Une adresse pareille, on y
retourne ! Il ne fait pas très beau, on en a assez de faire de la voiture,
on traine dans l’appartement en se disant qu’on retournera au restaurant. On
nous explique sur place que le patron est arrivé du Léon il y a vingt ans. Au
Léon, on a la tête dure d’où le nom : cazurro !
Des têtes de bois ! Un peu comme nos bretons à nous ! Arrivés à 14
heures trente, personne, de la bonne musique, la vue habituelle à couper le
souffle, mais les habitués n’arriveront qu’au second service, vers 15 heures
trente ! Du coup, on passe du temps à admirer les vagues sur les barrières
de schistes. A descendre à la plage. A herboriser. A re-boire le blanc de la
dernière fois. Avaler des olives vertes.
A feuilleter des revues.
Arrivent les frites salées, on a
choisi un rodaballo : un turbot,
pour trois. On avait le choix entre un lubina
et un jargo, on a pris le turbot. A
la plancha. La chair est tendre. La peau grillée croustillante. Il y a de
ci-delà des amandes ; un zeste d’ail. De l’huile. Je vous assure :
une merveille !
On termine avec les glaces chocolat-vanille de la dernière fois. Dans une vie, on ne mange du poisson comme cela que très rarement : on se rappelle la Corse, je rêve d’aller sur les traces de Montalbano en Sicile, où les restaurants sur la mer ont la même allure. Mais ici on est vraiment gâtés !
Le séjour va se terminer
sur une note douce et salée