Le dépaysement, en vacances, consiste à changer ses
habitudes, notamment manger différemment : ici le poisson passe avant
tout, (tout sinon c'est cochon ou poulet, la viande de bœuf n’existe
quasiment pas) )et la poissonnerie de Caprabo m’attire toujours : il y a
toujours un choix assez large pour vous tenter, et une fois encore, je cède au
loup de Méditerranée, un « llobarro
péché naturellement » est-il écrit sur l’étiquette… même si je doute
un peu, mais l’origine est encore Fangar, mes copains qui élèvent les huitres
du delta de l’Ebre.
les cerises ont baissé de moitié en quelques jours |
Isa.B m'a autorisé à la photographier, c'est une star née |
Comme je suis tout seul devant l’étal, j’avise Isa.B que
j’appelle Isabelle, son nom écrit sur son sein gauche, et lui demande si elle
peut me découper des filets. Un vrai boulot, il faut enlever les arêtes
pointues au ciseau ; épiler les écailles à la râpe, couper la tête, ouvrir
le corps pour jeter l’intérieur, et enfin, armée d’un hachoir impressionnant et
affuté comme un rasoir, Isa dépose les filets en s’efforçant d’enlever aussi
les arêtes attachées à la colonne vertébrale : je la félicite, c’est du
travail de chirurgien, une vraie dissection, même pas remboursée par la Sécu,
mais c’est son travail à elle !
Un gros boulot, qu’il serait impossible de faire pratiquer en
France, trois fois plus long, qu’il y a trois bars, chacun 5,39 Euros
pièce !
Miracle, en
un seul jour les cerises sont passées de 8,5 à 3,99 Euros le kilog, on peut en
prendre un paquet, cela fera le dessert du jour !
Il reste (car nous sommes économes) du Cova de Perpignan, il
est frais, on se fait un menu crétois puisque le poisson est cuit à l’huile
d’olive, on a fait le plein de phosphore, on mange bon et sain
mens sane in corpore
sano
on a l’esprit léger, il fait toujours
si beau
et la mer même agitée de grandes
vagues,
est toujours si bleue.
difficile de mettre un canot dehors quand il y a des vagues !
il souffle catalan !