mercredi 12 février 2025

Paroles d'auteurs (9)




c'est ma copine qui vieillit, comme la Vie nous fait tous vieillir

  ·"J’ai vieilli sans demander la permission de personne, provoquant une tempête et un tollé parmi les fervents combattants de l’anti-âge.

J’ai osé marcher sur le tapis rouge, avec mon visage, mon corps, mes rides, mes yeux fatigués et mes formes, avec tout ce que la nature m’a offert. Sans hésitation, sans complexe, et sans accorder la moindre importance à l’avis des adeptes de la jeunesse éternelle.

Et vous savez quoi ? C’est formidable. Quelqu’un devait bien finir par dire au monde qu’il n’y a aucune honte à vieillir."

Monica Bellucci 

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j'ai une autre copine, elle a 90 ans, j'espère avoir un jour son âge,

elle me fait penser à la femme de Reggiani !

elle est jolie, non ?

https://www.youtube.com/watch?v=S4Pe8XZofAg

la vie lui a appris ..quarante deux leçons, elle est très sage, et expérimentée !

des leçons que nous devrions tous lire au moins une fois 

par semaine ! Assurez-vous de lire jusqu'au bout !

en réalité, ces lignes ont été écrites par Regina Brett, 90 ans, du Plain Dealer à Cleveland, Ohio.

« Pour célébrer le vieillissement, j'ai écrit une fois les 42 leçons que la vie m'a enseignées. C'est la chronique la plus demandée que j'ai jamais écrite .. J'ai fêté mon 90ème anniversaire en août 2024".

Je pense à ma tante Monique, qui a été infirmière. Elle habite Courceulles, pas loin des plages du débarquement, entourée à Noël de ses trois filles, de leurs époux, avec leur famille, et plein de petits-enfants, ....et d'armoires.. Normandes naturellement. Des bibliotthèques anciennes pleines de livres anciens avec de vrais Jules Verne.... et des souvenirs d'enfance... de mon oncle Philippe ! merci Hélène de cette photo ! Monique préside sa table avec le doigté et la grâce des Sages qui vivent un Destin. Elle est impressionnante.


1. La vie n'est pas juste mais elle est belle quand même.

2. En cas de doute, passe à l'étape suivante.

3. La vie est trop courte – profites-en.

4. Ton travail ne prendra pas soin de toi quand tu seras malade.  Tes amis et ta famille, si !.

5. Paye tes cartes de crédit tous les mois.

6. Tu n'as pas à gagner tout le temps : l'essentiel est de rester fidèle à toi-même.

7. Pleure avec quelqu'un. C'est plus réconfortant que de pleurer seul.

8. Épargne pour ta retraite en commençant par ton premier salaire.

9. Quand il s'agit de chocolat, résister est inutile.

10. Fais la paix avec ton passé, pour qu'il ne ruine pas le présent.

11. C'est normal de laisser ses enfants vous voir pleurer.

12. Ne compare pas ta vie à celle des autres. Tu n'as aucune idée de ce qu'est leur voyage.

13. Si une relation doit être secrète, tu ne devrais pas en être.

14. Respire profondément. Calme ton esprit.

15. Débarrasse-toi de tout ce qui n'est pas utile. Le désordre pèse à bien des égards.

16. Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort.

17. Il n'est jamais trop tard pour être heureux. Mais tout dépend de toi, et de personne d'autre.

18. Quand il s'agit de poursuivre ce que tu aimes dans la vie, ne sois jamais négatif, fonce !

19. Allume les bougies, utilise de jolis draps, porte de la lingerie fantaisie. N'attends pas une occasion spéciale. Aujourd'hui est spécial !

