De l'Emprereur romain Constantin, il nous restait les thermes (de Constantin) ; et puis les morceaux disparates éparpillés dans une cour de Rome devant un mur, et là l'imagination fonctionnait à fond : qu'il devait être grand quand on regardait les gros doigts ; les grands pieds. Le gros coude. Surprenant, la tête épargnée était expressive, avec ce tour de main des sculpteurs qui, creusant un C dans la pupille, lui donnent l'air de voir, lui donnent presque la Vie. Il y a des dames qui grattaient par terre avec le pied, elles cherchaient si par hasard un organe particulier (qui diffère chez les hommes) ne trainait pas par terre ! il avait il y a longtemps été retrouvé, enlevé et bien caché, pour faire les délices d'un Conservateur fou-des-messieurs, peu importait qu'il s'agisse des bijoux de famille sacrés de l'Empereur ! L'impérial engin est caché dans une grande vitrine, à proportion du Colosse, mais dans un endroit secret...!
Il faut quand-même prendre la mesure de qui était Constantin. J'emprunte les propos à plus savante que moi, le blog de Jackie que je remercie. Constantin vient du prénom latin "Constantius" qui signifie "ferme". Le plus célèbre est l'empereur romain Constantin le Grand qui se fit connaitre au IVe siècle en favorisant l'émergence de la religion chrétienne. Il est fêté le 21 mai.
http://laviedesparoisses.over-blog.com/2019/05/vie-de-saint-constantin-ier-le-grand.html
Le 21 mai, nous célébrons la mémoire des Saints empereurs, couronnés par Dieu et Égaux-aux-Apôtres, Constantin le Grand et sa mère Hélène. J'aime bien Hélène car on la voit devant le porche à droite de Valcabrère, justifiant par sa présence l'existence sur place (autrefois) d'un morceau de la vraie Croix, piqué ensuite par un Toulousain soucieux de l'emmener dans la Ville d'Airbus. Là encore on ignore l'endroit de la cachette ! C'est ,désolant comme les objets même sacrés se balladent, conservés par des Conservateurs pas toujours très nets avec le Patrimoine !
2 mètres de haut pour la seule tête intacte |
la reconstruction 3D reprend parfaitement le croissant dans les iris |
Saint Constantin le Grand, le premier empereur chrétien, devenu par la grâce de Dieu "Apôtre du Seigneur parmi les rois", était fils du brillant général Constance Chlore et d'Hélène devenue Sainte. Il naquit à Nissa (Nish) (vers 280) et grandit sur les champs de batailles, apprenant de son père non seulement l'art de la guerre, mais aussi le sage gouvernement de ses sujets et la clémence à l'égard des Chrétiens.
Peu après sa proclamation (288), Dioclétien devant gouverner un empire trop grand, menacé de toutes parts par les barbares et troublé par d'incessants complots, confia à son ami Maximien le gouvernement de l'Occident et, quelques années plus tard (293), il place deux césars comme auxiliaires des deux augustes : Galère Maximien en Orient et Constance Chlore en Occident, avec juridiction sur la Grande-Bretagne, la Gaule et l'Espagne. Afin de s'assurer la fidélité de ce dernier, il l'oblige à répudier Hélène pour épouser la fille de Maximien, et il garde le jeune Constantin en otage à Nicomédie, sa capitale.
Constantin passa donc son adolescence parmi les mœurs païennes, à la cour de Dioclétien puis de Galère, où il se distingue par son allure majestueuse et sa vaillance dans les combats, mais surtout par sa droiture morale et sa bonté, qui lui attiraient la sympathie de tous ceux qui l'approchaient. Il resplendissait par les vertus vraiment royales de la chasteté et de la mansuétude, qui l'élevaient au-dessus des intrigues et des bassesses coutumières aux milieux de cour. Mais ces qualités suscitèrent aussi des jalousies, en particulier de l'empereur Galère, qui l'envoyait constamment dans des campagnes périlleuses d'où Constantin sortait chaque fois victorieux, en en tirant un surcroît de gloire.
représenté assis à York |
Après la démission de Dioclétien et de Maximien, les deux césars, Galère et Constance Chlore, furent élevés à la dignité d'auguste. Instruit des complots tramés contre son fils, Constance, malade et vieillissant, demanda que Constantin vienne le visiter. Échappant de justesse aux hommes envoyés pour le retenir, Constantin se précipita en Grande-Bretagne, où il eut la joie de revoir son père qui lui confia la succession de l'empire d'Occident, et lui recommanda d'aider et de protéger les Chrétiens violemment persécutés depuis les édits de Dioclétien. Constance Chlore trouva peu après la mort, à York, et Constantin fut aussitôt proclamé empereur par l'armée (25 juillet 306).
