Je vous ai montré des tas de lavandières, lavant leur linge dans l'eau douce de lavoirs, obligation du siècle passé avant l'invention des machines à laver à tambour en 1960. A priori, vous êtes comme moi suffisamment initiés pour savoir qu'il est impossible de pratiquer ce lavage en mer, à cause du sel ?
Pourtant, Félix Vallotton nous montre cette scène en 1865, on dirait bien un rivage, on dirait bien du gravier gris, deux endroits pourtant inappropriés ? Précision, nous sommes à Etretat !
Il suffit de cette simple carte postale pour nous confirmer le lieu :
l'astuce ? l'Aure le ruisseau du coin se perd dans le karst, comme le calcaire de Montpellier le Vieux, file en profondeur, et ressort en mer :
le linge est lavé à l'eau douce, en mer !
l'eau douce sort sous pression dans le port |
La rivière ne se jette pas en mer, mais plonge sous terre, avant de ressortir de la falaise, près de Port-en-Bessin. En hiver, la Fosse-Soucy ne parvient plus à absorber l’eau des deux rivières, inondant les terrains situés aux alentours. A Maisons, plus de 9 000 litres d’eau par seconde disparaissent en arrivant devant les infranchissables collines de Port-en-Bessin, bien avant la mer.
Entourée de légendes, l’énigme n’a été résolue qu’en 1906, en colorant l’eau. Au lieu-dit la Fosse-Soucy, l’Aure disparaît de la surface de la terre et pénètre le sous-sol. Un phénomène assez rare pour susciter la curiosité et une particularité géologique unique dans tout l’ouest de la France.
Depuis les années 1980, spéléologues et scientifiques parcourent ce réseau souterrain qui traverse la roche, pour aboutir à la falaise de Sainte-Honorine-des-Pertes, la bien nommée.
L’Aure, qui prend sa source près de Caumont-l’Éventé, est longue de 46 km. La Drôme parcourt 61 km et naît à Saint-Martin-des-Besaces. Lors des grandes pluies, ces deux cours d’eau débitent plus de 10 000 litres par seconde. En hiver, les terrains situés autour de la Fosse-Soucy sont inondés et les routes coupées.
Cette fosse, c’est un ensemble de gouffres, les dolines, profondes de sept mètres, qui plongent dans la terre. L’acidité de l’eau a permis d’attaquer la roche calcaire. La pression a également percé les poches argileuses.
L’eau retrouve finalement la mer,
à travers plusieurs résurgences situées à flanc de falaise, après avoir
parcouru plus de 3 km, sous terre. Un phénomène que les géologues appellent «
les pertes karstiques de l’Aure » et qui a intrigué pas mal de scientifiques.
Le célèbre vulcanologue Haroun Tazieff avait même produit un rapport sur cette
particularité géologique, au début des années 1980.
Comme d'habitude, je fouille sur internet, et le hasard me fait trouver cette scène de ma propre histoire, là nous sommes en Arles, les canaux s'appellent des roubines, l'une d'entre elles est la roubine du Roi, une vieille histoire, et c'est Gauguin ; puis Van Gogh, qui se retrouvent sur place, pour peindre les lavandières : des Arlésiennes, en costume, avec la coiffe blanche.
le pont de style hollandais sur le Vigueirat |
on montre moins ce second pont de Gleize traditionnel, avec ses lavandières |
sur la plage de Dieppe |
les peintures anciennes nous racontent notre Histoire !
nous sommes au bord de l'Arc... une petite lessive ? |
les bords de la Durance à sec l'été |
Quimperlé pont Lovignon |