20. Prépare-toi pour le meilleur, puis prends les choses comme elles vont.

21. Sois fou maintenant. N'attends pas d'être vieux pour porter du violet, ou des chemises fantaisies

22. L'organe sexuel le plus important est le cerveau.

23. Personne n'est responsable de ton bonheur sauf toi.

24. Relativise chaque soi-disant désastre avec cette question : « Dans cinq ans, cela comptera-t-il ? ".

25. Toujours choisir la Vie.

26. Pardonne, mais n'oublie pas.

27. Ce que les autres pensent de toi, tu t'en fiches !

28. Le temps guérit presque tout. Laisse le temps au temps.

29. Peu importe à quel point une situation est bonne ou mauvaise, elle changera.

30. Ne te prends pas trop au sérieux. Mais prsonne d'autre ne fait ce que tu fais

31. Crois aux miracles.

32. N'analyse pas la vie. Vas-y et profites-en, maintenant.

33. Vieillir est mieux que mourir jeune.

34. Tes enfants n'ont qu'une enfance.

35. En fin de compte, tout ce qui compte vraiment c'est que tu as aimé.

36. Sors tous les jours. Les miracles t'attendent partout.

37. Si on jetait tous nos problèmes dans une pile, et qu'on voyait celle des autres, on choisirait les nôtres.

38. L'envie est une perte de temps. Accepte ce que tu as déjà, pas ce dont tu crois avoir besoin.

39. Le meilleur reste à venir...

40. Peu importe comment tu te sens, lève-toi, habille-toi, et montre-toi.

41. Abandonne.

42. La vie n'est pas enveloppée dans un ruban, mais elle reste un cadeau ...

---o---

j'ai déjà lu dix fois les 42 principes de Regina Brett

je crois réussir à oublier les échecs, et à bien jouer avec le déni

le déni c'est le grand truc des Politiques... pourquoi pas nous ?

ils avalent bien les couleuvres, eux, elles ...!

c'est certain que quand on oublie le mauvais, ne reste plus que le bon !


---o---

il faut toujours se méfier des apparences ! 

voici l'Histoire de

l’homme qui abandonna sa femme en train de se noyer…

Lorsqu’un navire est pris dans une tempête, chacun lutte pour sa survie. À bord, un couple se retrouve face à un choix déchirant : il ne reste qu’une seule place sur le canot de sauvetage.

Sans hésiter, l’homme repousse sa femme et saute dans l’embarcation, la laissant seule sur le pont du bateau en train de sombrer.

Avant d’être engloutie par les flots, elle le regarde une dernière fois et lui adresse quelques mots.

Un professeur raconta cette histoire à ses élèves et leur demanda :

— À votre avis, que lui a-t-elle dit ?

Les réponses fusèrent :

— Traître !

— Je te hais !

— Tu es un lâche !

Mais un élève, silencieux jusque-là, murmura doucement :

— Elle lui a dit : « Prends soin de nos enfants. »

Surpris, le professeur lui demanda :

— As-tu déjà entendu cette histoire ?

Non, répondit-il. Mais ce sont les derniers mots que ma mère a adressés à mon père avant de mourir.

Un silence s’installa.

Le professeur reprit alors son récit.

L’homme survécut et rentra chez lui, où il éleva leur fille unique. Des années plus tard, après sa mort, celle-ci découvrit son journal intime. Elle y lut ces mots :

-"Nous savions que sa maladie la condamnait. Les médecins lui donnaient quelques jours à peine. Lorsque le bateau a coulé, j’ai voulu lui laisser ma place, mais elle a refusé. Elle m’a souri et m’a dit : ‘Va-t’en. Notre fille a besoin de toi.’ J’ai obéi. Mais toute ma vie, j’aurais préféré couler avec elle…"

L’histoire s’acheva, et un profond silence envahit la salle de classe.

Ce jour-là, les élèves comprirent une leçon essentielle : il ne faut jamais juger trop vite. Chaque choix cache une histoire que nous ne connaissons pas.

Alors, si vous ne comprenez pas les actions de quelqu’un, 

offrez-lui au moins le bénéfice du doute."