Mais, entre-temps, Galère, qui se considérait comme le premier empereur, avait désigné deux césars : Maximin Daïa pour l'Orient et Sévère pour l'Occident, avec Rome pour capitale. À la mort de Constance Chlore, il éleva ce dernier à la dignité d'auguste ; mais Sévère fut renversé par une révolte du peuple, suscitée par la garde prétorienne, et remplacé par Maxence, le fils de Maximien, qui fit bientôt régner à Rome une tyrannie sanguinaire et pleine de débauches. Maxence conclut un accord avec Constantin, auquel il laissait le pouvoir sur les régions les plus occidentales, avec Arles pour capitale.
j'avais oublié ce détail, Arlelate duplex, la petite Rome...
... nostalgie d'avoir habité neuf ans la Capitale des Gaules, où trônaient les fameux thermes de notre Empereur adoré, rue Baudanoni, avec sous la maison une maison romaine, et tout en haut le jardin donnant sur les toits de Van Gogh !
https://babone5go2.blogspot.com/2018/09/vivre-en-arles-avec-egarcin.html
Constantin, respectant ces conditions, gouverna la part qui lui était échue avec justice et bonté ; il était aimé du peuple et redouté des Germains ainsi que des tribus barbares. Mais cette situation dura peu de temps, car Maxence entra bientôt en friction avec son père qu'il avait associé au pouvoir. Maximien se réfugia dans le royaume de Constantin, mais il tenta aussitôt de s'emparer du pouvoir grâce à la complicité de sa fille Fausta, la seconde épouse de Constantin, femme fourbe et intrigante, qui fut par la suite la cause de bien des malheurs pour le pieux empereur. Le complot fut dévoilé et Maximien mit fin à ses jours.
...des paniers de crabes romains, largement pires que les turpitudes politiques actuelles, ou au moins égales à celles qui marquent le règne de nos Empereurs contemporains, disposant, eux, de la bombe atomique : Poutine par exemple reproduit parfaitement avec les outils contemporains la méthode d'espionnage ; de crimes ; et de pouvoirs absolus qui caractérisaient les dictatures romaines, la puissance militaire en plus.
Galère, informé des événements qui troublaient l'empire d'Occident, et avide de s'accaparer tous les pouvoirs, désigna alors Licinius comme césar d'Occident et marcha vers Rome avec une puissante armée. Vaincu par Maxence, il battit en retraite et se retourna contre Constantin. Mais ce dernier lui infligea une défaite complète et Galère périt lamentablement, après avoir promulgué un édit modérant la persécution générale qui faisait rage en Orient. Maximin Daïa, païen fanatique et persécuteur acharné des Chrétiens, prit alors le titre d'auguste de l'empire d'Orient, et Maxence, resté seul à Rome, entreprit une campagne contre Constantin, en vue de s'arroger la totalité de l'empire d'Occident. Appelé au secours par les Romains qui souffraient de la tyrannie de Maxence, Constantin réunit ses troupes, passa les Alpes (septembre 312) et, conquérant aisément les villes d'Italie du Nord, il parvint jusqu'aux environs de Rome, où Maxence avait concentré des forces bien plus considérables.
Monté sur une hauteur, Constantin considérait avec perplexité la supériorité de ses adversaires lorsque, en plein midi, apparut dans le ciel une immense croix, constituée d'étoiles, autour de laquelle étaient écrits ces mots en grec : « Par ce signe tu vaincras ». La nuit suivante, le Christ Lui-même apparut à l'empereur et Lui commanda de confectionner une croix semblable à celle qu'il avait contemplée dans sa vision et de la placer comme étendard à la tête de son armée. Le signe de la victoire resplendit alors de nouveau dans le ciel, et Constantin crut de toute son âme que Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, qui donne la victoire aux rois et guide toute chose vers la fin qu'Il a prévue avant l'origine du monde.
