Michel Sardou savait-il qu'avant le France, avait existé la France ? La France était un dirigeable, il existe toujours, certes il a été démonté mais jamais brûlé, ses morceaux existent encore, et son inventeur, qui finit sa carrière d'Ingénieur militaire Colonel Charles Renard, avait inventé la fabrication de l'hydrogène, le gonflage de ses ballons, des chars munis de cordes pour les tenir amarrés en l'air ... et leur propulsion ... par un moteur électrique ! Moteur inventé par un précurseur de l'automobile : Arthur Krebs
1884 - 2022, soit 138 ans auparavant !
Le 9 août 1884, à 16 heures, le
dirigeable « La France » quitte le Hangar Y de Meudon (1) et s'envole. En vingt-trois minutes, il parcourt 7,6 km, piloté par les aéronautes Charles Renard et Arthur Krebs. C'est la première fois de l'histoire
qu'un aéronef réussi à voler en circuit fermé, à savoir avec un retour à son
point de départ.
Près d'un siècle et demi après son premier vol, une cagnotte en ligne a été lancée pour restaurer cet engin mythique. C'est au musée de l'air et de l'espace du Bourget que sont conservés les éléments restants : la gouverne, l'hélice, l'imposante nacelle ainsi que son moteur électrique.
« C'est le premier aéronef au
monde à avoir eu un moteur électrique », indique Laurent Albaret,
historien et secrétaire général de l'Aéro-Club de France. « À l'époque,
nous en étions aux débuts de l'aérostation. Des ballons avaient été utilisés
pendant la guerre de 1870, mais ils n'étaient pas dirigeables. » « Il y avait
déjà eu des ballons dirigeables, mais qu'on pouvait uniquement orienter et qui
restaient tributaires du vent. Celui-ci représente une étape majeure dans le
contrôle des aéronefs », ajoute Marie-Laure Griffaton, directrice du
département scientifique et des collections du musée de l'air et de l'espace.
Charles Renard et Arthur Krebs décident à l'époque de
s'associer pour créer un nouveau type de ballon. « Renard était un grand
aéronaute, et Krebs avait un profil d'inventeur », détaille Laurent
Albaret.
52 m de long
Le premier va concevoir le
dirigeable, qui fait 52 m de long pour plus de 8 m de diamètre, et le second va
construire le moteur électrique. En tout, « La France » effectuera 7 vols entre
1884 et 1885, sans jamais transporter de passagers.
Je cherche les morceaux soigneusement conservés... quoique plus tous jeunes, ils nécessitent une sérieuse restauration ! Il ne manque pas à Meudon et toute la région parisienne, d'amateurs de l'aviation et du musée du Bourget pour lancer une collecte.
Je cherche consciencieusement les morceaux qui subsistent, si je ne trouve pas le ballon, je retrouve la maquette, vous savez l'intérêt que je porte aux maquettes, Charles Renard en avait réalisé une, pour mieux profiler l'aérodynamique de son engin
Krebs devant l'hélice |
voici la fabrication sur le terrain |
Quand on disposait d'un ballon, plus léger que l'air, il avait une tendance naturelle à s'échapper tout seul, ce qui était dommage pour le propriétaire après tous le boulot qu'il lui avait consacré : on attachait ainsi l'engin à une corde, et à l'autre bout un treuil permettait de le tirer à soi, ne serait-ce qui pour monter dans la nacelle avant de tout relâcher. Tout ce qui est mécanique est conçu et réalisé par Krebs, dont les brevets automobiles sont innombrables, notamment avec la marque Panhard.
et on pratique "l'ascension captive" |
J'en arrive à mon Post Scriptum (1) :
le soir, quand tout le monde va se coucher
vous pensez bien qu'on n'allait pas laisser La France coucher dehors
sans gardien, sans surveillance, au risque que des séditieux "piquent La France" ?
non ! on lui construit un hangar, à ses dimensions bien entendu
cest le hangar Y de Meudon, dont on comprendra la dédicace de marbre
demain !