...possible !
Mais le devoir est hors
de prix !
Nous avons renoué avec les puces toulousaines
du début du mois, le premier vendredi de juillet tombe le 7. Journée
ensoleillée le matin, canicule l’après-midi, mieux vaut se lever de bonne heure
et se garer à Esquirol. Puis parcours à pied de la rue de Metz en recherchant l’ombre.
Dès les premières tentes, je tombe sur la Paix, une paix romaine qui se nomme « PAX ». La beauté a toujours un prix, dommage, et après avoir cherché le propriétaire parti prendre le café du matin et trainant avec ses collègues, le prix tombe : 250€ : on peut acheter la paix. Ce n’est même pas si cher, pour une paix très jolie, avec deux belles ailes. Son front est ceint des habituelles feuilles d'olivier. Elle apporte l'abondance dans sa main gauche levée. Celle-ci est en régule doré, en bronze il y aurait eu un zéro de plus. Mais le régule est moins prestigieux : une paix à bas-prix, les jeunes diraient aujourd’hui une paix low cost, que va-t-elle valoir dans le temps, pas grand-chose ? Mauvais placement !
Dès les premières tentes, je tombe sur la Paix, une paix romaine qui se nomme « PAX ». La beauté a toujours un prix, dommage, et après avoir cherché le propriétaire parti prendre le café du matin et trainant avec ses collègues, le prix tombe : 250€ : on peut acheter la paix. Ce n’est même pas si cher, pour une paix très jolie, avec deux belles ailes. Son front est ceint des habituelles feuilles d'olivier. Elle apporte l'abondance dans sa main gauche levée. Celle-ci est en régule doré, en bronze il y aurait eu un zéro de plus. Mais le régule est moins prestigieux : une paix à bas-prix, les jeunes diraient aujourd’hui une paix low cost, que va-t-elle valoir dans le temps, pas grand-chose ? Mauvais placement !
Je me résous à laisser la Paix en paix, et à passer à autre chose.
Les stands ne manquent pas, à
vrai dire les allées maintenant commencent au Monument aux morts, 14-18
précisément, pour aller jusqu’au Grand Rond, où a été érigé un autre monument
flambant neuf, à la guerre de 1870-71, guerre un peu oubliée je dois bien le
dire.
Du coup les puces s’étendent sur
un côté des allées, on fait le tour, et on remonte d’où l’on est parti en
parcourant les boutiques symétriques des premières. Un restau central fait la jonction, en proposant des saucisses...de Toulouse !
Guy Troussille nous attend avec
un salon Art-Déco remis en était parfait, il est tapissier, quand son fils est
ébéniste-vernisseur. Il a un lot composé d'un canapé et deux fauteuils adorables, recouverts
en alcantara, un tissu genre peau de crocodile, qui se lave à l’éponge !
Il ajoute deux pièces en acajou avec un tissu à pois rigolo. Il vend le
tout avec six coussins assortis, la proposition est tentante.
C’est au retour que je tombe sur
Hornech Rodrigue, qui vient de Pamiers. Il a plein de bustes, un Mercure, une
paire de plâtres, avec au centre une grande statue de 80 cm, « le Devoir ». Signé d’un
dénommé A Gaudez. Adrien-Etienne Gaudez. 1845-1902, j'ai regardé depuis sur Wiki, qui cite bien le Devoir, et ajoute : Gloire au travail, 1890. D’une part le Devoir porte une épée genre
Charlemagne, pour remplir son devoir militaire bien entendu. D’autre part on
devine un jeune paysan, il a commencé de travailler très tôt, son
père l’appelant à l’aider, l’empêchant de ce fait de poursuivre ses études (agronomiques).
C’est un céréalier plus précisément, car derrière lui il a une charrue à un
soc. A la ceinture une faucille. (pas
de marteau). Et des épis de blé un peu partout par terre. Le devoir l’appelle
à cultiver son champ, à récolter sa moisson, à supporter la vie à la campagne
sans compagne. Et de surcroit, il est corvéable à merci pour aller se faire
tuer pour la Patrie en danger. Il m'émeut, on dirait le représentant des territoires oubliés qui n'ont pas voté pour le Président.
Le Devoir a un prix,
et je le cherche
derrière sur l’étiquette habituelle.
Je crains bien de ne
pouvoir mettre autant d’argent dans le Devoir
Je vous avais prévenu
Le devoir devient aujourd’hui
inaccessible !