Quand on est victime d’un TOC, on
peut tenter de s’en défaire, il revient comme une obsession ! Je sais vous
avoir déjà montré des verreries de Schneider. Déjà il y avait de belles
pièces !
Mais je suis toujours passionné,
et venant de rater (je l’ai fait exprès) une jolie veilleuse sur ebay, j’en ai cherché d’autres, et j’en
ai trouvé.
Voici (pour le plaisir des yeux)
quelques dessins typiques d’une époque révolue, où l’on savait appliquer des
couches successives de verre sur du verre. Où l’on savait protéger les motifs
avec du bitume de judée. Et où l’acide fluorhydrique appliqué avec des doses
savamment calculées, permettait de dégager le dessous non protégé.
D’où des dessins toujours les
mêmes dont je ne me lasse pas : papillons ; chats ;
algues ; orchidées … qui peuvent valoir de quatre cents à quatre mille
Euros. J’ai raté la veilleuse aux algues (à quatre-cents Euros). C’est plutôt la
fourchette haute aux Etats-Unis qui prime.
Dans tous les cas, le socle est
constitué de la même plaque de tôle découpée en chardon lorrain, qui tient la
veilleuse dans une rainure faite exprès, grâce à trois vis à métaux positionnées
à 120°, comme trois doigts de la main. C’est grâce à ce socle simple et
inimitable que l’on reconnait les véritables pièces, les faux d’aujourd’hui ne
tentent même pas de simuler ce travail de ferronnier génial.
A chaque fois, la légende anglo-saxonne fait allusion à la french touch, comme si elle avait disparu, cantonnée qu’elle est à l’univers de la mode et de la grande cuisine.
on savait fabriquer des verreries formidables
jouer avec la lumière