le premier fauve
C’est en 1904 que Henri Manguin
découvre Saint-Tropez pour ne plus s’en détacher. Il est frappé par la lumière
et la beauté de la végétation. Il loue la villa Demière durant l’été 1905 et de là naitront de nombreuses toiles majeures dans l’œuvre du peintre : l’atmosphère exalte le peintre qui traduit
son bonheur par une peinture haute en couleurs, affirmée, intense, expressive.
En 1905, il participe au Salon
d’Automne dans la « cage aux fauves », où il présente cinq tableaux. Bien que
considéré comme l’un des créateurs du mouvement fauve, on note chez lui l’influence de Cézanne : souci de la logique dans la construction, harmonie des
tonalités de couleurs, importance du décor, sans omettre sa propre touche dans
l’utilisation fougueuse et mouvementés de tons forts. C’est en cette même année
qu’il entre à la galerie Druet, puis chez Vollard et Bernheim jeune.
"le repos, villa Demière" |
Le Salon d’automne de 1909, est
présenté par Manguin et salué par les critiques. Parallèlement, il expose à
l’étranger, Russie à l’exposition internationale, Biennale de Venise, Etat
unis. Sa vie est faite de séjours plus ou moins longs en France (Sanary,
Cassis), mais son cœur reste à Saint-Tropez. il s’installe en Suisse durant la
guerre 1914-1918 et revient à Saint-Tropez et Paris en 1919. Il voyage la
Bretagne, Bordeaux, St Paul de Vence, Avignon où il se réfugie en 1940.
Il retourne à Saint-Tropez
définitivement en 1949 et y meurt le 25 septembre. Il a soixante-quinze ans,
avec Jeanne, ils venaient de célébrer leurs cinquante ans de mariage.
« Peintre du bonheur »,
Henri-Charles Manguin est avant tout un peintre d’instinct, tirant de ses
émotions à fleur de peau une peinture qui donne à voir la vie dans toute sa
beauté. Recherchant l’effet, il livre sur la toile l’éblouissement fébrile que
lui provoquent les éléments en nous offrant un monde transfigurée éclatant de
couleurs.
Henri Manguin, désigné par
Guillaume Apollinaire comme « le peintre voluptueux », rend hommage au bonheur
de vivre à travers des thèmes arcadiens, des nus, des paysages méditerranéens,
des scènes de la vie de famille et des natures mortes.
Depuis ses années de formation,
où l’enseignement de Gustave Moreau accompagne les premières expériences
impressionnistes, jusqu’à la Première Guerre mondiale, l’artiste fut fidèle en
effet à l’expression d’une sensualité heureuse.
Visitez le musée des impressionnismes de Giverny,
Henri Manguin,
la volupté de la couleur !