Depuis le temps que j’ai prévu l’ascension du col du Portet d'Aspet, c’est fait ! Une toute petite route à deux voies, une pente à 17%, dure à
escalader en montant, terrible descente avec plein de virages serrés quand on prend le col à l'envers, de petits
murs qui risquent de vous projeter dans le vide si vous n’arrivez pas à freiner
à temps. Terrible à vélo, nous suivons les coureurs amateurs venus tôt le matin
(il fait tout noir car les arbres couvrent la route de leurs feuilles étanches
aux rayons du soleil). Terrible en voiture, il ne faut pas frôler les piquets qui
bordent la voie et signalent le talus sous la neige d’hiver. Attention à cet
énorme convoi de bois tous feux allumés. Attention à tous ces fous qui roulent à gauche. Nous
allumons les phares nous aussi, c’est plein de monde et dangereux, même les pélerins de
Compostelle doivent faire attention en tirant leur carriole.
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le Cagire inhabituel, vu de profil |
Hommage à Fabio Casartelli, il descendait à toute vitesse ce 18 juillet 1995. Il n’a pu
freiner à temps. Monument émouvant, les
coureurs stoppent, nous les photographions pour le souvenir de leurs exploits.
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une roue de vélo, un éblouissement d'étoiles |
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soy Catalan ! |
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Sylvia et Sylvio sont venus de Catalogne sur les traces de Fabio |
En haut du col, seulement 1069m,
la vue s’étend alentour, ce couple d’Allemands se fait des selfies, il faut une épouse vraiment amoureuse pour s’être imposé cet exploit physique !
Je la suis quand elle va saluer la cabane des évadés. A vendre ! Terrible matin du 6 février 1944, le passeur a
fait passer la nuit noire aux évadés qui tentent de rejoindre l’Espagne pas si
proche que cela à Bausens, les hommes sont partis... faire leurs besoins le matin, et la
Kommandantur où nous déjeunerons, cueille les femmes et les enfants pour les
envoyer plus tard dans les camps d’extermination.
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ce n'est pas souvent que l'on voit la face Nord du Cagire ! |
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elle est à vendre ! |
Le midi, nous déjeunerons chez Jo et Yannick, d’une omelette aux girolles cueillies du matin. Un endroit comme celui-là n'existe nulle part ailleurs.
Le restaurant est un bistrot de Pays. Il les voit passer
tous : randonneurs ; pélerins ; cavaliers ; cyclistes ;
motos et autos….
...en 1944, c’était là que la Kommandantur
avait réquisitionné la maison !
05 61 66 36 74
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pas difficile d'habiter ici, il y a toujours les plus jolies maisons à vendre |
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des frites comme un rêve, l'omelette faite d'oeufs de vraies poules, les giroles du matin |
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ce sont des figues du jardin, une merveille ! |
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allez de ma part chez Jo |
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la Kommandantur en 1944 |
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pas simple de nuit, valises à la main, de parcourir à pied les chemins entre le col de Portet d'Aspet en France occupée et Bausen au Sud en Espagne !
Une filière de passage aboutissait à Canéjan, dans le Val
d'Aran, en passant par Couledoux ou Juzet et le Col de Menté, Artigascou,
Labach-de-Melles. Parfois aussi par le col de Portet et le Piéjeau (Portet).
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ça grimpe dur dans la seconde partie du col ! |
demain la Courpelade !