Dès le lever du jour, il fit confectionner une grande croix en argent et donna l'ordre de la placer à la tête de ses troupes, à la place des aigles impériaux, comme "signe de victoire sur la mort et trophée d'immortalité". Dès lors Constantin commença à se faire instruire sur la Doctrine Chrétienne et s'adonna assidûment à la lecture des Livres Saints. Lors de la bataille décisive du pont Milvius, le 28 octobre 312, ce fut la Croix qui remporta la victoire. Maxence, en prenant la fuite, s'engagea sur le pont de bateaux qu'il avait fait construire, mais ce dernier s'effondra à son passage et le tyran périt englouti, avec tous ses officiers, comme autrefois Pharaon et ses cavaliers dans la mer Rouge.
d'où l'arco di Constantino à Rome |
Rendant grâce à Dieu pour cette victoire qui inaugurait une nouvelle ère de l'histoire humaine, Constantin fit une entrée triomphale dans Rome, qui le saluait comme son libérateur, son sauveur et son bienfaiteur. Il fit aussitôt élever le signe de la Croix sur les principaux monuments de la ville et l'on érigea une statue de l'empereur tenant en main la Croix, comme signe de victoire et emblème de son autorité reçue du Christ.
voilà qui me donne une citation latine toute faite |
Est-ce le Colosse dont il s'agit aujourd'hui ? non : il porterait la Croix, alors qu'il va porter une planète-Terre recouverte d'une feuille d'or véritable, c'est beau à voir sur le plan artistique, mais la Planète recouverte d'or véritable serait invivable pour nous qui préférons l'oxygène et haïssons désormais le vilain gaz carbonique, la base de taxes de plus en plus insupportables pour les industries utilisant ou produisant du thermique, comme toute notre industrie automobile : nous sommes en train de la détruire volontairement, avant de rouler tous en véhicules électriques-chinois, achetés à crédit. Je pense que nous marchons sur la tête, et que notre horizon est sombre, dirigés par une Europe hors-sol qui va devoir se coltiner sous peu nos agriculteurs dont le revenu s'effiloche une fois de plus.
je ne vois toujours pas l'index levé d'origine |
mais là non plus ! cela n'a aucune importance ! |
Constantin fait restituer tous les biens confisqués par Maxence, rappelle les exilés, libére les captifs et fait rechercher les Reliques des Martyrs victimes de la Grande Persécution. À l'occasion de cette victoire sur Maxence, la religion chrétienne, si longtemps honnie et persécutée, pouvait désormais sortir de l'ombre et jouir de la protection du souverain. Tout en restant distincte du pouvoir politique, l'Église était désormais en mesure d'inspirer les gouvernants et de transformer en profondeur la vie des hommes et des états, pour leur inspirer les principes évangéliques. Quelques mois après, Constantin rencontra Licinius à Milan (313) et les deux empereurs, qui se partageaient dès lors le monde, signèrent un Édit mettant fin à la persécution et donnant licence aux Chrétiens de pratiquer librement leur religion dans tout l'Empire. Constantin fut alors proclamé auguste suprême et on célébra le mariage de Constantia, sa sœur, et de Licinius.
Illuminé par la grâce de Dieu, le Saint empereur n'accorda pas seulement la liberté générale, mais il encouragea aussi le développement du Culte Chrétien. Il accorda des subventions (c'est là que commence la manie pour l'Etat de tout subventionner pour devenir Etat-Providence et justifier la présence croissante des Fonctionnaires pour administrer tout cela) pour construire des églises et orner dignement les tombeaux des Martyrs, restituer les biens des Confesseurs et des Martyrs confisqués par l'État et les faire attribuer à l'Église lorsque ces derniers n'avaient pas laissé d'héritiers. Il rendit honneurs aux Évêques qu'il recevait à sa table et il assistait aux Conciles locaux pour faire régner la paix et la concorde.
Alors que la lumière de la vérité brillait ainsi en Occident, les ténèbres de l'idolâtrie et de la tyrannie continuaient d'être entretenues en Orient par Maximin Daïa, qui déclara la guerre à Licinius. Celui-ci le vainquit en Thrace (30 avril 313) et, devenu maître de l'empire d'Orient, il intensifia la persécution. Il imposa des restrictions aux évêques, ferma des églises, exila les Chrétiens en vue et confisqua leurs biens, et il fit cruellement châtier tous ceux qui venaient en aide aux détenus. Il imposa aux dignitaires d'offrir des sacrifices et fit régner l'injustice et la violence dans tous les domaines de l'administration.