Vouet a peint la Muse de l'éloquence
un lionceau lui lèche les pieds, et Cupidon est tout ému, pendant que son copain prend des notes
les notes ça peut servir
comme je le fais, en répétant ces "paroles d'auteurs" ! 


dans deux jours c'est la Saint-Valentin

pour nous c'est l'Anniversaire de V. qui est né à la Saint-Valentin 1968, l'année folle,

on avait bien tenté, nous les parents, mais on n'était à vrai dire par si sûr de notre coup ...

...on a réussi !


Le 14 février (a.d. XVI Kalendas Martias) correspond, dans la religion romaine, aux Lupercales, fêtes faunesques se déroulant du 13 au 15 février.

Camei musée du Prado, normalement les coureurs sont nus

Dans la Rome ancienne, le printemps débute le 5 février (Nonis Februariis ou Nones de Février). C’est pour les Romains un moment de purification et d’expiation de toutes les offenses qu’ils ont commises envers les dieux. A cette occasion, les maisons sont traditionnellement nettoyées. Après avoir balayé les pièces intérieures, on les asperge de sel et de blé. C’est ce rite de la purification (februa) qui est à l’origine du mot « Février ». mois de ménage. Le quinzième jour avant les Ides de Mars (ante diem quintum decimum Idus Martias), qui équivaut au 15 février pour nous, les Romains fêtent les Lupercales, en l’honneur du dieu Faunus.

Défenseur des troupeaux et de leur fécondité, Faunus s’attaque aussi aux loups, d’où son surnom de Lupercus (lupus signifiant « loup » en latin). On devine que tout cela intéresse les éleveurs des Pyrénées, à propos, la Chambre d'Agriculture de Haute-Garonne a été remportée par les copains de notre porte parole Jérôme Bayle, qui a pris le pas sur la FNSEA ! Il avait promis de "rendre leur fierté" à ses copains; Ce type m'est très sympathique, j'aurais aimé avoir un adversaire pareil, quand j'étais DDA ! 

La fête se déroule près de la grotte du Lupercal sur le Palatin où, selon la légende, la fameuse louve a allaité Romulus et Remus (la grotte a été retrouvée en 2007, au-dessous du palais d’Auguste).Palatin

Cette fête comprend trois temps forts :

        • Les sacrifices : les Luperques sont 12 prêtres liés au culte de Faunus Lupercus, issus des cinq plus anciennes familles aristocratiques descendantes des fondateurs de Rome. Après avoir immolé des chèvres, des boucs et un chien, on conduit deux jeunes patriciens devant l’autel. Le prêtre menant le rituel touche leur front avec le couteau sanglant et les essuie avec des tampons de laine trempés dans du lait. Cette mise en scène imite un sacrifice, qui devait se faire dans les temps primitifs de Rome : le lait symbolise la renaissance. Après quoi les jeunes gens doivent éclater de rire, afin de manifester leur bonheur d’accéder à une vie nouvelle. 

        • La course des Luperques : puis les deux jeunes gens lancent les-lupercales-romaines une course à travers la ville. Après avoir fait le tour du mont Palatin pour purifier l’ancien site, ils se dirigent vers la ville en riant et en buvant. Les luperques, à demi-nus et couverts seulement de la peau des chèvres sacrifiées, frappent tous ceux qu’ils rencontrent avec des lanières de peau de chèvre. Les femmes se placent d’elles-mêmes sur la trajectoire des coups afin d’être rendues fertiles. Les femmes enceintes, pensant s’éviter ainsi les douleurs de l’enfantement, s’offrent également aux fouets. On dit aussi que les coups de lanières facilitent la montée de lait. 

  • Un grand banquet final : la grande course terminée, le banquet se met en place. Avant le banquet, chaque jeune fille inscrit son nom sur un parchemin qu’elle dépose dans une grande jarre, puis, chaque jeune garçon tire au sort le nom de la jeune fille qui doit rester avec lui pendant tout ce banquet. Parfois, les jeunes gens finissent par se marier. Cette tradition est dédiée à Junon, déesse du mariage, chargée de protéger la sainteté du mariage et de présider aux accouchements. 

