Après la villa Louis, FR3 nous emmène à Hermanville, voir la villa Bluette. On monte d'un cran dans le prestige, car l'architecte, c'est notre célèbrissime concepteur des métros parisiens Hector Guimard, et le privilège que nous offre "des racines et des ailes", c'est de nous faire entrer dans la villa, dont les propriétaires (modestes) ont permis à l'Architecte des Bâtiments de France (Dominique Laprie- Sentenac) de nous faire visiter une partie de l'intérieur.
La villa est sur le cordon dunaire, face à la mer, ce qui explique que la décoration intérieure paraisse réduite, car l'occupation des propriétaires, surtout quand il pleut, consiste à regarder la mer, tout en jouissant de leur salon et de son éclairage naturel (nacré) sublissime.
J'ai emprunté à FR3 ses photos inédites, je le remercie de me permettre de vous les montrer, sachant qu'elles sont la propriété de la télé, je ne fais que les emprunter sous la signature des auteurs.
tout est déjà là : les fenêtres comme panorama, le plafond extraordinaire et la cheminée avec ses miroirs incorporés |
L'édifice a été construit par l'architecte Hector Guimard en
1899 pour un avocat parisien, Prosper Grivellé. Le garage pourvu d'une chambre
est ajouté vers 1925.
La maison est, avec un autre édifice, la seule maison
rescapée de la première période de construction de Guimard. L'édifice est classé et inscrit partiellement au titre des
monuments historiques par un arrêté du 15 décembre 2005, ce qui justifie les soins attentifs que lui porte l'Architecte Dominique.
On comprend qu'une promenade à Hermanville à la découverte des villas soit sympa :
Voici comment le présente Nathalie Travadon sur Ouest-france : "En été, il existe des visites guidées des villas du bord de
mer. Mais en hiver, rien ne vous empêche de faire la balade grâce aux
explications que Gilbert Talmar donne lors de ses visites guidées estivales.
"Il y a celle qu'on nomme la Tour. Elle a été construite en
1883, pour un médecin exerçant à Paris et Caen. « Puis au début du XXe siècle,
elle fut rachetée par le directeur des forges de Pont-à-Mousson, pour sa fille,
la comtesse de Walewska. »
"Les Tamaris a été construite par Jacques-Claude
Baumier en 1872 pour un Britannique. « Cette maison serait la copie d'un manoir
écossais. » Et c'est là que le réalisateur, Roman Polanski, tourna une partie
du film Tess avec Nastassja Kinski, sorti en 1979. Un film inspiré d'un roman
du Britannique Thomas Hardy. « Un habitant d'Hermanville-sur-Mer y avait joué
le rôle du laitier. »
"La villa Genissieu nommée ensuite La Horde a été construite en 1867 pour le secrétaire général de
la Société des omnibus, à Paris, Louis-Auguste Paul Genissieu. « En 1879, un
étage fut ajouté ainsi qu'un corps de bâtiment d'esprit normand en brique,
pierre et pans de bois, en 1897. Ce mélange des styles, ainsi que les pignons,
les fenêtres néogothiques, le lanternon et les bow-windows confèrent à cette
maison un effet fort pittoresque. » Lors du Débarquement, une bombe larguée par
un avion a traversé les planchers de la maison de part en part... sans
exploser.
"La Bluette, nous y voilà, est une des plus remarquables par son style. Elle fut
construite en 1899 par Hector Guimard pour un avocat parisien. « Cette maison
fait partie des plus belles oeuvres conservées du grand architecte de l'Art
Nouveau. Elle est, en outre, étonnante grâce à son faux pan de bois courbe et
l'usage de coquillages et de galets qui lui donne son caractère de bord de mer.
Sur le portail, on pouvait trouver deux plaques en lave émaillée. » L'une,
portant le nom de la villa et l'autre, la signature de l'architecte, mais
celle-ci a disparu depuis peu.
La Sapinière a été réalisée aussi par Hector Guimard. Elle fut construite entre
1903 et 1910 pour un Parisien. « Malheureusement, ce petit immeuble a été
sévèrement remanié. Les ouvertures ont été modifiées et son balcon du premier
niveau supprimé. »
Le Korrigan, construite en 1881 pour un propriétaire parisien, a été
agrandie et totalement habillée en style néo-normand en 1900. « Pendant la
Seconde Guerre mondiale, elle a été le siège de la Kommandantur, commandement
de l'armée allemande, avec sa voisine La Neva ».
Le Castel Louis, je vous l'ai montré hier : c'était l'ancien casino de Lion-sur-Mer, construit pour
Pierre Joseph Pasquet, en 1866. Il en subsiste aujourd'hui que le
rez-de-chaussée en pierre de taille. « En 1911, une nouvelle réglementation
exigeant une mise minimum, trop élevée pour les clients, entraîna sa fermeture.
Vers 1900, le premier étage fut modifié par l'architecte Navarre. »
La loggia de la façade face à la mer fut agrémentée d'un
magnifique décor en céramique, inspiré de la faune et de la flore marine, «
fabriqué par Alexandre Bigot, travaillant pour un célèbre atelier de céramique
parisien, ce qui l'amena à travailler avec Hector Guimard ». C'était hier !
nous y revoilà, devant la porte d'entrée
à nouveau le salon principal
Dans ces villa, l'escalier est le trait d'union avec les autres pièces et les étages, c'est d'habitude un morceau d'exception, ici tout en courbes, en bois de poirier. L'éclairage habituellement constitué de vitraux est ici tout simple, c'est la simple lumière (nacrée) normande.
c'est l'extérieur, les détails des toits, les formes, les couleurs, les lignes bleues qui font le charme
on quitterait volontiers la chaleur brûlante catalane
pour venir passer quelques jours ici
un balcon (bleu) sur la Manche (de nacre) !
Jamais je n'avais vu cette carte de France, jamais plus je ne la verrai :
nous, la Province, on est verts
en phase avec la Nature, en paix (relative) avec le covid
les seuls fauteurs de trouble sont en orange
et pourtant ce sont eux qui voudraient tout régir
laissons-les nous envahir pour la Pentecôte
apprécier qui nous sommes
poussons-les à devenir verts !
Jamais je n'avais vu cette carte de France, jamais plus je ne la verrai :
nous, la Province, on est verts
en phase avec la Nature, en paix (relative) avec le covid
les seuls fauteurs de trouble sont en orange
et pourtant ce sont eux qui voudraient tout régir
laissons-les nous envahir pour la Pentecôte
apprécier qui nous sommes
poussons-les à devenir verts !