Apprenant ces mesures tyranniques prises en Orient contre les Chrétiens, Constantin leva une puissante armée, guidée par le signe de la Croix victorieuse, et, à la faveur d'une campagne contre les barbares en Pannonie, il pénétra sur le territoire de Licinius (322). Après une première défaite à Andrinople, le tyran se replia à Byzance puis fut définitivement vaincu à la bataille de Chrysopolis (18 septembre 324). Constantin triomphant, au nom du Christ et de la Vérité, s'employa dès lors à offrir l'Empire romain réunifié en présent au Roi des rois, et tel un nouvel Apôtre il fit proclamer jusqu'aux extrémités de l'Orient et de l'Occident, de la Mésopotamie à la Grande-Bretagne, la foi au Dieu unique et en Son Fils incarné pour notre Salut. Usant de mansuétude envers les prisonniers de l'armée ennemie, il fit aussitôt appliquer en Orient les mêmes mesures en faveur de l'Église que celles qu'il avait décrétées auparavant en Occident.
Dans un édit proclamé dans tout l'Empire, il déclarait que Dieu seul devait être considéré comme la cause de ses victoires et qu'il avait été choisi par la Providence pour se mettre au service du bien et de la vérité. Il plaça de nouveaux magistrats dans les provinces, auxquels il interdit d'offrir des sacrifices païens, et envoya dans toutes les contrées soumises à son autorité des lettres condamnant l'idolâtrie et exhortant à la conversion. Il incitait tous ses sujets à suivre son exemple, mais sans contraindre personne. L'Empire, régi par un seul empereur, présentait alors une image du Royaume de Dieu, déjà présent sur la terre, où tous les hommes réconciliés pouvaient jouir de la paix et élever vers Dieu de continuelles hymnes d'actions de grâces.
tous ces propos restent de Jackie que je remercie encore, pour la douceur fleurie de sa littérature à la gloire du Dieu tout puissant, et de son fils le Seigneur Jésus-Christ qui appréciera à juste titre que je reprenne sans les déformer les propos de sa fidèle servante, afin d'en tenir compte ... le jour où il m'accueillera dans son divin Paradis ?
Constantin fait construire la basilique Saint-Jean de Latran, devenue résidence papale en 1308e |
À ce nouvel Empire Chrétien, qui devait durer mille ans, il convenait de donner une capitale, mieux placée que Rome géographiquement et exempte des souvenirs de l'idolâtrie et de la tyrannie. Inspiré par un signe divin, le pieux empereur fixa son choix sur la petite ville de Byzance, qui occupait une position charnière entre l'Orient et l'Occident. Guidé par un Ange, il marqua lui-même les limites de la nouvelle ville, et donna l'ordre au maître d'œuvre, Euphrata, de n'épargner aucune dépense pour la doter de monuments et de voies publiques dépassant en gloire et magnificence toutes les autres villes du monde.
Lors de la fondation de la cité, le 8 novembre 324, Byzance reçut le nom de Constantinople et de Nouvelle-Rome, et fut dédiée par la suite à la Mère de Dieu. Au centre du palais on dressa une immense Croix ornée de pierres précieuses et sur le forum on plaça au sommet d'une colonne de porphyre la statue de Constantin, dans laquelle était placée de Saintes Reliques, et on déposa au pied de la colonne les corbeilles ayant servi au miracle de la multiplication des pains. Les travaux furent menés en grande hâte et, à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire du règne de l'empereur (11 août 330), on célébra avec faste l'inauguration de la nouvelle capitale. Vous reconnaissez ? Nous sommes désormais en Turquie, et je crois bien que l'abbatiale est devenue une grande mosquée.
Sic transit gloria mundi
je crains que le Seigneur nous ait lâchés, nous qui avons abandonné la Religien chrétienne !
tout le monde connait Sainte-Sophie, Hagia Sophia, où existaient les tombeaux vides des douze apôtres |
Constantin, en mosaïque resté dans Ste Sophie |
ce qui explique la reproduction de la même architecture à Venise avec Saint-Marc |
et voici la nouvelle représentation de Constantin au centre des évêques du concile de Nicée |
L'empereur Constantin (au centre), avec les évêques du concile de Nicée (325), tenant anachroniquement le texte du « symbole de Nicée-Constantinople » dans sa forme liturgique grecque fondée sur le texte adopté au premier concile de Constantinople (381 apr. J.-C.)