Question fondamentale : pourquoi donc les Luperques couraient-ils nus ? 

     Faunus a gardé en mémoire sa mésaventure avec Omphale, la belle reine de Lydie !

À cette époque, Hercule est l’esclave de la reine, mais aussi son amant. Les deux peuvent très bien aller de pair, et il est courant qu'un Mec super-gaulé cherche à devenir l'escave (consentant) d'une Dominatrice (habillée de cuir moulant... vous voyez) ? Elle l’oblige à porter des vêtements féminins tandis qu’elle revêt la peau du Lion de Némée de notre héros, je vous ai déjà raconté cet exploit d'Hercule, le premier on s'en souvient forcément ! Notre Président Emmanuel qui parait avoir besoin d’assouvir des besoins de gamins, et on le comprend puisqu'il a franchi à l'époque les étapes,  aime se vêtir en femme, et se coiffer les cheveux longs, Brigitte faisant Omphale, nue sous une vieille-peau de lion tué par Giscard, et retrouvé dans le grenier de l'Elysée : je le verrais bien se mettre nu (Macron) et courir dans les Lupercules, chercher avidement la petite amie de son âge qui remplacerait fort à propos l’épouse qui lui tient lieu de mère, après lui avoir tenu lieu de Professeure de Théâtre, domaine dont l’honnêteté m’oblige à constater qu’il a fort bien réussi. Tellement que (à l’image de l’ancien Garde des Sceaux) je le verrais bien devenir Banquier certes, mais la nuit terminer sur les planches, en Roi des Drag Queens, élu au suffrage majoritaire de ces Dames, qui méritent bien un tel Chef !

Hercule et Omphale, vers 1585, Bartholomeus Spranger 
la peau du lion de Némée est dessous, les Eros présents pour montrer qu'Hercule sous le charme perd toute raison cartésienne
Omphale joue avec la massue de son mec, et lui lui a emprunté son propre Etendart
leurs jeux sont fort licencieux, mais ça ne nous regarde pas ! 


j'en reviens à mon sujet :

Une nuit, Faunus, qui a aperçu la reine, la veille, au milieu des vignes et en est tombé amoureux, s’introduit discrètement dans leur chambre : il souhaite enlever Omphale pendant son sommeil …

Quand il arrive au pied du lit, tâtonnant dans l’obscurité, il entend un léger bruissement de soie : sûr de lui, il se glisse sous les couvertures et caresse… la jambe poilue d’Hercule ! Le pauvre Faunus est projeté de l’autre côté de la pièce d’un violent coup de pied alors qu’Omphale se moque de lui !

     Depuis ce jour, Faunus déteste les vêtements et exige que ses fidèles procèdent nus aux rites destinés à l’honorer…


L'origine réelle de cette fête est attestée au XIVe siècle en Grande-Bretagne encore catholique, où le 14 février, la Saint-Valentin est fêtée en tant que la fête des amoureux. Ceci, car l'on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour s'apparier. Restée vivace dans le monde anglo-saxon, cette fête s'est ensuite répandue à travers le continent européen à une époque récente.

On retrouve ce même rapprochement de la Saint-Valentin avec les amoureux dans les poèmes d'Othon de Grandson, vivant en Angleterre, de Chaucer et de son contemporain Charles d'Orléans (1394-1465) alors retenu captif en Angleterre. Ce dernier fait souvent allusion à la Saint-Valentin, jour où les amoureux choisissaient leur partenaire ou renouvelaient leur serment. Selon le comte d’Argenson, Charles d'Orléans aurait choisi ce saint comme patron des amoureux en souvenir de la « cour d'Amour » que tenait sa mère Valentine Visconti. Cependant, résidant alors en Angleterre, il est possible qu'il n'ait fait que de reprendre les mêmes sources folkloriques que Chaucer.

