Il fait (enfin) beau temps. Le réservoir (de la voiture) est bas :
motif double pour filer à Bossost.
Miracle : le tunnel est ouvert ! |
Je m'adresse aux initiés : après le désastre (déjà oublié) de Saint-Béat, inondée par la Garonne, quand je dis "inondée", je veux dire "dévastée", (1) les Sages qui nous gouvernent ont décidé de sacrifier définitivement ce village pourtant célèbre en le court-circuitant par un tunnel creusé en plein marbre (de Saint-Béat). Le tunnel est désormais achevé, mais nous est tellement précieux que de temps à autre il est fermé, oh non pas pour rien, mais il doit être balayé, lavé, entretenu, briqué même, donc il est fermé, ce qui permet aux touristes de traverser Saint-Béat comme autrefois, pour y faire quelques emplettes et faire ainsi vivre les derniers commerçants.
A la sortie du tunnel, c'est drôle, car un rond-point nous ramène à Saint-Béat. J'exagère ! pas à l'entrée, mais à la sortie, pour reprendre la route (minuscule) qui mène au Val d'Aran. Oui ! j'ai oublié un épisode : à la sortie, il était prévu une prolongation, et les concepteurs n'ont pas lésiné : ils ont demandé à Eiffage de construire un long pont en fer sur la Garonne, dans la mesure où aucun terrain libre n'existait alentour ! (nous avons cotoyé Eiffage, descendante d'Eiffel, quand cette célèbre entreprise a construit devant nous le pont sur la Seine face à la Grande Bibliothèque : nous résidions alors rue Chevaleret).
J'ai tort une fois de plus : les prés sont une chose, les batraciens qui y vivent sont protégés. Tout le monde l'ignorait ! Quand il a été question de diriger la sortie du tunnel sur le pont, des batraciens se sont tellement manifestés que le pont Eiffage a été abandonné, tout neuf, comme ça, en pleine nature.
J'ai tort une fois de plus : les prés sont une chose, les batraciens qui y vivent sont protégés. Tout le monde l'ignorait ! Quand il a été question de diriger la sortie du tunnel sur le pont, des batraciens se sont tellement manifestés que le pont Eiffage a été abandonné, tout neuf, comme ça, en pleine nature.
à la sortie du tunnel on revient vers Saint-Béat |
des grincheux ont mis un panneau, pour râler que le tunnel soit terminé, pas la déviation ! |
voilà l'ouvrage Eiffage, qui ne sert pas à traverser la Garonne, mais qui la surmonte : drôle de pont-long ! |
On a ainsi peu de motifs à court-circuiter Saint-Béat, vu que le tunnel limité à 70Km/H (ce qui fait tellement plaisir au Premier Ministre), ne sert pas à grand chose.
L'essentiel est de filer au Sud, montagnes enneigées, promeneurs, Français en goguette (comme nous) et ravitaillement en masse : l'essence est à 1,359€, je parie que nos amis espagnols ne paient pas de taxe carbone, je suis ulcéré de ce manque de solidarité, mais mon humeur est adoucie par le réservoir plein au tarif d'autrefois.
1ère observation : Arriu Garona coule à plein, on sent la fonte des neiges
Seconde démarche : visite à la Gleisa dera Purificacion, on en a bien besoin :
je dois me faire pardonner d'avoir zappé la taxe carbone !
je salue San-Sébastian, qui a donné son nom à la ville basque du même nom |
Troisième démarche : nos amis circulant en Harley sont arrivés :
salutation aux drapeaux
et c'est la fête :
calamares sur pan negre |
on se les fait griller à la demande |
au retour personne au poste frontière de Fos :
personne sur le pont Eiffage
personne dans Saint-Béat
ne serions nous pas un peu ...
... tristounets ...
... chez nous ?
PS (1) : c'était en 2013 !