Aussitôt après sa victoire sur Licinius, le premier souci de Saint Constantin fut de rétablir et de confirmer l'unité de l'Église, gravement menacée par 1'hérésie d'Arius, qui, d'Égypte, s'était répandue dans différentes contrées, à la faveur d'un décret de Licinius interdisant la réunion des synodes locaux. Après avoir envoyé, par l'intermédiaire d'Hosius de Cordoue, des lettres d'exhortations à l'Archevêque d'Alexandrie, Alexandre, et à Arius, dans lesquelles il exprimait sa souffrance devant la division, l'empereur convoqua tous les Évêques de l'univers à Nicée, pour le premier grand et Saint Concile Œcuménique (325). Cette première assemblée des Évêques venus de toutes les extrémités du monde était une parfaite expression de la plénitude de l'Église et de l'unité de l'Empire Chrétien. L'empereur y siégeait au milieu des Évêques, rayonnant dans un vêtement de pierreries. Il ouvrit les sessions en adressant une action de grâces à Dieu pour cette réunion, et il exhorta les participants à la paix et à résoudre les divisions semées par le démon dans la Maison de Dieu. Il participa aux débats et, par sa douceur et sa pondération, réussit à réconcilier les opposants. On procéda alors à la condamnation d'Arius et de ses partisans, et on résolut de célébrer Pâques partout à la même date, en signe d'unité de la foi. Pour conclure les sessions du Concile, Saint Constantin convia tous les Pères, à l'occasion du vingtième anniversaire de son règne, à un grand banquet, qui fut une somptueuse préfiguration du Royaume de Dieu, puis il les renvoya en paix dans leurs diocèses, munis de riches présents.
Je sais que cette histoire est bien longue pour les lectrices et lecteurs qui doivent rejoindre leur boulot professionnel, mais comme c'est l'Histoire de notre religion, il est intéressant de retrouver ces souvenirs perdus, qui marquent notre Histoire oubliée. Comme vous savez que les professeurs d'Histoire ne la racontent plus en classe pour privilégier l'Histoire de Mahomet, et éviter de se faire décapiter comme Samuel Paty devenu martyr comme autrefois, je suis l'une des dernières personnes âgées à la raconter, et à donner ainsi du sens aux travaux de restitution du Colosse qui vont suivre
J'en rajoute pour les habitants de Saint-Gaudens, la ville du jeune pasteur décapité par les Ariens justement : Constantin convoqua le concile de Nicée en vue de trancher la question épineuse soulevée par le prêtre Arius d'Alexandrie qui affirmait que le Christ a été créé par le Père à partir du néant, puis parla d'une génération du Fils par le Père qu'il assimilait toujours à une création. Condamné à Alexandrie par son évêque Alexandre, Arius trouva cependant en Orient deux défenseurs, Eusèbe de Nicomédie et Eusèbe de Césarée qui ne partageaient pas pour autant le subordinatianisme radical d'Arius. Les délibérations furent longues et laborieuses. Les sympathisants d'Arius s'exprimèrent par une formule de foi présentée sans doute par Eusèbe de Nicomédie qui fut rejetée. Puis Eusèbe de Césarée présenta la sienne pour aider les pères conciliaires à trouver une formule de foi consensuelle. Lors des délibérations conciliaires, les rares partisans d'Arius furent battus par la coalition des Origéniens modérés, à la tête desquels se trouvaient l'évêque Alexandre et son diacre Athanase qui lui succédera à sa mort, et des monarchiens asiatiques qui suivaient Marcel d'Ancyre et Eustathe d'Antioche. On imposa une formule de foi dans laquelle les propositions ariennes furent condamnées.
les Saint-Gaudinois font ainsi partie intégrante de toute cette Histoire
L'année suivante (326), l'impératrice Hélène, qui venait d'être baptisée, entreprit un pèlerinage en Palestine, au cours duquel on découvrit l'emplacement du Calvaire et, grâce à une révélation miraculeuse, la Croix du Seigneur enfouie sous terre (cf. 14 sept.). Constantin ordonna alors d'ériger à cet endroit une somptueuse basilique dédiée à la Résurrection, laquelle fut inaugurée en 335, à l'occasion du trentième anniversaire de son règne. Sainte Hélène visita aussi d'autres Lieux saints et fit construire des basiliques à Bethléem et au Mont des Oliviers ; elle délivra les captifs et répandit de larges aumônes dans tout l'Orient. À l'issue de ce pèlerinage, elle rendit pieusement son âme à Dieu, à l'âge de quatre-vingts ans. Ses funérailles eurent lieu à Constantinople ; par la suite, son corps fut transféré à Rome. Elle ne put jamais, (l'église sera construite seulement vers l'an 1000), se rendre personnellement à Valcabrère, ce qui est bien dommage pour la notoriété de notre église qui fait souvent le complément de l'abbatiale de Saint-Bertrand de Comminges, où je cherche sans succès la présence de Saint Constantin dans les stalles. Si quelqu'un peut m'aider, le faire en "commentaires", merci !