Valentin de Terni fêté le 14 février est désigné par l'Église catholique comme saint patron des amoureux en 1496, le pape Alexandre VI lui donnant le titre de « patron des amoureux », ce qui n'empêche pas l'Église de combattre la tradition du valentinage.

En effet, le 14 février a été déclaré jour de la Saint-Valentin par le pape Gélase Ier, le troisième et dernier évêque de Rome, d’origine berbère. Il serait venu (selon certaines sources), de la province d'Afrique, appelée plus tard Ifriqiya et aujourd’hui connue sous le nom de Tunisie.

Les documents sont assez abondants jusque vers le milieu du XIXe siècle pour permettre de constater l'extension de la coutume dans l'aristocratie européenne puis sa diffusion dans les milieux populaires au XVIIIe siècle, ce qui explique que la Vie des Saints d'Adrien Baillet en 1704, ne mentionne pas encore, dans la rubrique consacrée à saint Valentin, qu'il serait le patron des amoureux. Cette coutume ne se déroule pas toujours le 14 février. Au cours de la semaine des valentines, ces dernières reçoivent une lettre de leur valentin qui propose de les accompagner le jour de la fête des brandons8.

La Saint-Valentin en tant que fête commerciale se développe aux États-Unis au milieu du XIXe siècle, avec la vente de cartes qui rappellent les petits billets que s'échangeaient le Valentin et sa Valentine....réclame reprise par la fameuse peinture ! 

La Saint-Valentin est devenue une fête laïque au XXe siècle. Plusieurs saints différents des premiers temps du christianisme, nommés Valentin, sont en effet l'objet de vitae légendaires. Cette confusion des origines explique que la fête religieuse de Saint Valentin a été rayée du calendrier liturgique romain en 1969 par le pape Paul VI, mais a été conservée dans les calendriers régionaux.

La Saint-Valentin reste une fête commerciale pour certains, une occasion de célébrer l'amour pour d'autres : 

ce ne sera pas un vendredi 13, mais un vendredi 14 ! 


j'ai prévu d'emmener ma meuf préférée au restau

on va manger une côte de boeuf

rassurez-vous, je vais rester habillé :

que le Président se roule dans la honte me suffit

je crois savoir ce qu'est la dignité !



cette Constanza Hochwartner n'est décidément pas ordinaire ! 


PS : sur les origines de notre Civilisation !

Le problème que pose un Mec comme moi dans la Société actuelle, perturbée par des années de gestion désinvolte des deniers publics, et de fréquentations malsaines des Civilisations musulmanes du Nord de l'Afrique, qui haïssent notre Civilisation Judéo-Chrétienne par ailleurs ignorée de nos Gouvernants, c'est que je connais "mes Classiques" : mes parents Instituteurs savaient d'où ils venaient, pourquoi ils avaient choisi le Français plutôt que l'Occitan que parlaient leurs parents, tout cela pour "faire Nation", et faire de leurs enfants, comme de leurs élèves, des Citoyens instruits.

J'ai donc appris à trouver les Origines, et à les comprendre
c'est comme cela que je visite Lugdunum Convenarum
et ses sept collines, choisies par Pompée à l'image de Rome.

voici Ovide :

 
Les Lupercales du 15 février et leur origine arcadienne (2,267-302)
 

Le 15 février commence la cérémonie des Lupercales, en l'honneur du dieu Faunus, assimilé au dieu arcadien Pan. Sans négliger d'invoquer les Muses, Ovide insiste sur l'origine arcadienne de ce cérémonial très particulier (Luperques courant dénudés, présence du flamen Dialis), introduit sur le site de la future Rome par l'Arcadien Évandre, exilé de sa patrie. (2,267-282)
Il s'attache ensuite à expliquer que les Luperques courent nus, pour imiter le dieu Pan, agile par excellence, grâce à sa nudité ; c'est aussi en souvenir de la vie dans la primitive Arcadie, quand l'homme vivait à l'état sauvage, résistant aux intempéries sans aucun apport de la civilisation (construction, agriculture, vêtement). (2,283-302).
 
