C’est devenu un rite : tous
les ans, les 14 et 15 août, les brocs du Sud-Ouest se réunissent. Où ? Port
de Lanne ! Une toute petite commune, c’est dire, peu de WC publics, alors
que la foule s’y presse ! Des queues (de femmes) devant les rares
installations. Pas de parkings, chaque rue (chaque petite route) est bordée de
fossés soigneusement creusés, rendant le parking scabreux. Il faut s’engouffrer
dans les champs détrempés, car le temps est à l’orage, au risque de ne pas
ressortir. L’intérêt sans doute des
brocs, les bois, sous lesquels ils peuvent installer leurs tentes. A côté du
camion. Facile ensuite de déballer les ferrailles entreposées toute l’année,
pour les offrir aux passants. On trouve de tout…y compris beaucoup de ...cochonneries !
Le charme tient sans doute dans
la foule, réunie autour des gargotes pour le repas du midi. Dans les liserons,
qui fleurissent les grilles. Les brocs peuvent camper, sans dépenser trop d’argent
pour exposer. Et puis, l’accumulation d’objets rend possible la surprise :
on n’imagine jamais à l’avance ce que l’on va dénicher !
Nous avions un projet, (ce qui est
fortement déconseillé quand on visite une brocante : on n’y trouve jamais
ce qu’on cherche !). Anne voulait des cadres (anciens) pour sa collection de
peintures de l’année ! On tombe sur un tas, oui un vrai tas, de cadres
anciens. On en sélectionne quelques uns. Discussion (âpre) pour obtenir un prix dégressif (méthode Afflelou). Accord. Remise du liquide disponible, on paiera le midi avec la carte bleue. Dès le retour, on va les rénover : je découpe du contre-plaqué
sur mesure. Anne peint. L’huile terminée (et sèche), il suffit de la pointer
dans le cadre pour que l’œuvre soit achevée, encadrée ! L’idée :
faire du neuf avec du vieux !
A midi, nos cadres à la main (c’et
lourd) on se dirige vers la voiture garée dans un minuscule espace libre entre
un fossé et l’entrée d’une maison dont les volets sont fermés. Orage violent,
nous nous sommes mis à l'abri à temps ! Où déjeuner ? Peyrehorade (il faut
écrire ce nom compliqué qui se dit à l’oral : Peyrorade, mais que n’accepte
pas le GPS). En langue d'oc : peira horada, pierre trouée. Sans doute le passage des gaves ? Nous nous garons dans le
centre-ville, pile devant l’hôtel « le
Central », nom bien trouvé. Pile en face du monument aux morts d’un
dénommé Gourdon-Paris. Menu : consommé de cresson ; et mulet grillé.
Je vous recommande la bière, fameuse et chère (les deux vont de pair) !
Drôle d’impression ces brocantes,
qui célèbrent le passé : l’âge d’or...forcément révolu ? Les
souvenirs. Aujourd’hui vendredi 15 août le Président, depuis le Charles de Gaule,
se fait présenter la flotte de Toulon. Une commémoration de plus. Encore un
salut à notre passé glorieux, et nos anciens qui ont sacrifié leur vie pour
notre liberté. Qui utilisaient les services basques qui nous sont offerts, un
peu dépareillés….dont la vie n’était pas si joyeuse que cela ?
cheval de trait, de Drouot |
introuvable, 80 Euros ! |
les photos sont terribles...prouvant que d'une année à l'autre, le vendeur n'a pas vendu ses deux poissons ! |
et regarder un peu plus l’avenir…
…plutôt que regretter le passé ?
PS : le principe du rite, est de se répéter :