La sécurité des frontières ayant été assurée par un habile jeu d'alliances, et les barbares ayant transformé leurs glaives en instruments agricoles, le pieux souverain put passer en paix le reste de son règne et s'occuper d'affermir les fondements et les institutions du nouvel Empire Chrétien. Il encouragea par tous les moyens l'expansion du Christianisme et transforma aussi en profondeur les lois romaines, en vue de les soumettre à l'esprit de charité et de mansuétude de l'Évangile. Dès son élévation au pouvoir, il avait décrété que le dimanche serait jour chômé dans tout l'Empire, il avait aboli la peine de mort par crucifixion, avait interdit les combats de gladiateurs et sévèrement châtié les rapts et les attentats à la pudeur. Par la suite, il encouragea l'institution de la famille, comme base de l'édifice social, en limitant le divorce, condamnant l'adultère et en légiférant sur les droits d'héritage. Il fit également lever les lois jadis promulguées contre ceux qui restaient sans progéniture, afin d'encourager le monachisme qui connaissait alors un grand essor, et accorda de larges dons aux vierges consacrées, qu'il respectait jusqu'à l'adoration.
Lorsque le siège de l'administration fut définitivement transféré à Constantinople (330), l'empereur y interdit la célébration des fêtes païennes et empêcha l'accès des païens aux charges de l'État. Se considérant comme l'"Évêque des choses extérieures", il apparaissait dans tout son gouvernement comme une image vivante de Dieu, qui répand généreusement ses bienfaits sur tous. Il distribuait abondamment les aumônes à tous ceux qui étaient dans le besoin, Chrétiens ou non, soutenait les veuves et se faisait le père des orphelins. Il protégeait les pauvres contre les exactions des puissants, et il favorisa la prospérité de ses sujets en allégeant d'un quart l'impôt annuel et en faisant réviser l'évaluation des propriétés pour la répartition des charges fiscales.
Solidus en or à l'effigie de Constantin Ier et du Sol Invictus, (dieu-soleil) - Ticinum (actuelle Pavie), |
Calme, paisible et maître des passions qui tourmentent en général les puissants, il s'était fait représenter sur les monnaies debout, le regard tourné vers le ciel, affirmant ainsi que le souverain doit être un homme de prière et un intercesseur pour la paix et la concorde de son royaume. Dans son palais, il s'était réservé une salle, où chaque jour il s'isolait pour prier et méditer les Saintes Écritures, et il passait souvent ses nuits à rédiger des discours, dans lesquels il exhortait le peuple à l'amour de la vérité et de la vertu. Apprenant un jour que quelqu'un avait jeté une pierre sur une de ses effigies, l'empereur, à qui on avait demandé de châtier le coupable, se passa la main sur le visage en souriant et dit : « Je ne sens aucune plaie et suis en pleine santé », et il laissa l'homme repartir librement. Quiconque l'approchait pour obtenir une grâce était sûr d'être satisfait, et l'on pouvait croire en ces temps, que Dieu régnait véritablement parmi les hommes". Jackie s'est défoncée.ndla
Peu après le trentième anniversaire du règne, célébré par des fêtes grandioses (335), le roi de Perse, Sapor II, déclencha une persécution contre les Chrétiens de son royaume, puis, rompant son alliance avec Constantin, il envahit l'Arménie. Le pieux empereur leva alors une puissante armée pour partir à la défense des Chrétiens, et décida de participer en personne à la campagne. Mais il tomba malade à Hélénopolis et fut transporté en hâte jusqu'aux environs de Nicomédie, où il reçut le Saint baptême, que par respect il avait retardé depuis tant d'années.