 
La troisième Aurore après les Ides, on voit les Luperques nus

   et les fêtes sacrées se dérouler en l'honneur de Faunus le cornu.

 Piérides, dites-moi l'origine de ces rites, d'où viennent-ils

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   et comment ont-ils atteint les demeures des Latins ?

On dit que Pan, dieu du troupeau, était vénéré chez les anciens Arcadiens ;

   il était partout présent sur les sommets d'Arcadie.

En témoigneront le mont Pholoé et les ondes du Stymphale,

   le Ladon qui en flots rapides court vers la mer,

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les hauteurs du bois de Nonacris, entourées de pinèdes,

   et la fière Tricrènè ainsi que les neiges de Parrhasie.

Là, Pan était le dieu du bétail, Pan était le dieu des cavales,

   il recevait une offrande pour assurer le salut des brebis.

 Évandre amena avec lui ces divinités sylvestres :

2, 280
   là où est la Ville actuelle, il n'y avait alors que son emplacement.

C'est pourquoi nous célébrons ce dieu et les rites amenés par les Pélasges :

   le flamen Dialis était présent à ce rituel, en vertu d'une loi antique.

 

Pourquoi donc, demandes-tu, courent-ils ainsi, posant leurs vêtements

    et se présentant tout nus ? Car c'est ainsi qu'on les voit d'habitude.

2, 285
Le dieu lui-même, véloce, aime courir sur les hauteurs,

   et c'est lui aussi qui provoque les fuites soudaines.

Le dieu, qui est nu, veut que ses servants soient nus ;

   et un vêtement serait bien incommode pour courir.

 Avant la naissance de Jupiter, les Arcadiens, dit-on,

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   possédaient la terre, et cette nation exista avant la Lune.

La vie, que nul usage n'avait troublée, ressemblait à celle des bêtes ;

   les gens étaient encore inexpérimentés en art et incultes.

Pour maisons, ils avaient les feuillages ; pour moissons, les herbes sauvages ;

   l'eau qu'ils puisaient de leurs deux mains était leur nectar.

2, 295
Nul taureau ne s'essoufflait à tirer le soc recourbé,

   nulle terre n'était assujettie à un laboureur.

À cette époque, on n'usait point du cheval ; on se portait soi-même.

   La brebis gardait la laine qui lui enveloppait le corps.

On vivait à la belle étoile, et chacun se déplaçait, le corps nu,

2, 300
   aguerri et supportant averses et vents pénibles.

Maintenant encore, les Luperques sans vêtements rappellent

   l'antique coutume et témoignent des ressources anciennes.



Faunus, Hercule et Omphale et la nudité des Luperques (2,303-358)
 

Mais l'explication essentielle de la nudité des Luperques met en rapport Faunus avec le couple Hercule-Omphale. Un jour, Faunus s'éprend de la belle Omphale, la maîtresse (aux deux sens du terme) d'Hercule. Les deux amants, retirés dans une caverne en vue d'y passer une nuit chaste (car ils se préparaient à offrir un sacrifice à Bacchus), s'étaient amusés à échanger leurs tenues, avant de s'endormir bien sagement côte à côte. (2,303-330).
Faunus, brûlant de désir, s'approche, à la faveur de la nuit, de la couche d'Omphale ; mais, abusé par la toison de lion qu'elle avait revêtue, il grimpe sur la couche d'Hercule ; en soulevant les tuniques délicates, il aperçoit les jambes poilues du dieu, qui le repousse et le fait tomber. Sa tentative, bientôt découverte, fait de Faunus l'objet de la risée générale. Cette histoire de vêtements trompeurs explique dès lors le dégoût de Faunus pour les vêtements et la nudité prescrite aux Luperques. (2,331-358)
 
 
Mais pourquoi principalement Faunus évite-t-il les vêtements ?

   Une anecdote ancienne, pleine de sel, nous l'explique.

