en bas à gauche |
el Amor Divino y el Amor Profano
198,3 cm x 149,5 cm
et machaon
Nous sommes en 1813. Les peintres
espagnols eux aussi se rendent à Rome. Aujourd’hui on doit se rendre au Prado
pour contempler (je viens de vous
expliquer la différence…. !) son oeuvre :
Un Génie (celui de l’amour
divin) symbolise la Vertu. Il est assis
sous un chêne, couronné de lauriers, et regarde vers le ciel, offrant au
Créateur sa couronne, obtenue après sa victoire sur l'amour terrestre. Celui-ci,
pas très beau, nigaud et dépité, a les poignets ligotés à un chêne voisin. Dépouillé de ses
armes, son carquois et son arc (dont la corde est cassée), par terre, une
flèche bien inutile désormais au sol, il est vaincu.
l’amour divin a triomphé !
Ca c’est la notice officielle,
celle du Musée du Prado. Je vois un bien autre signe à gauche : comme nous
sommes dans le Divin, que l’on honore la Création, et la Nature du Créateur, il
fallait une dimension spirituelle supplémentaire : un papillon. Ce n’est
pas n’importe lequel : un machaon,
superbement détaillé, butine sur une petite fleur (indéterminée).
Notre peintre aime bien les
papillons, ce qui me le rend très sympathique : il a peint d’autres chefs
d’œuvre, mais je retiendrai celui-ci : la même année : felicitad eterna ! La félicité tient la torche de l’esprit, et
est entourée des même putti repérés à Rome. Trois d’entre eux ont pour voler
des ailes d’oiseaux. Normal me direz-vous…sauf celui de droite : il a des
ailes (antérieures) de papillons ! D’argus pour être précis !
Sympa non ?
concernant l'amour et Psyché, il y a plein de tableaux :
voici celui de Genod,
mais le papillon n'est qu'une...piéride (du chou) !
je vous ai déjà montré cette pesée des âmes où l'amour profane est bien léger... comparé au Machaon... mais impossible de retrouver l'auteur ! |
on peut toujours se coudre une âme sur mesure ! |
et se balader la nuit dans un vol de Machaons |