Nous sommes tous pareils :
au restaurant, on voudrait manger des produits d’exception : c'est-à-dire comme ceux de nos grand-mères : des produits tout simples, odorants,
goûteux, tout frais du jardin, sentant le terroir, l’authenticité. Simples et bons. Et pas trop cher.
Comme tous les ans Salies du Salat organise un petit salon d’antiquaires. Certains viennent de loin, comme de Castelnaudary. Cathy vend des fringues anciennes impeccables, grand luxe, du croco d’Yves Saint-Laurent. De petites pochettes en agneau. Un cartable en cuir souple, en agneau noir, un Katana de Paris, une souplesse sous les doigts quasi sensuelle (c’est comme cela que s’expriment les vrais écrivains dans leur romans). Neuf et patiné....Mieux qu'un Mulberry !
En pratique, nous avons choisi l’horaire
du matin pour être libres à midi. Comme
cela, les femmes vont aller au restaurant, pas de cuisine, un cadeau.
Les réclames sont restées d’époque :
on pourrait soigner votre cheval si vous en aviez un. On pourrait vous emmener
à la gare si vous étiez curiste, venu vous saler aux Thermes égyptiens. On peut
vous faire une grillade… jusqu’à ce que nous repérions les omelettes : il
y en a aux cèpes. Il y en a aux girolles. Les morilles c’est avec supplément.
A la place de la salade qui va
avec, nous négocions des frites : encore un luxe, car à la maison c’est
tout un bazar pour éviter l’enfumage, et l’accident avec l’huile bouillante, alors
qu’ici, salées avec une bière, c’est en soi un régal.
J’ai invité le patron à venir à
notre table. Il a cru que j’allais lui faire une remarque désagréable. Pas du
tout, c’était somptueux. Omelettes baveuses ; cèpes à foison et pleins de goûts. Une préparation parfaite. Simple et bon, comme ma grand-mère : Il a transmis au cuistot. Un Chef !
on va revenir : j'ai bien envie de goûter
aux morilles !
PS : nous sommes des habitués :
http://babone5go2.blogspot.fr/2015/05/printemps-blanc-8.html