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Un jour, le jeune Tirynthien accompagnait sa maîtresse ;

   Faunus, du haut d'un mont, les aperçut tous deux.

Il les vit, s'enflamma et dit : "Divinités de la montagne,

   plus rien ne me lie à vous : voici désormais l'objet de mon ardeur".

La Méonienne s'avançait, ses cheveux parfumés sur les épaules,

2, 310
   attirant les regards avec son vêtement tissé d'or.

Elle était cependant à l'abri des chauds rayons du soleil,

   grâce à Hercule, qui tenait dans sa main une ombrelle dorée.

Déjà elle rejoignait le bois de Bacchus et les vignes de Tmole,

   tandis qu'Hespérus, humide de rosée, s'avançait sur son cheval sombre.

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Omphale pénètre dans une caverne tapissée de tuf et de roche vive ;

   tout près de l'entrée coulait un ruisseau au doux gazouillis.

Tandis que ses serviteurs préparent repas, vins et boissons,

   elle revêt l'Alcide de ses propres atours.

Elle lui tend ses tuniques légères, teintes de pourpre de Gétulie,

2, 320
   elle lui passe la souple ceinture qui à l'instant lui serrait la taille.

La ceinture est trop courte ; Hercule donne du jeu aux attaches

   pour laisser le passage à ses grandes mains ;

il avait cassé les bracelets, qui n'étaient pas adaptés à ses bras

   et ses énormes pieds rompaient les fines lanières des sandales.

2, 325
De son côté, elle prend la lourde massue, la dépouille de lion

   et les plus petits des traits enfouis dans leur carquois.

Ainsi parés, ils prennent leur repas, puis livrent leurs corps au sommeil ;

   ils avaient posé les lits côte à côte et reposaient séparément :

la raison en était qu'ils préparaient en l'honneur de l'inventeur de la vigne

2, 330
   un sacrifice qu'ils accompliraient, au lever du jour, en état de pureté.

 

Il était près de minuit. À quelle audace renonce un amour sans retenue ?

   Dans l'obscurité, Faunus parvint à l'antre humide ;

voyant leurs compagnons abîmés dans le sommeil et le vin,

   il se met à espérer que les maîtres connaissent la même torpeur.

2, 335
L'amoureux entre et erre un peu au hasard ; prudemment

   il tend les mains en avant et progresse à tâtons.

Il était parvenu à la couchette convoitée du lit de repos,

   et, dès sa première tentative, était près d'atteindre son bonheur ;

touchant la toison du lion fauve hérissée de poils,

2, 340
   il prit peur et retint sa main ; épouvanté de frayeur,

il recula, comme souvent un voyageur retire son pied

   quand il se trouble à la vue d'un serpent.

Alors, il touche les étoffes délicates du lit voisin,

   et se laisse abuser par cet indice trompeur ;

2, 345
il monte et se couche sur le lit tout proche de lui ;

   son membre gonflé était plus dur qu'une corne.

Entre-temps il relève les tuniques à partir du bas :

   des jambes rugueuses apparaissent hérissées de poils.

Faunus tentant d'autres gestes, le héros de Tirynthe le repoussa brusquement,

2, 350
   et le fit tomber du haut du lit. Un bruit retentit ;

la Méonienne appelle ses suivants, demande de la lumière ;

   on apporte des torches ; les faits sont manifestes.

Faunus, projeté avec force du haut du lit, pousse un gémissement

   et a bien du mal à se relever de la terre dure.

2, 355
Alcide rit, de même rient ceux qui l'ont vu à terre,

   la jeune femme de Lydie se rit aussi de son amoureux.

Abusé par un vêtement, le dieu n'aime pas les vêtements trompeurs

   et invite des hommes nus à célébrer son culte.


 qui dans notre société en pleine décadence économique et morale, va vous faire lire Ovide

j'habite ici, une terre d'Arcadie

on est en train d'en faire une route de la Soie

quand je veux parcourir la route de la Soie, j'y vais
je n'en ai pas besoin chez moi.