Refusant de revêtir de nouveau la pourpre impériale, il rendit son âme au Roi du ciel et de la terre, le jour de la Pentecôte 337, encore vêtu de la tunique blanche des néophytes. Après avoir prononcé une prière d'action de grâces, ses derniers mots furent : « Maintenant Je sais que je suis vraiment bienheureux, maintenant je sais que je suis devenu digne de la vie éternelle, maintenant je sais que je participe à la Lumière divine ». Son corps fut aussitôt transporté à Constantinople, où après de somptueuses funérailles en présence de tout le peuple, il fut déposé dans l'église des Saints Apôtres, au milieu des sarcophages vides des douze Disciples du Seigneur. Celui qui, converti par une révélation semblable à celle de Saint Paul, Apôtre des Nations, avait soumis par son œuvre colossale l'Empire romain à la doctrine du Christ, fut ainsi glorifié au-delà de tous les autres empereurs et c'est à juste titre qu'il est vénéré depuis comme Égal-aux-Apôtres.
avant de retrouver notre Colosse, il fallait bien retrouver Constantin,
l'Empereur devenu Saint
je vous ai fait part à plusieurs reprises du projet, devenu possible avec la 3D, de reconstituer ou copier des oeuvres anciennes originales, pour en remettre la reproduction fidèle en place, là où était la statue : à Samothrace ; sur les frises du Parthénon ; à Milo, partout où les originaux sont cachés dans les Musées, laissant vides les sites d'origine, parfois avec les détritus d'origine...
eh bien Futura vient de le faire
c'est donc possible et plein d'espoir que d'autres oeuvres suivent enfin ...
... le Colosse de Constantin ressuscité !
C'est la Fondation Factum, qui a conçu et réalisé cette reconstitution : sur une idée de Salvatore Settis, conservateur de Recycling Beauty, il est décidé de recomposer la statue, détruite à une époque inconnue. Ses fragments ont été retrouvés en 1486 lors de fouilles dans la basilique de Maxence et ont ensuite été transportés au Capitole, dans la cour du Palais des Conservateurs, où ils se trouvent encore aujourd’hui. Nous ne connaissons pas l’histoire originelle de la statue : peut-être Constantin a-t-il fait retravailler une statue dédiée à un dieu (peut-être le Jupiter Optimus Maximus du Capitole) ou un monument dédié à son prédécesseur Maxence.
On ignore aussi comment les Romains ont procédé, dépourvus contrairement à nous des technologies 3D, qui consistent à numériser un monument. A en faire l'avatar numérique. A confier ces données à une machine à sculpter le polystyrène, qui va ciseler une reproduction. A solliciter un ou une sculptrice (c'est précisément notre cas) pour reconstituer les parties manquantes. A renumériser le tout, et à reconstituer le tout. Si l'on rentre à l'intérieur quelques poutrelles recopiant le travail d'Eiffel dans la statue de la Liberté, que l'on applique de la résine sur le polystyrène comme les modélistes construisant des bateaux ou des avions. Plus une patine finale appliquée par un artiste. Plus des feuilles d'or comme à Versailles, on obtient un résultat spectaculaire : recopier la Victoire de Samothrace permettant de reconstituer le site initial !
ce doigt relevé a pris une place différente dans la reconstitution : il tient le sceptre, avec une position différente |
Le travail de reconstruction a commencé fin mars 2022, lorsque Pedro Miró, Otto Lowe et Imran Khan de la Fondation Factum se sont rendus aux musées du Capitole pour enregistrer les dix fragments (la tête, le bras droit, la main droite, le genou droit, le tibia droit, un fragment de mollet, le pied droit et le pied gauche, le poignet et un fragment de thorax, ce dernier étant conservé au Parc archéologique de Rome). Les données ont été enregistrées à haute résolution en utilisant des techniques telles que la photogrammétrie et le LiDAR, (un instrument de télédétection utilisé à Saint-Bertrand de Comminges avec quels résultats fantastiques, puisqu'il a trouvé l'aqueduc, là tout le monde local le connaissait depuis des années, mais sans identifier l'origine, contestée avec quel talent par l'Administration régionale), avec quelques difficultés car les fragments placés contre les murs de la cour ont rendu leur enregistrement difficile. Cependant, toutes les données ont été archivées avec une grande précision lors de la phase de modélisation 3D, qui a donc concerné les fragments dans un premier temps. Pour la posture, Factum a plutôt pris comme référence une copie en plâtre d’une statue de l’empereur Claude sous les traits de Jupiter, conservée au musée de l’Ara Pacis.
