Je profite du lundi de Pâques :
la messe est célébrée ce matin tout en haut du
Puy (qui signifie tertre, éminence, montagne) : c’est une petite montagne
à la cote 535m qui domine la plaine de Valentine. Si l’on est courageux, on parcourt le chemin
étroit et plein de lacets de 1,7Km à pied (avec le sac à dos tant qu’à faire).
Si l’on est paresseux (je me sens concerné), on part avec une heure d’avance (pour
être décalé), et on fait faire l’escalade à la voiture, virages anxiogènes
garantis : à la montée il vaut mieux ne croiser personne. A la descente, itou. La Vierge m’a protégé, je
redescends entier, je me demande comment j’aurais fait si une voiture (moteur à
fond) s’était présentée en face !
En haut, une chapelle assez
grande, ce matin les vitraux éclairés lui donnent une allure de lanterne
magique. La fameuse Vierge aux agonisants tient le Christ dans les bras. Mais
la Sainte la plus présente, vitrail et statue, c’est Germana, sainte Germaine. De Pibrac, dans la périphérie de Toulouse. Evidemment, elle garde ses
moutons.
je suis arrivé en avance ! |
Une fois encore, la légende des
bergers explique la découverte de la Vierge : un jeune pâtre dort sous un
noisetier (la précision est d’importance). Une belle dame le réveille et le
prend par la main. Une voix céleste, des cheveux couleur d’ambre qui trainent
jusqu’à terre, et lui font un voile soyeux. Les yeux comme deux saphirs : une
allure de Reine, le pâtre est sub-ju-gué. –« Enfant,
lui murmure-t-elle, tu enfermes tes moutons sous ce toit de chaume ? Eh
bien, je veux maintenant qu’il abrite des troupeaux qui connaissent Dieu et
sachent le prier. Tu le diras à tout le monde » !
L’oratoire succéda à la cabane,
et désormais, ce sont des troupeaux humains qui fréquentent les lieux. Enfin…
de tout petits troupeaux.
Je salue Germana et la Vierge.
Notre Dame qui est aussi Notre Dame de la Pitié
Le pape Innoncent XI accorde une indulgence à ceux qui montent là le
lundi de Pentecôte
Voilà l’histoire !