astuce : le Gabin indien, conduit la "bête humaine" à vapeur vive, une photo qui ravive nos souvenirs de la "comédie humaine" |
la photo qui a marqué le monde, est celle ci
C'est donc maintenant Dorottya qui parle (enfin, qui écrit) : "Quand j’ai lancé ce site, je voulais simplement écrire des articles sur la photographie en général. J’ai fait des formations (dont une certifiante) et je voulais continuer ma progression en tant que photographe. J’ai donc décidé d’écrire un article par jour pendant 2 mois. Et plus j’avançais, plus c’était devenu clair, que la photographie de portrait était le domaine de photographie qui me tenait le plus à coeur.
"J’ai un lien personnel avec cette image. À l’école j’étais assise en face d’un poster de cette photo pendant 4 ans. Je ne savais pas qu’elle était mondialement connue. Pour moi c’était juste une fille qui me regardait pendant que je peinais avec mes devoirs sur table.
"Puis j’ai lu le livre "Mille soleils splendides" de Khaled Hosseini
et ce roman, dont l’histoire se déroule en Afghanistan, m’a profondément
touchée.
"Après être tombée amoureuse de la photographie, cette photo a refait surface dans ma vie. Je voulais la présenter de façon positive, comme je le faisais dans les autres articles mais bien que l’histoire ait finalement un happy ending, elle détient également un côté sombre.
"La photo la plus connue du photographe Steve McCurry a été prise en 1984 dans le camp de réfugiés de Nasir Bagh au Pakistan et a été choisie comme couverture du magazine National Geographic en juin 1985, on retrouve encore ce collector sur ebay par exemple !
"Suite à la guerre d’Afghanistan, Sharbat Gula (la fille de la fameuse photo) s’est réfugiée au Pakistan avec sa famille (son père, ses frères et soeurs, sa mère étant décédé de l’appendicite.) Et c’est ici que Steve McCurry prendra son portrait, et la rendra célèbre dans le monde entier.
"Mais qu’est-ce qui est si troublant dans cette histoire?
Sharbat est d’ethnie pachtoune et vit donc selon certaines règles. Elle n’a par
exemple pas le droit d’être seule avec un homme qui n’est pas membre de sa
famille. Elle ne peut pas établir un contact visuel et elle ne peut surtout pas
se faire photographier. Le photographe s'adresse à son instituteur pour traduire, et lui demande de montrer son visage ... la fameuse photo est prise.... Sharbat est piégée !
"Sharbat est énervée, elle a peur et se sent prise au piège. McCurry veut prendre d’autres photos mais Sharbat s’enfuit.
"Le photographe n’a pas demandé la permission du père de l’enfant et n’a pas demandé son nom, il ne s’est pas renseigné sur son histoire. Peut-on considérer cela comme étant du photo-journalisme ?
"Plus tard, Steve McCurry sera critiqué car on apprend que la photo a été retouchée et mise en scène, chose qu’on doit éviter dans le domaine du photo-journalisme,
"Cependant, le photographe est célébré durant des années et sa carrière est principalement basée sur cette photo en particulier. Et Sharbat n’en sait rien pendant 17 ans.
Dix sept ans passent, nous sommes en 2002, National Geographic décide de retrouver la fille
"... et demande à Steve McCurry de prendre à nouveau
le portrait de Sharbat, retrouvée grâce à une technologie de
reconnaissance des yeux. Surprise, elle ne veut toujours pas poser pour le
photographe….
« J’avais décidé de
vivre et de mourir au Pakistan mais ils m’ont fait la pire des choses. Ce n’est
pas ma faute si je suis née là-bas (en Afghanistan). Je suis déprimée. Je n’ai
pas d’autre choix que de partir. »
"Comme elle devait retourner dans son pays d’origine suite à son arrestation, le gouvernement d’Afghanistan lui donne une maison et lui fait la promesse d’éduquer ses enfants et de leur donner accès à des soins de santé. Elle recevra l’équivalent de 600 euros par mois pour ses dépenses médicales (elle était atteinte d’Hépatite C). Elle précisera plus tard encore :
"Au début, j’étais inquiète par la publication de ma photo, mais quand j’ai découvert que je représentais un appui pour une cause qui concernait de nombreuses personnes / réfugiés, cela m’a rendu heureuse".
"Son discours a donc changé avec du recul. L’éducation des
filles est très importante à ses yeux, et elle s’est rendu compte que la photo
était une élément clé de sensibilisation".
"Est-ce que le fait que les organisations caritatives peuvent récolter de l’argent justifie le fait qu’on prenne non pas une mais deux photos d’elle sans même avoir son consentement?
"Qu’est-ce que vous en pensez ?
"Pour les sources, je me permets de citer principalement deux vidéos de la chaine « Tony and Chelsea Northrup »: une vidéo originale et une vidéo qui nous éclairaient sur les sources. En effet, j’ai passé des heures à comparer des faits sur plusieurs sites et ce sont ces vidéos qui ont fait le plus avancer mon travail.
J’espère que l’article de Dorottya vous aura plu.
Chers amis parisiens, qui pour conserver votre niveau (élevé) de Culture et d'Humanisme
allez aller, QRcodés et masqués, bravant le méchant Omicron
vous pâmer devant les photos de "l'éblouissant" Stève Mc Curry
soutenez ainsi ceux qui font de la COM avec la douleur du monde
grâce à eux, l'Humanitaire fonctionne à fond
sachant que tous ces (photogéniques) Frères et Soeurs Humains
aimeraient tant vivre, paisibles, chez eux !