenant d’un Art contemporain accessible à tous, il déplore la
décoration envahissant les rond-points-suédois-naturalisés-français.(1). Je
dirais moi qu’il s’agit d’un street art, (ça
fait déjà plus chic en anglais), permettant la libre expression des
municipalités, représentantes (démocratiquement fondées) de l’art populaire d’aujourd’hui.
Si je traduis autrement l’expression qui précède : « art » c’est art. « populaire d’aujourd’hui » c'est : « contemporain ».
Il s’agit bien d’Art contemporain. Je
vous ai donné plusieurs exemples d’art contemporain (assumé).
en voici une preuve supplémentaire !
Comme il y a beaucoup de
rond-points en France, donc de lieux de décoration potentiels, et que la nature
a par ailleurs horreur du vide, il devient légitime d’occuper ces territoires
vierges, en y concentrant le potentiel des forces (techniques et artistiques)
représentées par les employés municipaux. Les Chevaliers du Fiel ont bien tort
de plaisanter l’action de ces collaborateurs actifs, comme vous allez le voir
chez nous : certes ils passent le
rotofil, mais ils sont capables de beaucoup plus.
la porte s'ouvre vers ... les Pyrénées |
à l'opposé, elle s'entrouvre ... vers la Ville |
Vous avez tous dans vos mémoires
la star gate, la porte des étoiles.
La porte devient le passage vers un autre monde. Non seulement le rond-point
représente une étape décisive de simplification dans une circulation autrefois interrompue par
les feux rouges. Mais s’ils deviennent une
porte, leur signification monte d’un cran puisqu’ils deviennent le symbole
de l’accès vers l’ailleurs. (je m’essaie
à des commentaires appropriés décrivant les émotions que suscite l’Art
contemporain).
Prenez par exemple une porte
célèbre : je vous le fais en anglais, ça fera plus chic : « the Gate of the Catalan Countries (en
catalan: Porta dels Països Catalans), a
work of the sculptor Emili Armengol, marks the Northern starting location of
the Catalan Countries in Salses, Pyrénées-Orientales (this part of France
belongs to what is also called, especially in Catalonia, Catalunya Nord,
English: Northern Catalonia).
Cette porte est une œuvre d’artiste contemporain. Elle marque l’accès à une région spécifique, où l’on parle catalan. L’art au service de la langue. L’art au service de l’unité régionale. L'écrivain nord-catalan Joan Lluís Louis a écrit récemment : « Brève histoire d'une porte ouverte ».
Cette porte est une œuvre d’artiste contemporain. Elle marque l’accès à une région spécifique, où l’on parle catalan. L’art au service de la langue. L’art au service de l’unité régionale. L'écrivain nord-catalan Joan Lluís Louis a écrit récemment : « Brève histoire d'une porte ouverte ».
Une porte n’est pas seulement une porte,
mais l’entrée vers une communauté de destin.
Autre exemple avec Pau. La Ville de Pau (dont on connait l’universalité
du nouveau Maire) vient de créer (à grands frais) un logo qui la démarque, avec
les trois P : Pau, Porte des Pyrénées. Ces
trois P me semblent totalement
injustifiés : étant donné notre situation centrale entre l’Atlantique et
la Méditerranée à Nous, c’est Nous, la Porte
des Pyrénées.
P.P. Avec deux P seulement !
Notre territoire est, comme maintenant partout ailleurs, entouré de rocades et de rond-points. On commence depuis quelque temps
à les décorer : au début, quelques arbustes ont permis de retrouver la
tradition forestière d’occupation de l’espace. Puis, une fontaine a surgi d’un
amas de gros blocs, astucieusement appareillés pour rappeler les cascades de
nos montagnes. Puis, l’Association des médaillés militaires a compris qu’on
pouvait ériger sur l’un d’eux une dalle commémorative, rappelant la mémoire des Anciens combattants.
Il nous restait (il existe tant de rond-points que tous n'ont pas été investis) quelques espaces vierges,
notamment au Sud, vers les Pyrénées, donc vers l’Espagne. Inimaginable qu’ils
restent vierges, alors qu’on peut les doter de belles allégories, comme la Porte de…
Ce matin, inauguration de l’ouvrage
Sud, celui qui mène à Luchon, aux espaces enneigés vers lesquels va se diriger
tout l’hiver la population toulousaine, avide de s’oxygéner de ski et autres
sports de glisse. L’été, même furie pour s’oxygéner de promenades pédestres et
autres sports de rafting.
S’agit-il bien d’une porte, qu’on imaginerait plutôt close,
susceptible d’être fermée, comme pour garder une forteresse, ou pour faire
payer l’octroi, une espèce de droit de douane comme c’était le cas autrefois ?
Ou plutôt d’un portail, il vaudrait alors
mieux parler d’une grille, comme celle d’un château ? On va ouvrir ce portail pour rendre possible l’accès… aux
Pyrénées. Inversement, va-t-on permettre le retour… ? La difficulté de cette
porte (ouverte ou fermée), va être levée si on rend la porte transparente, ce qui est le cas d’une Grille, le mieux étant de l’entrouvrir.
On pense de suite à la cage aux oiseaux de Perret. Vous voyez que le but est
atteint : "les oiseaux sont libérés" : l’œuvre fait réfléchir !
J’imagine qu’il s’agit
essentiellement des Pyrénées centrales.
En face, pile la limite entre Aragon et Catalogne. Disons l’Aragon quand on
arrive à Lès. Du coup, la complémentarité avec la Porta dels Països Catalans devient évidente. Plus précisément, notre
porte désigne sans le dire (mais tout le monde ici le comprend) la
Porta dels Països aragoneses.
Je vous laisse admirer :
tout un symbole : le Comminges s’ouvre à la mondialisation, et utilise l’Art
contemporain au service d’idées fortes, comme notre complémentarité (historique
et géographique) avec nos voisins-amis aragonais.
Je vous le disais :
Street Art ? giratoire Art ?
roundabout art ?
rotonda art ? (en espagnol)
miracle dera lenga ?
miracle dera lenga ?
(1) P.S : mon tutoiement de Jack reste évidemment des plus respectueux http://babone5go2.blogspot.fr/2014/10/ouvrons-les-yeux.html