Vous allez me dire que vous vous fichez pas mal de la mythologie, car pour nous, Hermione c’est la reconstruction du merveilleux voilier qui reconstitue notre navire de guerre en service de 1779 à 1793. Quatre ans pas davantage ! C'était une frégate de 12 (en référence au calibre de ses canons), portant 26 canons. Treize de chaque côté. Elle faisait partie des frégates de la classe Concorde, construites à partir de 1777 à l'arsenal de Rochefort.
L’Hermione est surtout connue
pour avoir conduit le marquis de La Fayette aux États-Unis en 1780, lui permettant
de rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance. Il est
prévu qu’elle traverse l’atlantique cette année, pour commémorer ce voyage. C'est la seconde frégate portant ce nom mythologique dans la Marine française.
Une troisième Hermione fut construite sous le Premier Empire à l'arsenal de
Lorient par la société des frères Crucy.
Celle qui nous intéresse :
la réplique de l’Hermione de 1779, construite à Rochefort à partir de 1997 et
lancée le 7 septembre 2014. Il aura fallu sept ans d’efforts opiniâtres à l’association.
Elle a fait son premier départ en eaux salées les 6 et 7 septembre 2014.
Aujourd’hui, elle navigue, et vient d’entrer à la Rochelle où Flo nous la signale sur sa page
facebook.
Je précise que les canons ne sont pas fonctionnels : dans la législation française en effet, le navire aurait été considéré comme un navire de guerre, et aurait du rejoindre le Charles de Gaulle pour le remplacer dans l’actuelle guerre contre le Djhad.
Je précise que les canons ne sont pas fonctionnels : dans la législation française en effet, le navire aurait été considéré comme un navire de guerre, et aurait du rejoindre le Charles de Gaulle pour le remplacer dans l’actuelle guerre contre le Djhad.
Ma question est la suivante :
dans la mesure où notre technologie a 235 années de plus que celle du XVIIIè
siècle, savons-nous tout ce que savaient nos ancêtres ? D’abord, nous
avons perdu beaucoup de leur pratique de construction des bateaux en bois :
il fallait onze mois à l’époque pour construire ce type de navires, cela est beaucoup
plus difficile aujourd’hui. Et puis, nous voulons tout : maitriser les
technologies anciennes, et y ajouter les plus performantes de notre époque : c’est le cas
des moteurs : l’Hermine est un voilier, il est hors de question de
traverser l'Atlantique au moteur, et pourtant ... !
Cela étant dit, nous sommes au
21ème siècle et les hommes qui seront à bord de l'Hermione ne pourront pas
vivre la même vie, ni prendre les mêmes risques qu'au 18ème siècle.
Etre un peu plus autonome
en entrée et sortie de port, afin de pouvoir se dégager d'un événement météo
délicat, tenir les engagements de planning pour arriver aux escales, pouvoir récupérer un homme tombé à la
mer, autant de raisons qui ont poussé les concepteurs à installer sur
l'Hermione des moteurs modernes.
Afin d'endommager au minimum la
coque et d'éviter l'installation de lignes d'arbres à l'arrière du navire qui
auraient nécessité de gros travaux, ils ont choisi d'installer des P.O.D,
propulseurs omnidirectionnels, placés
sur le côté de la coque et qui n'endommagent que très peu la structure en chêne
du navire.
Ils ont une puissance de 300 KW chacun soit environ 400 chevaux, et
pèsent 2,5 tonnes. À l'extérieur de la coque, seule l'hélice de 1 m de diamètre
est visible.
Bien sûr, nous n'en fabriquons pas, et avons donc acheté des
moteurs italiens, les rois des Rivas. Pas de bol, ils viennent de griller !
Vous allez me dire qu’ils sont sous garantie. Certes, mais avec les italiens,
on ne sait jamais !
Bref, le navire
fonctionne sous voiles,
mais pas (encore) au moteur.
J’espère que le capitaine n’est pas italien !
j'espère bien que notre bon Roi François va revêtir un costume d'époque quand il va rencontrer Obama sur place |