le dernier numéro de la revue présente le lion de Montmaurin, entre autres ! |
Premier mardi de mai à la médiathèque : au menu, Gargas, par le Président himself de la Société d'Etudes du Comminges : agrégé d'Histoire, Yoan Rumeau. On a beau connaitre beaucoup de choses sur notre grotte voisine, et ses mains négatives, c'est toujours un plaisir de se faire raconter une belle histoire par un beau conteur !
Et on en apprend toujours : que de Gargas était un noble-toulousain, qui avait acheté la terre de ce lieu éloigné, incluant une grotte en plein karst. Par des anfractuosités aujourd'hui fermées, des ours et des hyènes des cavernes s'étaient introduites dans ce qui était un piège : des puits où les malheureux avaient péri vivants. Mais 29.000 ans plus tard (nous sommes dans le gravétien), nous avaient livré des squelettes complets (on sait combien cela vaut aujourd'hui chez Christie's) qui ont inondé les musées d'Histoire Naturelle de France, en commençant par Toulouse bien sûr.
1884-87, Félix Régnault découvre le puits des oubliettes, des cheminées naturelles remplies d'ossements du quaternaire :
j'ai retrouvé la photo d'origine légendée dans le Bulletin du MNH de Paris 1895.
Et plus bas voici l'ours central assis :
Et plus bas voici l'ours central assis :
la même galerie des cavernes, photographiée au milieu, plus proche du second ours et du Megaloceros |
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On retrouve sur cette photo également floue, Félix à gauche, vieilli, que j'ai un peu coupé. En face Emile Cartailhac, le patron à l'époque de la Préhistoire, lui aussi Directeur du MHN de Toulouse, qui s'était moqué de ses découvertes, avant de faire amende honorable. Le jeune abbé Breuil, le troisième à partir de la droite, poursuivra leurs explorations.
Ici Félix Régnault, plus net, sortant de la grotte avec son épouse
les photos d'Eugène Trutat sont extraordinaires : on peut les recadrer et les agrandir comme ci-dessous : |
Emouvant de découvrir (par leur ADN) les origines de nos ancêtres : des migrants d'Europe centrale !
leurs outils venaient de tout le coin : tous les déplacements se faisant ... à pied !
et leurs colliers de coquillage (on dit des shell beads) venaient bien de l'Océan :
les Arborigènes visitant Gargas ont été surpris que, perdant nos racines, nous ne sachions plus interpréter le langage des mains de nos ancêtres.
Ils ont observé spontanément : -"seul, l'un des nôtres a pu créer ces signes" !
l'humanité est unique quelque soit son âge :
nous n'avons qu'une humanité,
et nous l'avons en partage
devant nous un an complet de conférences !
venez nombreux chaque premier mardi du mois !