En catalan, on prononce : nochés d’or, mais ça s’écrit pareil. Par
contre, on ne dit pas : « 50
anys de casats » : c’est Nurcia qui me confirme, après avoir
consulté un Caballero qui déjeune à côté. La tradition est donc respectée,
cela fait dix ans que nous fêtons notre anniversaire chez Nurcia et Marcos, en
réalité on dit : « don Marcos
Pedarros Delaurens ». Comme dona Nurcia Garcia Martinez a la sienne, il a sa page facebook
où je trouve cette photo prise lors d’un mariage récent. Eux n’ont que 15 ans
de mariage !
La carte est toujours aussi
tentante (cela fait un moment que nous ne sommes pas venus). Mais nous tombons
vite d’accord : pour les végétaliennes, l’entrée s’impose : cevice de légumes. Des légumes marinés
autour du coriandre et citron vert. Céleri, navet, panais, avocat, maïs, oignon
rouge.
nous avons adopté depuis longtemps l'astuce de commencer par une dégustation d'huile d'olive |
Pour l’amateur de mer, un plat saute aux yeux. D’autant plus incongru que nous sommes en montagne il faut bien le dire. En bord de Garonne, un peu à l’étiage en cette saison. Les salicornes n’existent qu’en bord de mer, et il faut toute l’industrie du transport catalan pour transporter jusqu'ici ces petites extrêmités de salicorne que l’on ramasse d’habitude à Cancale ou aux Saintes Maries de la mer ! Le titre ? « Chlorophylle accompagné de tartare d’huitres (oui !), coquilles Saint-Jacques et champignons ». Le sous-titre détaille : « une émulsion de feuilles, cresson, blettes, épinards, feuilles d’huitres (qu’est-ce que c’est ?), avec un tartare d’huitres, coquilles St-Jacques et champignon Portobello »
Le goût d’huitres, la structure
sous la dent due j’imagine aux champignons, les Saint-Jacques, ravissent le
palais. Le plat comporte trois petits morceaux, que je déguste longuement ! Je
pense à Olivier Rollinger : si j’étais Président, (oui, Le Président), j’inviterais Olivier et
Marcos à l’Elysée, et je demanderais à mon Chef (de l’Elysée) d’organiser un
concours entre les trois. Le concours serait bien entendu truqué, et je les
décorerais tous de la Légion d’Honneur (sauf s’ils l’ont déjà
naturellement).
Ce n’est pas fini car il y a des
tas de plats principaux, exactement dix ! Là encore le choix s’impose :
pour Madame le « poisson du jour en salmis », en Français ce serait
un « pagre ». Avec (dans le texte) « un crémeux de chou-fleur ».
Monsieur craque pour « le
cou d’agneau de Xisqueta de la Ribagorça » (on croirait entendre don
Quichotte), avec ses ris panés (en effet), aubergine et « crumble de
Ras-el-Hanout » (ça c’est typiquement marocain. Il y a bien le goût de l’agneau,
l’odeur de l’agneau, les ris sont vraiment panés, il doit y avoir un boulot
terrible pour associer tout ça, et je voyage dans les Aurès (par la pensée)
mieux que si j’y étais (avec la chaleur, cela m’étonnerait que l’on mange aussi
bien qu’à Bossost).
Il y a les desserts. J'en compte
sept. Je vous ai montré la dernière fois les poires au vin, on dirait des
rubis. Le choix est difficile, nous résistons à l’idée d’en commander deux
chacun, encore que ce serait possible. Vous voyez ici un « pain-chocolat-huile-sel-noisette ».
Un "crèmeux au chocolat, glace au pain pané, croustillant de grué de cacao, praliné
de noisette, caviar d’huile d’olive et du sel". C’est vrai que comparé à ma
pistache, le volume parait mince, elle
en aurait bien mangé deux !
A côté, j’ai préféré la « pistache
avec sa chartreuse verte », puisque le tout est bien vert, couleur de l’espérance.
Il faut lire « éponge de pistache » qui est un gâteau. Glace à la
pistache (ma préférée). Morceaux de feuillantine, de mousse de pistache, et de
cacao.
Il faut reconnaître que le chocolat réveille la pistache et
réciproquement.
Voilà !
chez Er Occitan c’est toujours parfait !
terra i mare...
...devant la Garonne, aux contreforts des Pyrénées
Soyez rassurés :
il n’est pas nécessaire d’attendre
50 anys pour venir faire la fête
et succomber de plaisir !
toujours parfait |
la cerise sur le gâteau |
le débit est juste suffisant pour se laver les pieds |