Après cette phase, la sculptrice 3D Irène Gaumé (1) a travaillé pendant plusieurs mois en étroite collaboration avec l’équipe de conservateurs et d’experts des musées du Capitole pour recréer la forme, la pose et la manière dont le paludamentum était drapé sur le corps. Chaque fragment a été modélisé en 3D et placé sur un corps numérique créé à partir de statues aux poses similaires. Pendant ce temps, l’équipe d’ingénieurs développait la structure interne globale et les matériaux, travaillant en tandem avec l’équipe de la Fondazione Prada pour s’assurer que la sculpture s’adapterait aux espaces de la Citerne, où elle a été exposée pour 2022-2023, et qu’elle pourrait être transportée et assemblée sur place.
Le colosse a ensuite été démonté et, monté dans les jardins de Caffarelli.
Comme d'habitude en démocratie, dès que l'on fait quelque chose de positif, les Romains comme les autres européens sont divisés : les uns comme moi sont admiratifs, espérant la reproduction de ces technologies. Les autres sont ronchons, estimant que cette opération accélère la transformation du centre historique de la capitale de l'Italie en un parc d’attractions pour touristes à la Disney. Comme si l'on avait transformé Paris en Disney pour les Jeux Olympiques avec des statues dorées partout, des Drag Queens et autres attractions : pourtant, le monde a été heureux de nous voir heureux de partager-ensemble ces émotions sportives, populaires, et partagées entre amateurs de sport (dont paralympique) !
Au Louvre, il faut reconnaitre que les queues de touristes font penser à un tourisme de masse. C'est je crois pile ce que recherche la France, soucieuse de rester dans les premiers pays touristiques du monde, à l'avantage des Hôtels-restaurants, des loueurs d'appartements, de gadgets chinois, des pick-pockets ; des taxis et autres voitures de transport ; des avions et autres TGV, des fabriquants d'artisanat de luxe, de Haute Couture, de parfums, intéressant nos amis Chinois et Américains, dont leurs dames...et même les agriculteurs du monde chargés de faire manger tout ce monde.
Tout ce monde peut admirer davantage encore les Romains d'origine :
comment pouvaient-ils donc bien faire, pour créer des Colosses un peu partout
sans disposer d'aucun portable, d'aucunne Application, d'aucun drone ou Lidar ?
Je dois m'y mettre moi aussi : il me suffit d'une application gratuite pour équiper mon drone
et faire le relevé altimétrique en 3D d'Aygue Bère, la réserve circulaire d'eau bien connue mais ignorée par le Lidar : leurs pilotes ont fait en sorte de ne pas le survoler, comme ça ils pouvaient prétendre n'avoir rien trouvé !
alimentant les thermes du Nord de Lugdunum Convenarum
même chez nous, existaient des ouvrages Colossaux :
il suffit de les chercher pour les trouver !
PS (0) : c'est au concile de Nicée qu'a été diffusé ce texte oublié, que j'ai appris autrefois pour ma première communion :
Athéna devant le Parthénon |
nos ancêtres romains édictaient des lois,
... et édifiaient des colosses
comme à Rhodes, suscitant l'expression : -"un travail de romain" ! .
Nous aussi savons en édifier
vous vous rendez-compte si au lieu de mettre des milliards dans des obus
pour s'entretuer les uns-les autres
l'Humanité mettait ses efforts dans d'autres colosses ?
on pourrait en faire, des trucs, si l'on savait vivre en paix !
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je réclame le retour en Arles de sa Vénus
une copie (faite par Irène Gaumé dont je donne le site ci-dessous) suffirait largement au Louvre !
la citation latine du jour se transforme
en poème de Prévert :
Le bonheur, en partant, m'a fait de grands signes de la main,
Comme des caresses pleines de promesses sur mes lendemains,
Il m'a adressé ses meilleurs vœux sur mon destin qui s'en vient,
Et je crois en lui bien plus qu'en tous les devins...
Le bonheur est un ange aux ailes fragiles, un colosse aux pieds d'argile,
Il a besoin d'air, de lumière, de liberté et d'une terre d'asile,
Je veux être son antre dès ses premiers babils,
Pour peu qu'il me le permette, le bonheur n'est jamais un projet futile...
ma différence, c'est ça : je pars d'un Colosse, j'arrive à Zara en passant par Klimt... ... en suivant la trace numérique d'Irène Gaumé (je ne vous file pas son email) |